Effectivement, un sceptique/scientifique ça ne «croit» qu'à ce qui est démontré. Or, que Dieu ait créé l'univers est une hypothèse parfaitement inutile. Il n'y a pas de «trou» dans la cosmologie actuelle qui puisse être avantageusement comblé par l'hypothèse (farfelue) d'un être tout-puissant.
«Et vous savez en quoi je ne crois pas non plus? Au big bang! Je vous explique: il n'y a rien de plus antropomorphiste que l'idée d'un commencement... Ce n'est pas un hasard si la théorie du big bang est soutenue en régle générale par les croyants tout de suite après le créationisme... Avant rien, après tout, mettez Dieu au millieu et sceptiques comme croyants sont contents... sauf moi...»
Personne ne vous demande de «croire» au big bang. Le big bang, c'est la meilleure théorie possible au sujet de la provenance de l'univers. On y arrive en faisant tourner le film à l'envers, à partir des meilleures connaissances en astrophysique et meilleures observations disponibles. Est-ce la Réponse définitive à tout? Bien sûr que non--sinon les astrophysiciens seraient au chômage.
Je ne vois pas en quoi l'idée d'un commencement (surtout lorsque décrit comme ceci: dans son détail l'histoire du big bang est assez loin de notre expérience quotidienne de la réalité, vous savez) soit particulièrement antropomorphique. Les Grecs pensaient que l'univers était éternel, sans commencement et sans fin; il y a eu de tout temps des modèles différents. Et pourtant ce type de modèle infini est intenable aujourd'hui (les étoiles brûlent de l'hydrogène: il y a donc nécessairement une «fin» à l'univers tel qu'on le connaît: plus d'hydrogène). Il est vrai que le big bang s'accorde plutôt bien avec les dogmes déistes d'aujourd'hui, mais il y a eu une grande adaptation de ses derniers pour y arriver (et une ignorance générale du détail). De plus, ils doivent oublier ma première remarque à l'effet que cette théorie ne nécéssite en rien l'intervention d'une supposée puissance surnaturelle pour fonctionner. Leur dieu est fainéant.