Évangéliser, c'est annoncer la bonne nouvelle du salut par grâce (cadeau immérité). Évangéliser en action (l'incarner) est très bien si la bonne nouvelle est proclamé sinon ce n'est pas de l'évangélisation.
Petite analogie : Tu es dans une tribu africaine dont plusieurs de ces membres sont atteint du SIDA. Il y a dans cette tribu un sorcier qui est très respecté par les siens. Ce sorcier est très contrôlant, tu sais qu'il prendrait très mal que tu annonce qu'il y a un médicament qui soulagerait les sidéens (ce qui correspond à la bonne nouvelle de l'évangélisation). Tu risquerais ta vie en annonçant cette bonne nouvelle. Il est bien que tu les "évangélises" en action, en étant gentil avec eux, en les aidant, en partageant leur fardeau. Mais tant que tu ne leur annonceras pas la possibilité que tu peux leur administrer la médication, tu ne les "évangélise" pas réellement, tu ne leur offre pas la bonne nouvelle.
Dans cette analogie, il faut que tu considère que soulager les personnes atteintes du SIDA est le but à atteindre dans cette situation. Si tu ne le considère pas, alors imagine toi un scénario ou tu n'annonce pas ta bonne nouvelle que tu considèrerais le but à atteindre. Ne me réponds pas, ton analogie ne fonctionne pas car soulager les sidéens c'est du concret tandis qu'annoncer la bonne nouvelle de la grâce ce n'est pas du concret. De mon point de vue, c'est du concret donc il est irrecevable de ma part de prévilégier autre chose que l'annonce du salut par grâce.
Voici un cas d'évangélisation en action avec annonce de la bonne nouvelle :
> Mission: Bonnie Penner Witherall, missionnaire et martyre chrétienne assassinée au Liban
Courant novembre, dans la ville libanaise de Sidon, ville très souvent mentionnée dans la Bible, une autre Chrétienne a rejoint "La noble armée de martyrs".
Le martyr de Bonnie Penner Witherall a été extrêmement différent des soi-disant martyrs musulmans. Ils donnent leur vie, ce qui leur donne le droit de tuer autant d'infidèles qu'ils peuvent - par centaines en Israël, par milliers à New-York, à Washington et près d'une petite ville en Pennsylvanie.
Madame Witherall, âgée de 31 ans, et très belle jeune mariée, était tranquillement dans une clinique prénatale de sa mission Alliance et Mission chrétienne. Quelqu'un a alors sorti un pistolet, l'a pointé sur sa tête, a tiré trois fois, la tuant sur le coup.
Les autorités libanaises, rapporte le New York Times, qui ont arrêté le tueur, reprennent l'affaire dans un contexte d'anti-américanisme qui fait rage au Liban et encore plus dans le Moyen-Orient. Le Times a consacré une demi-page au meurtre et un gros titre en première page.
Le quotidien rapporte les propos de Sheik Maher Hammoud, l'un des chefs religieux musulmans de Sidon : " Les imams portent une grande attention à l'Alliance missionnaire chrétienne parce que ses membres dispensent des cours d'informatique, des leçons d'anglais, ils donnent des jouets et des bonbons à l'école le dimanche et ce à des centaines d'enfants musulmans. C'est consternant parce qu'ils essayent d'exploiter leur pauvreté pour leur faire changer de religion" a déclaré le sheik.
Après la première alerte l'an dernier, l'église s'est mis d'accord pour arrêter d'envoyer ses camions pour aller chercher les enfants des quartiers pauvres et des camps de réfugiés palestiniens pour l'école le dimanche.
Mais les Musulmans continuent encore de protester. L'Alliance missionnaire reste la cible des sermons du Vendredi, et au printemps dernier, une petite mais influente congrégation a accusé le groupe d'être une organisation sioniste.
"Ils détruisent l'esprit de combat des enfants, particulièrement celui de la jeunesse palestinienne en leur enseignant de ne pas combattre les Juifs, de les pardonner (plus particulièrement pour les Palestiniens) et de leur laisser Jérusalem", dit l'article.
Est-ce là une excuse ou une justification pour le leader musulman, de dénoncer Bonnie Witherall dans sa mosquée et de cautionner le fait que quelqu'un aille dans cette clinique prénatale et l'assassine froidement?
L'archevêque George Kuwaiter, du diocèse catholique a déclaré au New York Times : "Je pense qu'elle a été tuée parce qu'elle prêchait l'évangile aux Musulmans."
Or, Jésus n'a-t-il pas commandé : "Allez dans le monde entier et annoncez la Bonne Nouvelle à toute créature." ?
N'y a-t-il pas eu de nombreuses personnes et autorités qui ont interdit de prêcher Jésus-Christ crucifié sous peine de mort? Pourtant, bravant l'interdit, Paul a été décapité et Pierre a aussi été crucifié...
Le Times rapporte cette histoire en première page :
"Garry Witherall, le mari de la victime, s'est exprimé ainsi avec effusion devant la foule: il a dit qu'il comprenait que de nombreuses personnes considèrent la mort de sa femme comme un gaspillage, mais il ne verrait jamais les choses de cette manière parce qu'ils étaient venus au Liban pour répandre l'amour et l'espérance qui remplit un coeur qui connaît Jésus. "C'est un message pour lequel il vaut la peine de donner sa vie', a-t-il dit avant d'éclater en sanglots, ce qui a dissout la foule.
Ceux qui s'attendent au Seigneur seront comme des aigles, ils auront leurs forces renouvelées, ils courront et ne seront pas fatigués, ils marcheront et ne tomberont pas, dit le prophète Esaïe dans la Bible.
(AP List) ajouté le 12/12/2002