A vrai dire, je pense qu'il est difficile qu'une croyance se situe ailleurs que dans l'esprit des gens (ou dans leur conscience, leur cerveau, etc. selon les opinions de chacun sur le sujet). Que les manifestations de cette croyance, étayée ou non, varient selon les gens, il me semble que c'est en effet une évidence. Il existe cependant des constantes au dela des variations individuelles me semble-t-il. Ainsi, la croyance en l'astrologie (ça tombe bien, je n'y crois pas, jusqu'à preuve du contraire) peut prendre bien des formes et mener à des applications différentes dans leur forme (astrologie occidentale, celtique, chinoise, etc.) Il reste constant cependant que des gens de tous bords croient que quelque chose, les astres et leurs diverses configurations, peuvent soit influer sur, soit fournir des indications relatives à leur avenir. Quelles sont leurs motivations? Autant que de personnes envisagées. Dans mon échelle personnelle, je parlerais principalement d'angoisse existentielle, la recherche de la connaissance venant très loin derrière. Mais une personne déprimée, même si la dépression est masquée, donc peu apparente pour son entourage, peut avoir l'impression qu'il y a des repères fixes, que le destin est connaissable, et son angoisse de mort peut parfois s'en trouver atténuée. Je répète que personnellement, je ne fais pas appel à cette discipline, car je ne crois pas en ses résultats pratiques. Mais là n'est pas l'important dans votre question, qui envisage l'aspect subjectif. Je viens d'émettre quelques hypothèses sur ce que je crois être la démarche consciente ou non du plus grand nombre des personnes consultant un astrologue. La démarche de l'astrologue est à mon avis tout autre. Mais là pas de constante. Certains astrologues ne croient pas à leur propre science, d'autres si. Certains sont motivés par l'envie de faire fortune, d'autre par le souci de simplement gagner leur vie, d'autres, plus rares, ne font rien payer et sont souvent mus (parmi ceux que j'ai pu observer) par un réel désir d'aider les autres. Que la démarche soit fondée ou pas, je ne sais, mais nous ne parlons ici que de subjectivité. Les motivations des deux premiers groupes sont rationnellement compréhensibles (intérêt personnel matériel) selon les critères de fonctionnement de nos sociétés occidentales à économie capitaliste, celles du troisième groupe sont moins aisément quantifiables. Car comment appréhender la réelle motivation de celui qui pratique la Charité, par exemple? L'espoir d'un au-delà radieux avec harpes et séraphins? J'en doute. C'est cette troisème catégorie qui me semble la plus complexe et par conséquent la plus intéressante. Si on envisage le "paranormal" dans son ensemble, et bien qu'il soit difficile de mélanger les genres (parapsychologie, magie, guérisseurs, sorcellerie, etc.), ce qui risque de conduire à un amalgame désastreux, je ne saurais dire s'il s'agit de restes de comportements archaïques, ou d'une fuite ou d'une recherche d'espoir devant l'aridité de la vie que beaucoup vivent. Probablement un peu des deux, comme toujours. D'autres cherchent à comprendre les mécanismes de cet univers merveilleux de complexité dans lequel nous vivons. Autant de personnes, autant de motivations, souvent panachées, un peu d'archaïsme (chez les Anglo-saxons d'Amérique du Nord, cela les rattache à des racines qui semblent parfois leur manquer, au plan affectif), un peu d'espoir d'acquérir un pouvoir sur sa propre vie ou sur celle des autres, un peu d'envie de connaissance pure (rare), une quête de la Connaissance avec un grand "C" (moins rare)... La question n'est pas simple, certes, et mérite qu'on aille au delà des quelques hypothèses qui me sont venues à l'esprit. Amitiés, Mondreiter