Pour ce qui est de la liberté d'expression, par exemple, la question n'est pas simple.
Doit-on accorder la liberté d'expression sans restriction aucune de peur que si on accepte de mettre des limites, dieu sait où ça pourrait nous mener... les limites de l'acceptable n'étant pas les mêmes pour tous. Accordera-t-on aux prêtres le droit de révéler ce qu'ils ont entendu en confession ? Et aux psy le droit de dire haut et fort que tels de leurs patients sont des pédophiles ou des meurtriers ? Et aux médecins le droit de divulger sur Internet l'état de santé ou de maladie de leurs patients ? (Certains États obligent les médecins à révéler les noms de ceux qui sont porteurs de certaines maladies contagieuses, cela pour le bien commun. Mais, en si bon chemin, où s'arrêter ? Où tirer la ligne et surtout qui aura le droit de tirer la ligne ?)
Si donc on accepte de limiter la liberté d'expression, où va-t-on s'arrêter ? Au nom de quels principes aurions-nous le droit de dire ceci mais pas cela ? Et qui aura autorité de décider d'en référer à tels principes mais pas à d'autres ?
Si on acceptait de limiter la liberté d'expression, l'État aurait beau jeu d'interdire ce qu'il déclarerait pas décret comme contraire aux intérêts de la nation. On imagine les abus...
Quant à moi, pour l'instant je n'ai pas sur la question une opinion tranchée... le sujet me dépasse.
Vous-même, cher Cocolumbo, avez-vous une opinion tranchée sur la question ?
Évariste Galois-le-Dépassé
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