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Tremblay, l'archétype du colonisé de la rue Saint-Laurent


Re: Quand c'est politique, c'est pas éthique? Mon oeil! -- André
Posté par Kirilov , Dec 23,2002,14:58 Index  Forum

- "Pourrais-tu expliquer à un québécois colonisé qui, soi-disant, connait mal sa langue d'où sort ce mot-là: conductives (dans "actions conductives à la vie de l'individu")? Es-tu comme notre premier ministre canadien, Jean Chrétien, qui possède deux langues secondes et aucune langue maternelle?"


Tout Québécois est un colonisé par définition (la nation québécoise est dominée politiquement par une autre nation), mais certains essaient de se libérer des conditionnements de la culture coloniale canadienne.

Tremblay est l'illustration du parfait colonisé qui travaille pour la victoire de la culture du colonisateur, celle du maître.

Preuves qu'il est colonisé jusqu'au trognon :

- "Interrogeons [Tremblay] : quels sont ses héros populaires ? Ses grands conducteurs de peuple ? Ses sages ? A peine s'il peut nous livrer quelques noms, dans un désordre complet, et de moins en moins à mesure qu'on descend les générations. [Tremblay] semble condamné à perdre progressivement la mémoire. "

- "[Tremblay] se détourne de sa musique, de ses arts plastiques, de toute sa culture traditionnelle."

- " Dans le conflit linguistique qui habite [Tremblay], sa langue maternelle est l'humiliée, l'écrasée. Et ce mépris, objectivement fondé, il finit par le faire sien. De lui même, il se met à écarter cette langue infirme, à la cacher aux yeux des étrangers, à ne paraître à l'aise que dans la langue du colonisateur. Si [Tremblay] a l'avantage de connaître deux langues, il n'en maîtrise totalement aucune. "

- " Les [F. Tremblay de ce monde] pratiquent une surenchère colonialiste ; étalent un mépris orgueilleux du colonisé [le Québécois] et rappellent avec insistance leur noblesse d'emprunt, que vient démentir souvent une brutalité roturière et leur avidité... Et lorsque la colonisation vient à être en péril, ils lui fournissent ses défenseurs les plus dynamiques, ses troupes de choc, et quelquefois ses provocateurs. "

- La première tentative [de Tremblay] est de changer de condition en changeant de peau. Un modèle tentateur et tout proche s'offre et s'impose à lui : précisément celui du colonisateur. Celui-ci ne souffre d'aucune de ses carences, il a tous les droits, jouit de tous les biens et bénéficie de tous les prestiges ; il dispose des richesses et des honneurs, de la technique et de l'autorité... L'ambition première [de Tremblay] sera d'égaler ce modèle prestigieux, de lui ressembler jusqu'à disparaître en lui... L'amour du colonisateur est sous-tendu d'un complexe de sentiments qui vont de la honte à la haine de soi...


... Et je pourrais en citer bien d'autres !