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Re:Re:Re:Re:Re:Fatima, Nostradamus, même combat ...


Re: Re:Re:Re:Re:Fatima, Nostradamus, même combat ... -- Florence
Postée par Stéphane , Jul 29,2000,09:24 Index  Forum

Il me semble que le catholicisme mainstream avait pris un virage disons, «thérapeutique» dans les années soixante, où on à commencé à parler de «cheminement» plutôt que de «recevoir la Foi» comme dit Julia, où les miracles étaient des métaphores de la capacité de l'esprit humain au changement et au développement (avec l'aide de dieu et du curé local, bien sûr), où les saints étaient des gens dévoués à leur communauté, etc. Or, depuis JP2 (et tenez-vous bien, ses successeurs potentiels sont 10x pires) on prend le virage contraire, on revient vers le miraculeux, le dialogue direct avec dieu, l'autorité hiérarchique, le mysticisme le plus épais, les reliques, les saints, les anges, l'antisémitisme, etc. L'effort du catholique n'en est plus un de développement personnel mais bien de transformation magique et instantanée--il suffit de suivre la recette. Les problèmes sont résolus de façon rituelle et pré-codée, le mécanisme de solution est incompréhensible, surnaturel. Ceci est dû en partie à la compétition d'autres modèles offrant des solutions magiques (y compris la science/technologie, qui incomprise est exactement comme une magie omniprésente) et en partie à un changement de public-cible.

« "franges travaillent à éliminer les excès et dérives vers une religiosité abrutissante basée sur les miracles et la pensée magique": même un théologien croyant et défenseur de sa religion est capable d'une réflexion éthique et de reconnaître la malhonnêteté intrinsèque d'un prosélytisme religieux basé sur des artifices de foire, les excès calamiteux qu'il engendrera forcément »

Je pense que ce combat est perdu d'avance. Encore une fois, la composition démographique changeante de l'Église catholique fera en sorte que les théologiens raisonnables (pour peu qu'ils existent) seront marginalisés. Même les médecins plient quand leurs clients exigent des antibiotiques. Pensez-vous que les curés résistent à la demande générale de miracles? Et il se trouve que des milliers de ces curés, qui ont survécu en battant le fer du mysticisme catholique au Tiers-Monde, qui ont refoulé les religions traditonnelles locales à grands coups de miracles spectaculaires, de mythes, de «mensonges pour Dieu», grimpent peu à peu dans la hiérarchie. Les Occidentaux qui désirent garder leur influence devront adopter le même language.


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