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Re:A René: bibliographie ?


Re: A René: bibliographie ? -- Mondreiter
Postée par decroix rené , Jun 30,2000,02:42 Index  Forum

eh ben v'la, ça devait arriver, le forum est une drogue ...

Heureux de vous revoir.

De tels ouvrages, non, je n'ai même jamais pensé qu'ils pouvaient exister.Nous trouverons peut-être ...

Très suggestive, l'expression paradoxale d'une "nostalgie du futur".

Mais d'un autre côté, dans la plupart des cas où il est question de nostalgie des origines vous pourrez voir qu'elle se dit aussi nostalgie du futur, pensez à l'idée de Restauration par exemple, pour balayer large, ou bien plus localement ( y compris Eliade) relevez que nostalgie des origines s'accompagne souvent de formules du type : retrouver le paradis perdu : retrouver, c'est futur. Nous pourrions parler de nostalgie active, pour différencier des nostalgies purement passives, comme un esprit qui se plonge dans le souvenir d'un passé radicalement révolu à tout jamais.

Dans le champ des futurs rêvés,des projections dans le futur, il s'agit bien souvent même en dehors de l'eschatologie religieuse sinon de retourner à un état qui fut mais au moins de retrouver un potentiel originel que l'histoire n'a pas réalisé ( les progressismes historiques s'éloignent bien sûr de ce schéma, mais il faudrait quand même y regarder de plus près ...); si on veut rapprocher de Mircea Eliade, alors il faut remonter je crois, avec lui, plus loin que la forme pleinière des naissances, avant la naissance, au temps des latences et virtualités,au temps germinal, comme il dit à peu près, c'est à dire au temps des purs et exclusifs possibles, du potentiel avant toute actualisation; il voit ce phénomène illustré par l'abondance du thème d'un chaos dans les cosmogonies. Ce qui est amusant c'est que je me suis foutu ces jours derniers dans un truc du forum qui nous conduit à Lupasco (et j'aurais bien fait de rester couché ce jour là, ou d'aller comme vous faire du cheval si mon initiation à coup de trot assis sans étrier ne m'avait laissé de cuisants souvenirs dissuasifs...)et son principe d'antagonisme s'y appliquerait certainement assez bien ( je n'en ai pas parlé et n'en parlerai pas ... ça suffit comme ça), mais en l'occurrence Eliade est plus convaincant. Je crois que parmi les choses postives apportées par sa pensée figure ce phénomène dont son relevé me semble pertinent.Et pour en revenir à votre rapprochement entre deux nostalgies placées aux antipodes, il suffirait de placer l'histoire pour segment de ce bipôle,et là où elle est nourri de sacré, le sacré n'est finalement pas autre chose que cette tension entre les deux.
Vous me faites penser qu'il serait intéressant de se demander dans quels cas et dans quelle mesure nostalgie des origines et nostalgie du futur ne sont pas une seule et même chose ( et ça tombe bien: le segment précédent devient un cercle ...Eliade sans doute ne désapprouverait pas).

Mais n'oublions pas : vous êtes en vacances ...ce fut néanmoins un réel plaisir de vous relire.


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