«Quelles déductions pouvons-nous obtenir en utilisant la logique.»
La logique est parfaitement inutile, puisqu'au départ vous avez deux suppositions arbitraires: 1) que dieu est effectivement silencieux (peut-être a-t-il [ou elle] décidé de ne parler qu'aux autres, peut-être êtes-vous «sourd») et 2) que dieu existe. Depuis Aristote («inventeur» de la logique) on sait déjà que pour faire une déduction utile il faut partir de prémisses solides. À défaut, même le plus puissant esprit de déduction n'arrivera qu'à une supposition de plus. Comme disait Aristote, «on ne fait pas de la salade de poulet avec de la merde de poulet» (disons que je paraphrase, là).
Pour votre autre problème, disons qu'au sens conventionel pour qu'il y ait communication il faut qu'il y ait intention de communiquer. L'être humain transforme, par interprétation, votre choc électrique en une quantité d'information au sujet de la nature. Le contenu et la quantité de cette information dépend donc entièrement de la culture de celui qui en fait l'expérience. Ce dernier peut parfaitement décider d'attribuer une signification mystique à un choc électrique. Il peut également lui imaginer une intention quelconque, c'est-à-dire lui donner l'apparence d'une communication. Cependant, une position rationnelle exige que vous fassiez la preuve d'une intention avant de parler de «communication». Sinon le tout reste au niveau de la conviction personnelle.
Autrement dit, l'interprétation c'est comme coller des étiquettes sur les choses. Et puisque l'étiquette «dieu» fait référence à une hypothèse invérifiable, on peut se permettre de la coller partout. Par exemple, ceux pour qui dieu parle collent l'étiquette divine sur cette parole; ceux pour qui il est silencieux collent la même étiquette sur le silence. C'est bien pratique, mais il me semble qu'il est facile de voir pourquoi c'est insuffisant pour convaincre un athée.
Ainsi, la question que vous devez vous poser c'est pas «pourquoi dieu ne dit rien», mais «jusqu'à quel point mes interprétations personnelles peuvent-elles correspondre à la réalité?»; j'ajouterais, en fait, puisque vous avez décidé de procéder par déduction plutôt que par observation, «en parfaite isolation de cette dernière».