La différence entre toi et moi, c’est que tu te bases sur la def des dicos pour raisonner (
comme avec des blocs lego que t’assembles, les blocs étant des mots et leur defs) alors que moi je raisonne (
sur pratiquement tout le sujet d’ailleurs, sauf ceux strictement scientifiques) en mode « métacognitif » qui observe et analyse les processus en action dans nos cerveaux~esprits, et au delà des mots et notions, peu importe comment ils peuvent être nommé, et interprété.
Du coup, je n’ai aucun problème à admettre que la def du mot « solidarité » ne fait pas intervenir
de question
de mérite, sauf que ce n’est qu’un mot et une def. Au-delà du mot, ce qui m’intéresse, moi, c’est ce qui se passe concrètement, en terme
de processus dans notre cerveau ainsi que
de ce qui en résulte en terme d’interaction concrète, entre les individus et leur environnement.
Donc, au-delà
de la forme et des mots, si, toi et moi acceptons (
sommes d’accord avec), P. Ex., les mesures sociales qui permettent d’aider les handicapés, c’est que nous jugeons que «
c’est ce qui est à faire » (
pour toute sorte de raisons). Nous avons nécessairement appliqué
un jugement quant à savoir si ce groupe «
doit être aidé ou pas », par rapport à d’autre groupe d’individus qui partagent telle ou telle caractéristique, mais dont, qu’en tant
de sociétés, nous n’aidons pas. Ensuite, que nous utilisions~formulons «
doivent être aidé ou pas » ou «
méritent d’être aidé ou pas », ce n’est que
de la forme pour moi.
Idem avec le terme « valeur » apporté par Dico. L’on peut bien penser ne pas attribuer
de valeurs aux gens et, en effet, il vaut mieux ne pas ajouter (
et/ou promouvoir) une « sur-couche idéologique » en ce sens (
pour toute sorte de raison évidente). Mais en terme
de processus, notre cerveau exploite des « attributions
de quantification », que ce soit qualitatif ou quantitatif pour à peu près tout ce qu’il observe, individus y comprit. Si, P., Ex., nous sommes, plus « ceci ou cela » envers « untel ou untel », c’est qu’il ne représente pas la même chose pour nous qu’untel autre ou untel autre. Bien sûr, parler
de tout ceci en terme
de « valeur », « préjugé » et/ou
de tout autre qualificatif et/ou terme, ce n’est qu’une interprétation, mais au final, au delà
de la forme, les processus en action
sont les mêmes.
Voilà pourquoi je ne raisonne pas essentiellement avec les def des mots, car, comme je l’ai déjà démontré, si l’on est doué, il est possible
de sélectionner des synonymes et/ou d’autres mots, dont les définitions comportent/ne comportent pas tel ou tel autre mot, afin
de produire des raisonnements théoriquement logiques, mais qui ne correspondent pas nécessairement à ce qui se passe dans les faits concrets.
Bref, si nous revenons à ce qui incite les hommes à s’unir, à se porter entraide et assistance réciproque et à coopérer entre eux, en tant que membre d’un même corps social, moi j’observe que cela ne peut pas s’effectuer sans l’attribution d’une certaine valeur et donc d’une certaine notion
de « mérite ». D’ailleurs, le simple fait
de devoir définir quel groupe a droit
de recevoir
de l’aide (
de l’État, entre autres) et d’établir des barèmes et/ou des limites, selon les types
de cas, contextes et situations, fait entrer en jeu un processus d’évaluation qui déterminera si le « désagrément » « mérite » d’être compensé~aidé ou non.
D’ailleurs, dans les faits concrets, les gens ont généralement bcp mois
de mal à « coopérer~aider » ceux qui font partie d’un sous-groupe partageant certaines caractéristiques et/ou expérience vécue similaire aux leurs.
Désolé, mais toute ma vie, je ne me suis jamais fié uniquement et « aveuglément à ce qui est « enseigné », car toute vision
de l’esprit, idée, concept et notion sort au départ du cerveau d’un être humain... ...qui n’a pas forcément plus
de « mérite » et/ou
de « valeur », justement, que l’être que je suis et
de ce qui peut sortir
de mon cerveau. Quand il s’agit
de science, c’est autre chose, mais quand il s’agit
de philo,
de psycho, d’éthique,
de principe et/ou
de morale, c’est au final mon propre discernement qui tranche. Mais cela ne m'empêche pas pour autant
de juger parfois que la réflexion d’autrui est plus affinée et valable que la mienne (
et ça arrive!), mais faut que cette dernière traite « d’objet »,
de processus et non pas que
de la forme et des mots. J'ai trop souvent rencontré des individus que ne font qu'agencer des mots, des notions ensemble sans vraiment comprendre et/ou avoir cogité, au-delà
de la forme.
Etienne Beauman a écrit : 23 déc. 2021, 08:43
Moi j'ai déjà des réponses claires à ce sujet.
On aide collectivement les gens qui en ont besoin. (Solidarité)
Même les entreprises, et parfois même les banques, croient avoir besoin d'aide et demandent
de l'aide collective (
de l'État)! Explique-moi comment tu fais pour « trancher » à savoir si nous devons les aider ou pas sans qu'il n'y ait aucun processus dans ton cerveau qui s'apparente
de près ou
de loin à la notion
de « mérite » ?
Il en est au fond
de même pour tout groupe qui demande
de l'aide collective!
Etienne Beauman a écrit : 23 déc. 2021, 08:43La propriété des biens est garanti par l'état. prendre le bien
de quelqu'un c'est du vol.
Mais l'état* peut le faire.
Et ça te pose pas
de problème .
Non, parce que tu le spécifies toi-même : dans certaines conditions. En principe, elle ne peut que si t’es en défaut
de paiement, etc. Elle n’est pas censée outrepasser la loi (
sinon, pour des cas exceptionnels, rarissimes, genre une expropriation pour construire un métro, P. Ex., elle est supposée te dédommager).
Etienne Beauman a écrit : 23 déc. 2021, 08:43La sécurité, l'intégrité des personnes est garanti par l'état. s'en prendre physiquement à quelqu'un est illégal.
Mais l'état* peut le faire.
Et ça te pose pas
de problème.
Non, parce que tu le spécifies toi-même : dans certaines conditions. Juste si tu enfreins la loi et/ou l'ordre public. Ou alors, encore exceptionnellement, si t'es considéré comme un terroriste.
Etienne Beauman a écrit : 23 déc. 2021, 08:43La non discrimination est garanti par l'état. Discriminer sur la race est illégal.
Mais l'état* peut le faire.
Et oups ça te pose problème !
Oui, car dans ce cas, ceux qui sont discriminés n'ont aucunement enfreint la loi. Ils ne « méritent » pas d'être discriminés et ne reçoivent aucune compensation. L'acte
de l'État devient donc uniquement incohérent puisqu'il existe
de nombreuses autres méthodes afin
de favoriser l'intégration, sans effectuer elle-même ce qu'elle proscrit pourtant.
Etienne Beauman a écrit : 23 déc. 2021, 08:43Ton argument "ça entre en contradiction avec un principe
de droit fondamental " ne tient pas, vu que tu l'acceptes pour l'appropriation
de bien et la violence légitime
de l'état.
Non. Et je viens
de t'expliquer pourquoi ce n'est pas en contradiction! Parce qu'au-delà des mots, ce qui est en jeu et/ou en cause, en terme
de « processus », ne sont pas les mêmes. Dans tes premiers exemples, les interventions
de l'État font suite à un « défaut »
de « quelque chose »
de la part du citoyen et/ou parce qu'il enfreint lui-même la loi et/ou représentent une menace grave (
avec intention criminelle). Et dans le cas d'une expropriation pour le « bien collectif
de la ville », l'État le dédommage. Alors que pour le dernier exemple, dans le cas où des postes sont uniquement ouverts aux femmes et/ou aux racisé, les « non-femmes » et les « non-racisé » se retrouvent discriminées, non compensées, alors qu'ils n'ont enfreint absolument aucune règle et ne représentent pas une menace criminelle.