"c'est que étant donné qu'elle est plus ou moins arbitraire elle ne peut être universelle et donc 'parfaitement' commune à un groupe ce qui en fait un objet strictement personnel"
Est-ce que je trahis si je résume comme suit :
(pas universelle) DONC (pas vraiment communaire) DONC (strictement personnelle) ?
Sinon :
1) le "pas vraiment' jure avec le "strictement" : si ce n'est pas parfaitement commun alors c'est aussi plus ou moins personnel, dans la même mesure que l'imperfection correspondante.
2) pas universel = particulier ou singulier ("ou" non exclusif)
3) particulier = non singulier
Alors rien ne va.
Et puis de toute façon:
pas universel = pas communautaire
ça, ça ne va pas du tout: le communautarisme , on ne le sait que trop actuellement, peut s'opposer explicitement à l'universel : et alors ajouterai-je l'air tout innocent : ce communautarisme en général se soude sur une croyance commune (religieuse ou autre).
Quelle maladie quand même, de vouloir toujours avoir raison. Vous ne l'avez jamais vous?
Mias je pense à un autre truc, histoire de compliquer encore un peu : même dans le cas d'un choix personnel d'adhésion à une croyance il est évident que la croyance, elle, n'est pas personnelle : sinon il n'y aurait pas adhésion, mais création. Ce n'est pas tout, même dans ce cas, qui vous est le plus favorable je pense, il resterait à mettre au jour les raisons de l'adhésion : s'il se trouve qu'il existe d'autres personnes qui adhèrent pour les mêmes raisons, ces raisons étaient donc déjà un fait particulier et non singulier, mais comment définir un système de précroyances orientant vers une croyance sinon déjà comme une croyance? Si bien que le rassemblement en commauté ne fait que manifester par le résultat de démarches subjectives une communauté qui existait objectivement, déjà . (J'y pense tout à coup sans savoir si ça tient : sinon, les publiscistes seraient au chômage ...)
Nous avons même un dicton populaire qui dit " qui se ressemble s'assemble", et la ressemblance est plutôt contraire à la personnification.
Et j'en reviens au même que l'autre fois, en le disant autrement: le "personnel" psychologique n'est pas le "personnel" sociologique (avatar en lieu commun : l'illusion d'être unique ...etc.).
Certes vous me direz: n'oublions pas qu'il y a autant de profondeur dans les choses les plus légères que de légéreté dans les choses les plus profondes.
Bon, j'arrête de fumer la moquette.
Blague à part, je sais pourquoi j'accroche comme ça ( je réalise à l'instant) : c'est qu'un milieu auquel je me suis affronté ces dernières années (mon histoire d'études en sciences de religions)avait pris ce genre de personnalisme pour arme principale ( à l'usage opposé du vôtre, en somme), ce que je peux résumer comme suit : affirmer l'expérience religieuse comme subjectivité pure, indicible et donc incommunicable, par conséquanet (et c'est là l'objectif) échappant par nature à toute analyse faite de l'extérieur, psychologique, sociologique, ect.
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