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Théoriquement, ça marche


Re: Re:Méta-analyse : Formule principale -- Bruno
Posté par Denis , Dec 03,2002,02:20 Index  Forum

Salut Bruno,

Au sujet des métaanalyses, tu dis : "J'en ai retenu que ça servait à quantifier et uniformiser un effet déjà existant dans les études métaanalysées."

L'idée est là, en effet. Si le phénomène (hypothétiques) étudié est très faible, il se peut que ça prenne un échantillon énorme pour avoir de bonnes chances de le détecter. Si plusieurs expériences ont été faites (avec des échantillons modestes) et qu'aucune n'a détecté l'effet, ça ne veut pas dire que, en réunissant tous leurs échantillons, on n'atteindra pas la taille requise.

Dans une métaanalyse, on travaille avec un échantillon d'échantillons. Métaphoriquement, c'est un peu comme "fondre" plusieurs petites loupes pour en construire une grosse, suffisamment grossissante pour qu'on puisse voir ce qu'aucune des petites loupes ne permettait de voir. Grosso modo. ;-)

D'un point de vue strictement théorique, tout est limpide. Si toutes expériences qu'on réunit sont de "même forme", 100 échantillons de taille 100, ça donne un échantillon de taille 10 000.

Tu dis : "Cette méthode est sujète à une grande part de subjectivité."

Dans les applications concrètes, je n'en doute pas. Si les expériences qu'on réunit sont trop différentes les unes des autres, il y a danger d'additionner des pommes et des oranges. Pour arrimer ces expériences les unes aux autres, on peut être tenté de tourner les coins ronds.

Je ne connais pas (ou ne me souviens plus de) la "dispute" Hyman/Honorton. As-tu un URL où elle est exposée? Ça doit être un problème pas mal vaseux si la dispute n'a pu être tranchée.

Mais le gros problème, avec les métaanalyses, c'est surtout l'effet "classeur". Si les expériences positives ont été plus souvent rapportées (publiées) que les autres, ça induit un biais systématique.

Bruno : "C'est le New England Journal of Medecine ou The Lancet, un des plus prestigieux journaux quelqu'il soit dans ce domaine, qui refuse de publier des métaanalyse parce que cette méthode n'est pas assez fiable."

Ça se défend. Surtout si les expériences qui sont réunies ne sont pas toutes de même forme. Et plus encore s'il est difficile de s'assurer que l'effet classeur ne joue pas. Mais si tout est limpide concernant ces deux conditions, je n'ai rien contre les métaanalyses. Théoriquement, no problemo.

Denis


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