Non, pas tellement. La question de la virginité physique de Marie ne fait pas consensus au sein de l'église catholique et il est généralement reconnu que "vierge" est une mauvaise traduction, tardive et encouragée par des associations de punaises de sacristie, de "conçue sans péché". La mention de frères et de soeurs de Jésus a toujours existé (il en était déjà question lors des cours de au cathéchisme dans ma petite enfance, il y a longtemps, longtemps) sans que cela ne pose problème.
La récupération des cultes païens est un des fonds de commerce (et une des stratégies les plus productives) qu'a adopté dès le départ la religion chrétienne: il n'y a qu'à voir la forme qu'elle adopte dans les différents pays, ou le nombre de saints dont l'existence est à tout le moins douteuse, à moins qu'on ne remonte aux mythologies pré-chrétiennes (comme tous les St-Loup en France, qui masquent pudiquement le dieu gaulois Lug), ce qui n'a jamais empèché la population de continuer à bruler des cierges devant leur effigie.
Ensuite, le commerce de la fausse antiquité est une industrie de rente très lucrative dans tout le moyen-orient, surtout autour de ces sujets (la raison de la déforestation du Liban, disait un prêtre catho de ma connaissance, est à imputer à tous les morceaux de la vraie croix qui se trouvent dans les reliquaires, et si on devait étudier l'anatomie sur la base des fragments humains attribués aux saints enchâssés dans les églises, on aurait de drôles de surprises - idem dans le bouddhisme: si on tient compte de tous les temples qui disposent de cheveux ou d'ongles du bouddha, il avait une pousse extrêmement vigoureuse et surtout toute une armée préposée à recueillir les chutes).
D'autre part, Jacques et Jesus étaient des prénoms très courants à l'époque, et l'industrie du messie faisait rage depuis pas mal de temps dans toute la Palestine, à l'époque.
Tout cela fait qu'il est normal que les théologiens sérieux (= avec une formation scientifique incluant archéologie, histoire, linguistique, etc) doutent fortement de l'authenticité de la trouvaille.
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