Les nanobactéries seraient un nouveau type de bactéries intracellulaires qui pourraient être impliquées dans certaines maladies comme les calculs rénaux. DeMeo a peut-être aussi voulu faire référence aux nannobactéries (notez les deux "n"), un type de bactérie dont la taille varierait entre 20 et 150 nm qui serait associé à certains dépôts minéraux comme la craie. Leur existence est encore très controversée.
Il n'y a aucun lien (à part le nom) entre l'hypothèse des nannobactéries qui seraient associées aux dépôts minéraux et les nanobactéries intracellulaires. Puisque la taille des premières ne correspond pas à celle des bions, alors j'imagine que DeMeo faisait référence aux secondes (les intracellulaires). Pas de rapport non plus, contrairement à ce que laisse entendre DeMeo avec les archaebactéries.
Mais quoi qu'il en soit, si les bions vus par Reich sont des nanobactéries, alors les bions n'ont rien à voir avec l'orgone! Les nanobactéries, d'après ce qu'on en sait actuellement, n'ont absolument pas les propriétés que l'on prête aux bions. Selon l'équipe finlandaise qui les a identifiées, on peut isoler les nanobactéries intracellulaires, on peut les cultiver, les analyser chimiquement, y faire adhérer des anticorps et les photographier au microscope électronique. Contrairement à ce qu'on dit des bions, il n'y a pas de lueur bleutée qui en émane, pas de transformation en organismes plus complexes, pas de formation spontanée à partir de globules rouges ou autres cellules, pas de bourgeonnement à la périphérie des cellules qui meurent, etc. Et surtout, elles n'ont pas l'universalité que l'on attribue aux bions. On n'en trouve pas partout, dans n'importe quel échantillon biologique.
Quant à l'apoptose, ce phénomène de mort cellulaire programmée n'a pas tellement rapport avec les descriptions de formation des bions à partir de cellules mortes que j'ai pu lire.
Dans le texte du site que vous proposez, on présente encore l'aspect crénelé typique que prennent les globules rouges dans certaines conditions comme étant une "désintégration en bions". Ça me semble à la limite de la fumisterie. Ce sont des replis de la membrane que l'on apperçoit, pas des bions qui s'en détachent.
Par endroits, on se croirait revenu aux vieilles discussions du XIXe siècle sur la génération spontanée !!! Je pense particulièrement à ces expériences où on s'étonne de voir apparaître des protozoaires dans des infusions d'herbes !!! Si ce sont là les arguments en faveur de l'orgone et des bions, je comprend pourquoi ces théories ne suscitent que sourires et haussements d'épaules dans la communauté scientifique.
D'après ce que j'ai lu jusqu'à maintenant, j'en arrive aux mêmes conclusions que Jean-François: je constate que la théorie de l'orgone ne sert qu'à expliquer des phénomènes pour lesquels on a d'autres explications bien démontrées ou encore à expliquer des phénomènes dont la réalité n'a jamais été démontrée.
Gilles
Voir:
http://www.uku.fi/~kajander/index.html
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