Comme la qualité des relations interpersonnelles est la condition du développement d'une saine estime de soi, les surdoués sont souvent tiraillés par la représentation qu'ils ont de leur valeur. Constatant, leurs capacités exceptionnelles, ils nourrissent une représentation avantageuse de leur personne. Malheureusement, cette représentation cohabite avec un sentiment d'être inadéquat, mésadapté. Pour compenser ce sentiment d'inadéquacité, ils surinvestissent la représentation idéalisée d'eux-mêmes et affichent un orgueil de façade qui témoigne de la fragilité de leur estime de soi.
Un psychiatre de Sainte-Justine qui travaillait avec les enfants surdoués confiait à un journaliste de Radio-Canada qu'a son avis, le développement excessif des capacités intellectuelles était justement tributaire d'un sérieux problème émotionnel. Il remarquait que, chez les jeunes enfants, lorsqu'on parvient à soigner adéquatement le problème émotionnel, les capacités intellectuelles reviennent tranquillement vers la normale.
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