Pas d'accord. Personnellement, je n'ai jamais pu comprendre comment il était possible de ne pas aimer les brocolis, et j'avoue avoir un profond mépris pour ceux qui ne pensent pas comme moi. Culinairement parlant, ce sont des primitifs.
Je ne compte plus le nombre de fois où, au hasard d'un repas, les brocolis ont provoqué une controverse vigoureuse. Avez-vous remarqué que ce monde semble être partagé entre deux extrêmes, ceux qui adorent les brocolis et ceux qui les détestent ? J'ai, à moult reprises, tenté de convaincre ces derniers de leur erreur, en vantant les vertus de notre ami le brocoli avec force arguments rationnels - mais ce fut sans succès, tant mes contradicteurs sont bornés. Ils refusent toujours le débat, prétendant qu'on ne peut pas mesurer scientifiquement le bon goût du brocoli.
Avez-vous remarqué que, dans tout diner où se retrouvent un nombre suffisamment important de convives, le brocoli est systématiquement absent ? Toute bon hôte redoute de proposer dans son menu des brocolis, qui pourrait choquer les non-inités. Le brocoli est tabou, rejeté par les dogmes de la cuisine officielle : il ne se mange que dans des cercles fermés d'adeptes qui savent apprécier sa saveur.
Stéphane, je pense que tu as soulevé la vraie question, celle que depuis de semaines aucun des participants de ce forum n'osait mentionner. Nous touchons enfin aux légumineux fondements du problème.
Si les brocolis pouvaient parler, nul doute qu'ils te remrcieraient eux-même. Comme il ne le peuvent pas, je te remercie, Stéphane, au nom d'Ody, de Gatti et des brocolis, pour ce grand moment de vérité.
|