Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47Le bon engagement dans le couple peut justement constituer une des armes les plus efficaces pour lutter contre la culture du viol et la violence faite aux femmes
Vous auriez dit «
peut minimiser » ça aurait déjà été moins pire, mais «
constituer une des armes les plus efficaces », j’en doute bcp (
et, a priori, ça me semble même absurde)!
Sinon, en effet, avec ce genre de propos, l’on demeure dans le thème alors je poursuis...
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47Il faut avoir une vision globale du problème.
Ça, certainement, mais ça ne justifie pas pour autant de faire n’importe quel lien de cause à effet! Et encore moins quand ceux que vous faites semblent, comme par hasard, justifier et servir « votre cause », c’est-à-dire vos croyances (
dont celle où tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si nous étions tous marié et exclusif sexuellement).
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47...d’autres facteurs augmentent pour certaines d’entre elles les risques d’être touchées.
Naturellement! Je n'ai déjà pas hésité il y a plus de 2 ans (
même si c'est un sujet très sensible) à écrire ici que le fait d'être habillé de façon sexy (
entre autres) pouvait certainement avoir une influence/incidence sur certains hommes, mais j'ai aussi souligné que je partage le fait que cela n'excuse aucunement le comportement de ces derniers et que la solution, ce n'est pas d'empêcher les femmes de se vêtir comme ils le veulent. Du coup, c'est certain qu'il y a des facteurs qui doivent augmenter les risques. Mais le fait de ne pas être marié? J'en doute bcp!
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47Il faut avoir une vision globale du problème. La profession, le statut de l’emploi, notamment les statuts précaires, la régularité du séjour en France pour les étrangères, aggravent les risques encourus : les femmes jeunes et célibataires cumulent ainsi tous les facteurs de risque.
Là par contre, je ne suis pas d'accord (
et surtout avec le lien qui est fait avec « célibataire » en fin de phrase). Parce que même si nous étions tous mariés (
je vois où vous voulez en venir, naturellement), ça n'empêchera pas les couples d'être dans des situations précaires et/ou moins avantageuses que plusieurs autres (
et de toute façon, tout est une question de rapport et de comparaison. Donc dans une société où tous seraient mariés, les moins nantis/privilégiés de cette société deviendront les plus à risque, selon votre logique. C'est du pareil au même au final!). Et sinon, la profession, ce n'est pas écrit dans notre front, hein! Cela n'a aucune espèce d'influence (
à moins d'avoir un uniforme et d'être en service) concernant les comportements que les femmes peuvent subir à divers endroits dans la vie. Vous croyez qu'une femme scientifique, médecin, etc, ne subit pas les même choses que les autres, dans son milieu de travail ou ailleurs?
Et parmi toutes les victimes connues (
affaires médiatiques des dernières décennies), j'ai l'impression, de souvenir (
qu'on me corrige si je me trompe), que plusieurs d'entre elles faisaient partie de la classe moyenne (
à minima), avaient relativement de bons emplois, n'étaient pas nécessairement des immigrantes, etc. Bref, les « beaufs » qui sifflent dans la rue, qui manquent de classe lors de la drague, qui ont des comportements machistes et qui constituent la « première ligne de front » de la « culture du viol » (
dans son sens large, incluant tout ce qui y contribue), vous croyez vraiment qu'ils se soucient si la femme à qui ils s'adressent porte une alliance, si elle est natif du pays, si elle est balance ou capricorne et si elle est simple commis au smic (
salaire minimum) ou technicienne de laboratoire avant d'agir?
Sérieusement?
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47Une étude de Françoise Mileski [3] montre ainsi les catégories les plus fragiles : femmes seules avec enfants, femmes immigrées, femmes allocataires de minima sociaux.
Fragile, oui, de façon générale! Mais vous ne pouvez pas faire dire ce que vous voulez aux études pour autant! Comme je l'ai souligné plus haut, les « beaufs machistes » ne se soucient guère de tout ça et réagissent sans trop penser et analyser (
nous ne causons pas ici de meurtriers en série ou de « violeurs désaxés » qui préparent leurs crimes longtemps à l'avance, peu importe leur culture, hein. Ça, ce sont des cas exceptionnels et c'est un tout autre sujet. L'on cause plutôt d’une « culture généralisée qui tendrait à... » dans nos sociétés).
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47...la victime est d’autant plus captive que sa situation est précaire. »
Oui, sans doute, pour toute sorte de raisons, surtout si son poste est en jeu du fait que son agresseur est un supérieur. Mais, encore une fois, vous tenter de créer un lien avec la précarité et le fait de ne pas être marié, mais ça n'a aucun rapport, car même si la femme était mariée, en quoi cela empêcherait-il son supérieur de faire ce qu'il fait? Et sinon, la possibilité de perdre son emploi pèse tout aussi lourd dans un couple, marié ou non (
à moins que son conjoint soit chirurgien ou PDG et que l'argent coule à flots!).
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47Quand on ne s’engage plus dans une union durable les périodes de célibat et ,dans les couches les plus défavorisées,des périodes d’isolement et de précarité augmentent,tant pour les hommes que pour les femmes d’ailleurs,l’occasion faisant le larron (je ne sais pas si au Canada ont utilise cette expression ) des femmes fragilisées et a « disposition » deviennent des cibles potentielles.
Pour l'expression, nous ne l'utilisons pas du tout au quotidien, mais on la connaît bien.
Sinon, je crois que vous vous méprenez sur toute la ligne. Je comprends votre raisonnement, mais ce dernier reflète une vision simpliste qui aurait, effectivement effet, mais surtout « dans la nature », entre des « bêtes » qui choisiraient des « gazelles amochées » et moins rapides = cible idéale, ou dans d'autres contextes, comme des gourous cherchant des adeptes ou des escrocs cherchant une femme à dépouiller, bref des victimes affaiblies, etc. Mais dans une société relativement civilisée où nous croisons des tas d'individus un peu partout tous les jours, dans différents contextes/situations et où nous ne portons pas d'affiche indiquant notre origine, notre situation matrimoniale, financière, etc., c'est totalement différent! Dans ce contexte et — considérant que nous ne causons pas ici de viol prémédité commis par un désaxé pathologique —, mais plutôt de culture et de comportements généraux, les liens que vous tenter d'établir sont tiré par les cheveux (
vous connaissez l'expression, j'imagine?).
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47Cette situation absurde peut,par ses propres effets dynamiques, générer une culture du viol.
Pas vraiment, et ce, pour toutes les raisons que je viens de vous partager!
Réfléchissez-y un instant Aggée : supposons que nous sommes tous mariés. Croyez-vous vraiment que la « nature humaine » changera pour autant? Que tout le monde recevra la même éducation pour autant? Que les couples dans le besoin, étant en situation précaire, n’existeront plus? Que certains hommes ne céderont pas à leurs envie et pulsion primaire pour autant? Que les mecs au QI d’huîtres et à la testostérone « dans le tapis » (
au taquet) disparaîtront? Que l’immigration et les sous-métiers disparaîtront comme par magie?
Ben voyons!
Votre vision idéaliste et simpliste pourrait fonctionner uniquement dans un monde imaginaire où absolument tous les membres d’une société seraient croyants (
et à la même croyance, ce qui n’est pas gagné), sincères tout en ayant tous les mêmes « forces » et les mêmes absences de faiblesse humaines leur permettant donc d’appliquer leurs convictions sans ne jamais faillir. Mais malheureusement, ça n’existe pas et ça n’a jamais existé (
peu importe le système politico-religieux en place)!
Et sinon, à une autre époque, quand la grande majorité des gens était mariée (justement!) et allaient à l’église, croyez-vous vraiment que les femmes étaient moins victimes qu’aujourd’hui?
Les patrons étaient plus « valeureux »? Les travailleurs ne sifflaient pas les femmes à leur vue? Le « bon père de famille » n’abusait jamais de sa femme (
et de ses fils/filles pour certains)? Les jeunes hommes au QI d’huîtres ayant la testo dans le tapis se contenaient plus? Àmha, c'était encore pire, mais, seulement, il était encore plus difficile pour elles de dénoncer!
Et pourquoi? Parce que, justement, quand le système « politico-religieux » en place est, dans la forme, « parfait » et généralisée (
comme la vision du monde idéal qu’ont plusieurs croyants), il devient bcp plus difficile de mettre en cause ses différents acteurs (
prêtres, patrons, pères, frères, etc.) parce que, par extension, ils représentent (
en étant tous de « bons croyants ») la croyance/système en place, en quelque sorte. Et donc, plus l’on expose et condamne ses membres, plus l’on démontre que le système (
quasi « totalitaire ») ne fonctionne pas et à cause du phénomène psychologique de groupe qui tend à préserver la cohésion de ce dernier, on le protège (
Inversement, vous tombez d'ailleurs dans la panneau en en croyant que c'est le présent système qui est la cause de tous les actes que vous réprouvez de par les actions correspondantes de ses « acteurs » en croyant que l'absence du mariage, de façon généralisé, est la cause de plusieurs maux).
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47...ont supprimés les protections juridiques liées au mariage ,dans le but idéologique de détruire le mariage,les premières victimes de ces mesures sont des femmes avec enfants qui se retrouvent jetée dans la misère
Ça, c'est un tout autre sujet Aggée.
Aggée a écrit : 02 févr. 2018, 03:47...jetée dans la misère et la précarité,donc exposées au viol
Ce n'est pas directement lié! Votre «
donc exposées au viol » est un énorme raccourci et je vous ai partagé pourquoi plus haut.
Juste avant que son mari ne la quitte, qu'est-ce qu'elle faisait de plus/moins pour éviter les comportements désagréables? Les remarques inappropriées? Les avances insistantes? Les attouchements de mecs dans le métro? La contrainte (
viol/vol de sac à main, etc.) physique de 3 mecs baraqués dans une sombre ruelle? Et leur fille de 17 ans, devant le trop-plein d'insistance de certains à la boum/party du vendredi soir, elle pouvait faire quoi de plus, au moment précis où ça se passait, lorsque ses parents n'étaient pas encore séparés?
Vous croyez vraiment que tout était différent et qu'ensuite, tout va changer?
