C'est la définition. Il y en a même qui défendent l'idée d'une création en six jours de 24 heures sur la base d'une lecture littérale de la Genèse (http://www.creationnisme.ca/template.jsp?section=publication&c=articles/sixjourscreation ).
Malgré l'acharnement de certains à défendre cette position, la création reste à la base un mythe d'origine - naïf et invérifiable, comme tous les mythes d'origine. Evidemment, l'idée d'une création de l'univers est en soi tenable comme position métaphysique (la création reste une réponse possible à la question philosophique "pourquoi y a-t-il qqch", etc.) mais l'apparition instantanée, par miracle, de tout le monde vivant ne l'est pas : ce n'est ni une idée religieuse convenable (elle marche sur les plate-bandes de ce qui est empiriquement testable) ni une idée scientifique (car testable, comme tout ce qui fait appel à des miracles, elle ne l'est justement pas). Or, ce que les créationnistes modernes défendent, c'est bien cette vision-là et rien d'autre.
Le créationnisme, contrairement à l'évolution, n'a pas été élaboré grâce à la méthode scientifique. C'est une sorte d'hybride de métaphysique déplacée et de pseudo-science, qui a pu paraître recevable à une époque, mais ne l'est plus depuis longtemps. L'un des critères pour reconnaître ce genre de "théories" est d'ailleurs qu'elles répondent à toutes les questions simultanément en invoquant tout simplement un petit miracle ad hoc (ici, l'intervention d'une divinité grâce à ses pouvoirs magiques) ; la science, elle, ne résout que partiellement les problèmes et n'invoquera certainement jamais de miracle ni de position métaphysique.