Gwanelle a écrit : 03 déc. 2024, 14:22
Or, la sureté du nucléaire nécessite un monde aussi stable que celui des 70 dernières années dans lequel la pax americana perdure pendant encore des dizaines d'années (or il existe de plus en plus de signaux qui montrent le contraire) et dans lequel l'approvisionnement en matière première (l'uranium) est garanti. Or, en cas de guerre mondiale, je ne sais pas exactement qui prendrait le contrôle du Canada, de l'Australie ou le Kazakhstan ... mais il y a peu de chance que ce soit l'Europe .
La France est effectivement dépourvue de ressource d’uranium dans son sol national, le Canada est beaucoup mieux fourni en la matière, les pronucléaires naïfs semblent avoir le vent en poupe, et les anti-écologistes primaires aussi, c’est probablement un phénomène de mode très conjoncturel.
Pour la production d’électricité, l’éolien offshore semble à terme de plus en plus prometteur ,pour rivaliser avec le nucléaire, au niveau des couts c’est certain, reste le problème de l’intermittence de production liée à l’absence de vent, sur ce point on pourrait envisager des solutions techniques de stockages énergétique.
Si on parle d’intermittence de production, en cas d’accident nucléaire très grave, on passe de tout à plus rien du tout...
Petite question pour les pronucléaires anti-écolo, les centrales de Three Mile Island, Tchernobyl et de Fukushima ont-elles été remises en état ? Produisent-elles encore de l’électricité ?
Ne parlons pas non plus du cout exorbitant du démantèlement.
Pour en revenir à Trump et le Groenland, le Groenland est la plus grande ile du monde, la plus venteuse aussi, les capacités potentielles de production d’électricité éolienne sont absolument colossales, on peut y mesurer des vents permanents avec des vitesses qui peuvent atteindre les 200 km/h.
Le Groenland présente d’immenses étendues désertiques soufflées par des vents glacials, souvent très puissants, donc si on y implante des éoliennes en nombre, cela ne va pas déranger grand monde.
Evidement le « fossile vivant » Trump pense surtout au pétrole brut présent dans les sols groenlandais, l’extraction et surtout le transport de ce pétrole, pourrait certainement poser plus de problèmes techniques liés au froid, que des éoliennes conçues pour tourner avec des vents glacés, dont les vitesses peuvent atteindre les 200 km/h.
Ces éoliennes pourraient être étudiées pour limiter l’impact sur la biodiversité (collisions fatales des oiseaux avec les pales, par exemple, etc… )