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"slippery slope fallacy"


Re: Pour Denis -- MacArthur
Posté par Florence , Nov 14,2002,03:09 Index  Forum

"Résumons la tendance actuelle:
A) L'holocauste n'a jamais existé.
B) Au train où vont les choses, il ne faudrait pas s'étonner de voir bientôt surgir dans les médias de la gogauche la "découverte" que les États-Unis n'ont participé à la 2ème guerre mondiale que pour pouvoir se positionner stratégiquement sur la planète.
C) On "prouvera" sans doute également que la France et l'Angleterre étaient sur le point de secouer le joug hitlérien sur l'Europe sans l'appui du matériel de guerre fourni par les E.U.
Cette tentative de réécrire l'histoire au gré des nécessités de la propagande actuelle (d'un côté comme de l'autre !) est assez pitoyable."

A) amalgamer les personnes qui remettent en cause la pureté des intentions américaines avec les négationistes et révisionnistes est une argumentation à tout le moins "économe avec l'honnêteté".

B) cette observation a été faite déjà en 1941, et pas par la "gogauche". Ce serait d'ailleurs faire injure aux stratèges américains que de les soupçonner d'avoir négligé cette possible et intéressante conséquence de leur engagement au côté des alliés ... Il faudrait vraiment cesser de présenter les américains comme de doux agneaux qui ne font que répondre à une inique provocation et se sacrifient pour le bien des autres, sans jamais prendre en compte leurs intérêts passés, présents ni futurs ...

C) ni surtout l'appui des millions de morts russes et surtout l'auto-goal qui a consisté pour Hitler en aller s'embourber du côté de chez l'ami Staline ...
Par ailleurs, ces anges américains ont longtemps hésité à prendre parti, ont continué à commercer avec le régime nazi et ne se sont engagés qu'après Pearl Harbor. Leurs motivations n'étaient pas spécifiquement désintéressées ni portées par des considérations purement morales et, tout reconnaissants qu'on doive être envers ceux qui sont venus à notre secours, cela ne leur donne ni caution morale pour leurs actions subséquentes, ni légitimité pour dicter, plus de 60 ans après, la façon de se conduire au reste du monde.