K: Non! C'est le même sujet, parce qu'il est question des principes lorsqu'ils s'opposent les uns aux autres. On en revient un peu aux dilemmes moraux dont on parlait avec Denis avant les fêtes.
Jules: "Que pensez-vous par exemple d'un prête ou d'un médecin qui apprend, sous le sceau de la confidentialité, des actes répréhensibles, comme la pédophilie par exemple?"
K: À mon avis, le devoir de confidentialité l'emporte sur le devoir de dénonciation d'un crime commis mais pas sur le devoir de prévention d'un crime à commettre si ce crime est un crime grave contre la personne. Par exemple, si le client a déjà commis un meurtre, il ne faut le dénoncer. Si., par contre, il s'apprête à commettre un meurtre, il faut le dénoncer. Au Québec, pour les enfants, nous avons une législation qui a le mérite de nous dicter spécifiquement notre conduite. Si l'enfant victime de pédophilie est encore mineur, même les anciens crimes doivent être dénoncés de manière à ce que l'enfant reçoive la protection et les services qui pourraient diminuer l'impact de l'abus dont il a été victime. Pour ma part, je dénoncerais également les pédophiles susceptibles de récidiver en me fiant aux systèmes de classification clinique.