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Deux URL pour É.


Re: Re:Guerre "juste"... quelle aberration! -- Évariste
Posté par Cocolumbo , Nov 12,2002,08:51 Index  Forum

J'ai trouvé ces deux points de vues divergents.

(Attention dumping...) :o)

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http://free.freespeech.org/americanstateterrorism/usgenocide/HiroshimaNagasaki.html

The justification for these atrocities was that this would end the war quickly, making unnecessary an invasion of Japan. Such an invasion would cost a huge number of lives, the government said — a million, according to Secretary of State Byrnes [...]

These estimates of invasion losses were not realistic, and seem to have been pulled out of the air to justify bombings which, as their effects became known, horrified more and more people.

Japan, by August 1945, was in desperate shape and ready to surrender. A New York Times military analyst wrote, shortly after the war:

“The enemy, in a military sense, was in a hopeless strategic position by the time the Potsdam demand for unconditional surrender was made on July 26.”

Such then, was the situation when we wiped out Hiroshima and Nagasaki.

The United States Strategic Bombing Survey, set up by the War Department in 1944 to study the results of aerial attacks in the war, interviewed hundreds of Japanese civilian and military leaders after Japan
surrendered, and reported just after the war:

“Based on a detailed investigation of all the facts and supported by the testimony of the surviving Japanese leaders involved, it is the Survey’s opinion that certainly prior to December 31 1945, and in all probability prior to 1 November 1945, Japan would have surrendered even if the atomic bombs had not been dropped, even if Russia had not entered the war, and even if no invasion had been planned or contemplated.”

But could American leaders have known this in August 1945?

The answer is, clearly, yes. The Japanese code had been broken, and Japan’s messages were being intercepted.

[...]

On July 13, Foreign Minister Shigenori Togo wired his ambassador in Moscow: “Unconditional surrender is the only obstacle to peace.” Martin Sherwin, after an exhaustive study of the relevant historical documents,
concludes: “Having broken the Japanese code before the war, American Intelligence was able to — and did — relay this message to the President, but it had no effect whatever on efforts to bring the war to conclusion.”

If only Americans had not insisted on unconditional surrender — that is, if they were willing to accept one condition to the surrender, that the Emperor, a holy figure to the Japanese, remain in place — the Japanese
would have agreed to stop the war.

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http://www.jura.ch/lcp/cours/nb/textes/14hgdgm/docs.html


L'aviation stratégique a-t-elle gagné la guerre contre le Japon?

(...) Les attaques menées sur le Japon se sont avérées beaucoup plus efficaces, en termes de destructions directes, que celles conduites sur l'Allemagne. Les estimations établies après la guerre montrent que la production de guerre japonaise s'est trouvée réduite de 35% du fait des raids aériens, alors qu'elle n'a chuté que de 10% dans le cas du Reich. (...) les pertes de la population civile ont été (...) Beaucoup plus importantes avec 900000 morts (1,2% de la population de 1945) et 1300000 blessés.

Ainsi les civils japonais ont été beaucoup plus touchés que les militaires, dont le nombre de tués et de blessés pendant la campagne du Pacifique atteint 780000. Lorsque surviennent les raids atomiques, 69 villes représentant plus de 21 millions d'habitants ont été bombardées et plus de 290 km_ ont été rasés. Environ 50% de la superficie des 42 plus grandes agglomérations du Japon ont disparu.

(...) La campagne aérienne entreprise contre le Japon a consisté principalement en des bombardements sur zone visant les centres urbains, avec leurs industries et leur population. Le tribut prélevé sur la production a été fort lourd, puisque l'activité des raffineries de pétrole a baissé de 83%, celle des usines aéronautiques de 75%, celle de l'électronique de 70%, celles des fabrications d'armements terrestres de 30% (...). Aussi terrifiantes et impressionnantes qu'elles soient, ces statistiques ne suffisent pas (...) À expliquer la capitulation japonaise, pas plus que le largage de Tall Boy et de Fat Man sur les cités nipponnes promises à l'holocauste nucléaire ne peut constituer un facteur déterminant de ce processus. Même après Hiroshima et Nagasaki, l'armée est encore décidées à résister.

(...) L'enquête sur le moral, conduite par l'US Strategic Bombing Survey révèle en effet que, dans l'opinion japonaise, les doutes sur l'issue victorieuses du conflit sont provenus pour 37% des attaques aériennes entreprises sur les îles métropolitaines, alors que les revers militaires n'ont compté que pour 28%. Quel gouvernement, aussi autoritaire soit-il, aurait pu admettre longtemps des destructions aussi terrifiantes que celles qu'ont infligées les b-29 aux cités nipponnes? Que le bombardement stratégique n'ait pas été en mesure de gagner la guerre du Pacifique est un fait. Il est certain qu'il aurait sans doute été plus efficace si, au lieu d'être appliqué sur les villes et les industries japonaises, il avait atteint l'économie ennemie dans sa partie la plus vulnérable: l'importation de matières premières.

Patrick Facon, "Le bombardier stratégique, arme décisive?", Cahiers du Centre d'études d'histoire de la défense No 2 (Nouvelles approches en histoire militaire), pp. 78-81)


--modified at Tue, Nov 12, 2002, 09:46:28


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