Le fait que quelqu'un soit croyant ne me pose aucun problème, c'est le "rentre-dedans" missionnaire naïf, la remarque "vous êtes nul, quoi" qui sont irritants.
Et il y a la différence entre croyant et crédule: d'un côté une personne comme toi qui vient nous relater ses expériences et certaines de ses croyances mais qui est capable d'écouter, voire accepter, les explications qui lui sont proposées et de modifier parfois sa perception en conséquence, d'enrichir le débat, de l'autre ceux qui, quels que soient les arguments ou les faits qui leur sont opposés, ne font que rabâcher le contenu de leur "bible" dont ils se servent comme d'oeillères (le "merci mais j'ai pas trop envie de lire ces temps" de Lisa).
Il est intéressant de discuter du phénomène de la foi, fort peu de se lancer dans la polémique sur l'existence ou non d'un objet de foi. Mon meilleur ami depuis 30 ans est croyant, ex théologien protestant et passionnant à écouter lorsqu'il parle de l'évolution de sa foi au travers de sa découverte de la genèse des textes bibliques ou des récents développements relatifs au décryptage des manuscrits de la mer morte (il a récemment fait un cours sur le sujet dans un pub mal famé de Genève, devant une assistance de buveurs de bière qui l'ont écouté "religieusement", entre 11 h et 2 h du matin). Lui aussi part du principe que nous ne discuterons jamais de l'existence ou non d'une divinité, s'agissant d'un domaine a priori stérile, aucune partie n'étant en mesure de prouver quoi que ce soit. Je cotoie d'autres gens croyants qui sont assez sereins dans leur foi pour ne pas être troublés par mon athéisme et ne pas se sentir le besoin de prêcher. Il s'agit toujours de gens qui lisent ... y compris la littérature païenne que je leur refile (je lis aussi celle qu'ils me conseillent). Eux aussi sont en général irrités des arguments simplistes à la Lisa.
Amitiés,
Florence