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Une NDE à Genève, l'article ici


Re: Une NDE à Genève, c?est Flo qui doit être contente ! -- Ghost
Posté par Gatti , Jan 06,2003,23:47 Index  Forum

----- Original Message -----

From: "Bruno Mancusi"

To: "Aleph"

Sent: Monday, December 16, 2002 7:13 PM

Subject: [ALEPH] "C'est bizarre, je me vois d'en haut", 'Le Matin', Lausanne 16.12.2002

*"C'est bizarre, je me vois d'en haut"*

Alors que les médecins stimulaient des électrodes placées sur son
cerveau, une patiente de l'Hôpital de Genève s'est vue en dehors de son
corps. Pour la première fois, ce type d'expérience paranormale s'est
passé en direct et en présence d'une équipe médicale

Claire-Lise Genoud
16 décembre 2002

Vous avez sans doute déjà entendu parler de ces personnes qui sortent de
leurs corps. Eh bien, ce phénomène, qui relève plutôt du domaine du
fantastique, s'est déroulé à l'Hôpital cantonal universitaire de Genève.
Plus exactement dans le service de préchirurgie du neurologue Olaf
Blanke. Révélé ce mois dans Pulsations, le journal des hôpitaux, le
sujet ne manque pas d'intérêt. Interview.

- Olaf Blanke, que s'est-il donc passé avec votre patiente?

- Elle nous a dit qu'elle se voyait d'en haut, elle voyait ses jambes et
le bas de son corps allongé sur le lit, mais elle ne voyait ni sa tête
ni ses bras. Elle voyait aussi les couleurs et les trois personnes qui
l'entouraient. Très clairement, elle disait se situer à environ 2m de
haut et ne voir que l'image de son corps sur le lit. Elle se sentait
légère, avec une sensation de flottement. Elle ne s'est pas vue monter,
mais s'est retrouvée sans transition dans cette position élevée.

- De quelle maladie souffrait-elle?

- Cette femme, âgée de 43 ans, souffrait de crises d'épilepsie
multiples. Elle prenait des médicaments depuis une dizaine d'années sans
succès. A l'époque, nous lui avions alors suggéré d'implanter des
électrodes directement sur son cerveau pour notamment localiser les
zones qui déclenchaient ses crises.

- Grosse opération. Votre patiente était-elle éveillée?

- L'implantation des électrodes se fait sous anesthésie générale, en
revanche la stimulation des électrodes avec des courants très faibles
est indolore et nécessite toute l'attention du patient, qui nous raconte
au fur et à mesure ce qu'il ressent.

- Et alors?

- Dans un premier temps, la patiente ressentait une très grande
lourdeur, puis elle s'est sentie en chute libre. Ce sont des sensations
fréquentes lors d'un tel acte médical. Mais soudain elle a dit: "Il y a
quelque chose de bizarre, je me vois d'en haut." Elle semblait aussi
étonnée que nous. Nous avons de nouveau stimulé durant deux secondes les
électrodes situées juste au-dessus de son oreille droite, une zone
appelée "gyrus angulaire", et le phénomène s'est de nouveau produit.

- Avez-vous observé d'autres sorties de corps?

- Non, nous n'avons plus observé de tels résultats. Il faut préciser que
la zone du cerveau que nous avons dû stimuler chez cette femme est assez
peu souvent stimulée.

- Vous avez des nouvelles de votre patiente?

- Elle a été opérée avec succès et a repris son travail à 100%. Elle se
souvient très bien de tout, mais cela n'a pas modifié sa manière de
vivre. Il n'y a pas eu de changement de sa personnalité, ni de sa vie.
En revanche, elle n'a plus présenté de crises d'épilepsie graves.

- Quelles conséquences peuvent apporter votre découverte?

- Je pense que les patients peuvent se sentir rassurés de savoir qu'il
peut s'agir d'un phénomène biologique et non paranormal. De plus, si
nous arrivons à trouver une maladie sous-jacente (épilepsie, migraine),
nous pourrions la traiter de manière à diminuer, voire à supprimer les
manifestations comme cette décorporation qui y seraient associées. Mais
il semble que beaucoup de personnes vivent des décorporations sans pour
autant être victimes d'une maladie.


*"Rien à voir avec des hallucinations"*

"La décorporation est la seule étape des expériences de mort imminente
(EMI ou NDE pour "near death experience") qui peut être vérifiée
scientifiquement, souligne Sylvie Déthiollaz, biologiste moléculaire.
Au-delà, cela se passe dans une "dimension" trop différente de notre
quotidien." La preuve? L'expérience involontaire vécue par la patiente
du neurologue Olaf Blanke. Sylvie Déthiollaz a ressenti le besoin, il y
a quelques années, d'approfondir ces phénomènes en créant notamment
Noêsis, un centre d'accueil et de recherche associé à un site Internet.

Il faut savoir qu'une telle aventure arrive souvent au seuil de la mort
ou occasionnellement lors d'un coma ou d'une anesthésie. En général,
elle provoque chez l'individu un bouleversement important, voire une
remise en question de ses valeurs fondamentales. "J'ai été frappée,
poursuit Sylvie Déthiollaz, de constater que personne n'aime prendre en
considération ce genre d'histoire, ni les médecins, ni les psychiatres,
ni l'Eglise, ni même les familles." En revanche, pour conserver une
approche scientifique et objective, elle ne souhaite pas pour le moment
en faire elle-même l'expérience. "J'ai rencontré des collègues qui ont
franchi le pas par différents moyens. Tous affirment qu'ils ont trouvé
des réponses suffisamment satisfaisantes pour ne plus ressentir le
besoin de poursuivre leurs recherches." Une chose semble sûre pour
Sylvie Déthiollaz: "Je n'en ai pas la preuve, mais je ne crois plus que
ce soient des hallucinations. Il s'agit d'autre chose." Quoi? Mystère.

"La vie après la vie", de Raymond Moody

"La Divine connexion", aux Editions Le Jardin des Livres, de Melvin Morse

"Aux frontières de la mort", Temps présent, TSR, ce jeudi 19 décembre à
20h05

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ÉDITO
Touche pas à la mort!

Claire-Lise Genoud
16 décembre 2002

Les scientifiques, cartésiens par excellence, n'aiment pas beaucoup les
expériences qui touchent au paranormal. Si difficiles à vérifier. Si peu
plausibles. Et pourtant, l'un d'entre eux, le neurologue Olaf Blanke et
son équipe ont dû s'y résoudre. Une de leurs patientes a bel et bien
quitté son corps sous leurs yeux. Etait-elle alors cliniquement morte?
Pas du tout puisqu'elle était en train de leur dire qu'elle se voyait
depuis le plafond. L'événement s'est reproduit au moins à deux reprises,
mais n'a duré qu'à peine deux secondes. Olaf Blanke dit ne pas avoir été
"choqué", mais a dû, en revanche, admettre l'évidence: "C'est clair. Je
suis aujourd'hui convaincu qu'il est possible de vivre une
décorporation." Il reste cependant prudent bien qu'il avoue s'être
documenté sur les EMI, ces morceaux de "vécu" après la mort racontés par
des milliers de témoins. Il ajoute aussi que, si l'expérience avait duré
plus longtemps, peut-être auraient-ils pu observer autre chose?

Aux Etats-Unis, un sondage a été réalisé sur ce sujet en 1988 par
l'institut Gallup. Les résultats? Huit millions de personnes (environ
une sur trente) auraient vécu une expérience de ce type. Aujourd'hui, on
estime que 30 à 35% des personnes ayant un jour frôlé la mort, ont connu
cet état-là.

Néanmoins, comme il est délicat de parler ouvertement de l'au-delà de la
mort! Déjà, de quelle mort parle-t-on? La mort clinique, cérébrale,
physiologique, biologique, mentale, morale... Il semble en outre que
l'on parle de plus en plus dans le milieu médical "du processus de la
mort". Ainsi on ne deviendrait pas vraiment mort d'un instant à l'autre.
Il y aurait des étapes, des sas... de décompression? Bienvenue dans le
monde de l'incorporel. Mais, comme disent avec sagesse nos grands-mères,
il sera toujours bien assez tôt, un jour ou l'autre, pour faire soi-même
l'expérience.


© Le Matin
http://www.lematin.ch/

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