En absolument rien, c'est une question invalide dès le départ puisque le bonheur n'est jamais défini de la même façon. Mais on a soulevé la possibilité que de croire en la clairvoyance rende les gens heureux, et quelqu'un a dit, «moi je ne crois en rien pis chu content pareil.» Et là l'autre a dit, «mais ça prouve rien» et moi j'ai dit, «mais oui ça prouve» etc. Rien de nouveau, quoi. Mais comme j'ai l'impression qu'on va toujours se demander si on est aussi heureux qu'on peut l'être (c'est la quête de l'excellence du bonheur: pas assez d'être heureux, la possibilité d'être 1% plus heureux chicote toujours--et finit par rendre malheureux), cette question ne disparaîtra jamais. Moi je me demande toujours 2 choses, 1: comment on peut systématiquement ignorer la contradiction dans l'idée d'une foi définie comme instrument du bonheur, 2: d'où vient l'idée qu'on devrait y avoir droit ou qu'on mérite le bonheur, de toute façon? Je crois plutôt que le «bonheur» est simplement conçu comme un produit de consommation, vendu par Gap, Ford, le Pape, votre voyante locale ou votre designer feng shui, et qu'on veut simplement s'en procurer, et s'en procurer le plus possible.
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