Je procède similairement d'où ma présence sur ce forum, de bonne tenue générale.
La notion de liberté, c'est peut-être aussi la possibilité de repousser les limites, de sortir de sa zone de confort, inlassablement.
Le cerveau (le système de pensée) n'apprécie pas d'être bousculé. Il va à l'essentiel, au plus facile, au moins gourmand en énergie (cette notion physico-chimique on a tendance à trop l'oublier), quitte à produire de l'irrationnel, type pensée magique, rassurante, sécurisante... pour sa survie. Nous sommes constamment trompés par notre cerveau. C'est grâce à "l'éducation", au "dressage" (cf. les faisceaux de récompense et de punition) que nous pouvons contrecarrer ses tendances "pulsionnelles", primitives. Pulsionnel n'a jamais été synonyme de comportement avisé et prudent. (cf. L'effet "tunnel" bien connu en cas de danger, de stress intense).
Ce qui m'a fait progresser, c'est la pratique des arts martiaux, avec des modules d'entraînement, voisins de ceux pratiqués par les forces spéciales. Par exemple l'étude de l'effet tunnel.
Si on se met à réfléchir, on est cuit.
Il faut s'entraîner pour réussir à programmer, engrammer, d'autres automatisations que celles initiales.
Un exemple ?
En cas de coup, avec une arme contondante, la majorité des personnes va avoir pour premier réflexe de reculer en se protégeant avec les mains. Soit deux types d'erreur.
Les mains ne sont pas suffisantes, on risque d'y laisser les doigts, les poignets, et de ne plus pouvoir s'en servir par la suite.
En reculant, on reste dans l'axe d'attaque, dangereux.
On se protège efficacement avec les avant-bras, l'intérieur étant tourné vers soi (jamais à l'extérieur à cause du circuit sanguin).
Un avant-bras est robuste.
On peut reculer, tout en faisant un écart mesuré sur le côté. On sort de l'axe d'attaque.
On dispose d'un angle de riposte avec les mains qui restent opérationnelles pour la suite.
Ce type de comportement, cet enchaînement, n'est pas inné, c'est pourtant le plus efficace (le moins risqué) par rapport aux réflexes habituels.
Ce sont des heures et des heures d'entraînement, avec de multiples situations d'exercice, pour obtenir une automatisation acceptable, efficace.
Qui fera partie des gestes inconscients...
l'un des arts martiaux les plus "fascinants" est le systema, d'origine soviétique.
Je n'ai jamais eu l'occasion de m'y frotter, dommage.
Ce qui peut conduire à une notion de liberté, celle de rester intact en cas d'agression.
Alors, liberté en se contentant de ce qu'on appelle communément, l'inné, ou apprentissages successifs qui redessinent cet le paysage et le concept ?
D'où la définition que j'ai précisée : possibilité d'évolution à l'intérieur d'un espace donné sous contraintes...
Ce qui renvoie aux paroles et écrits d'Albert Camus.
Ce qui ne ne représente absolument pas une vérité gravée dans le marbre.
Cela n'est et ne reste qu'une possibilité, une parmi d'autres.
Quand on en a pris conscience, quand on a développé une connaissance, on peut se libérer de charges, mentales, et passer à autre chose.
Une indication : fondamentalement, je reste pacifique, mais : ne pas se battre, ne pas subir, ne pas se résigner. C'est une forme de liberté, avec un aménagement circonstancié de sa niche écologique, de son environnement.
La "faim" permet d'entretenir la curiosité et la recherche. Rien n'est tout à fait vrai, rien n'est tout à fait faux.
L'une des meilleures illustrations étant le signe du Tao.
Dégagé de l'attirail pseudo-philosophico-ésotérico (hystérico aussi...) habituel. Avec l'univers des pseudo-sciences comme casseroles.
C'est avec des personnes comme toi que je progresse que j'apprends de mes erreurs.
Quand on peut échanger, en recherchant ce qui peut diverger, c'est positif, pas quand on se crêpe le chignon.
Ce qui me fait songer à la série policière Mongeville, pas d'une extraordinaire qualité, une série lambda, mais à l'intérieur de laquelle les dialogues sont ciselés, les échanges courtois, mesurés, avec nombre de jeux d'éloquence... L'art de la belle langue.
A rapprocher du film à huis clos "Le souper", entre Claude Brasseur et Claude Rich. Une somme sur le plan des dialogues.
Quelel richesse dans l'argumentation, les points de vue.