Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal

Selon vous l'Humanité relèvera-t-elle le défi du réchauffement planétaire ?

Oui
10
14%
Oui mais partiellement avec une détérioration importante du niveau de vie
26
38%
Non
31
45%
La planète ne se réchauffe pas
2
3%
 
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ABC
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#3226

Message par ABC » 26 oct. 2025, 12:55

ABC a écrit : 22 oct. 2025, 23:17Outre les difficultés organisationnelles (dont les transformations sectorielles et d'infrastructure) techniques et scientifiques :
  • de l'analyse de la crise climatique, ses conséquences et la part anthropique de ses causes,
  • du choix des modes de d'élaboration, d'échange et de diffusion des informations sur le sujet, puis des actions à négocier puis décider et mettre en oeuvre pour en limiter l'aggravation et nous prémunir de ses conséquences,
Inso a écrit : 26 oct. 2025, 08:42L'analyse de la crise climatique et de ses conséquences est largement faite, bien faite et pour le moment les différentes simulations tiennent plutôt très bien la route.
J'ai tendance à le croire (sur la base de la confiance que j'ai dans les sources qui expriment ce point de vue).
Inso a écrit : 26 oct. 2025, 08:42Les actions à mettre en œuvre sont également bien posées, validées par la science et actées par les différentes COP (enfin, pas les dernières).
J'ai aussi tendance à te faire confiance sur ce point.
Inso a écrit : 26 oct. 2025, 08:42La question est donc : Pourquoi n'a-t-on pas mis en œuvre ce qui était préconisé ? Quelles résistances se sont mises en place ? Faut-il continuer à réfléchir ou bien faut-il agir ? Comment brasser du vent pour éviter de réaliser ce qui aurait déjà du être fait depuis 20 ans. Tes "négocier, informer, discuter, réfléchir, échanger" n'ont pas tenus deux mois face à Trump. Continuer ainsi, c'est juste jouer à l'autruche.
Oui. Et c'est quoi la solution pour sortir de l'ornière ? Ca fait 20 ans qu'on connait les changements à mener à bien et nous choisissons d'autres priorités. Tu fais comment pour nous amener à réaliser ce que nous aurions du faire depuis 20 ans ?
Inso a écrit : 26 oct. 2025, 08:42Entre ça et tes posts sur les climato-rasssuristes, il me semble que tu as fortement changé ta position sur la crise climatique.
Non (et il n'y a pas de s). Je suis tombé sur le travail de Michel Vieillefosse (dont un collègue qui l'avait connu professionellement m'avait parlé) et n'ayant pas les connaissances aussi détaillées que celles que tu sembles avoir ça m'avait mis un doute (sur le rôle relatif du méthane et du CO2 notamment). Il me semblait intéressant de présenter le sujet sur le forum...
...et ça a assez bien fonctionné puisque j'ai obtenu une réponse (que j'ai trouvé) utile.

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Inso
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#3227

Message par Inso » 26 oct. 2025, 17:11

ABC a écrit : 26 oct. 2025, 12:55 Oui. Et c'est quoi la solution pour sortir de l'ornière ? Ca fait 20 ans qu'on connait les changements à mener à bien et nous choisissons d'autres priorités. Tu fais comment pour nous amener à réaliser ce que nous aurions du faire depuis 20 ans ?
Je n'ai pas LA solution (et je n'ai aucune prétention à l'avoir).
Des voies ont été proposées (principalement autour de la réduction des GES) depuis 30 ans, avec pas mal de détails (technologies, transition, économie, politique, accords internationaux, adaptations, aides, fiscalité, réglementations...) et n'ont pas été suivies.
Il faut pour comprendre pourquoi regarder quels ont été les principaux freins aux différents accords (COP), projets et réglementations environnementales.
Est-ce les populations ? Clairement non. Les européens sont prêts à faire des efforts.
- Les Européens veulent toujours une action climatique, mais ne font pas confiance aux gouvernements pour y parvenir
- 81 % des personnes interrogées soutiennent l’objectif de l’UE d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.

Où sont ces freins alors ? Qui sabote les COP, ou les COP Plastiques ? Qui dépense des fortunes pour promouvoir les climato-dénialismes ? Qui fait du lobbying intense pour promouvoir des industrie polluantes ? Qui fait du lobbying intense pour arrêter les énergies renouvelables ? Qui vote contre les règles environnementales ?
Sans enlever ces freins, aucune solution ne pourra être mise en place.

Et je ne parle pas des US qui accélèrent la crise climatique en toute connaissance de cause.
Nous n'avons pas un problème de solutions ni de connaissances. Nous avons un problème d'opposition à ces solutions. Et ces oppositions sont très minoritaires en nombre.
(et il n'y a pas de s).
Il y a eu Patrice Poyer il y a quelques temps.
Et quand tu proposes un auteur possiblement douteux, essaie d'être neutre et d'éviter de faire son panégyrique.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#3228

Message par shisha » 27 oct. 2025, 09:36

Jean-Francois a écrit : 30 sept. 2025, 15:16

S'il a perdu des plumes, ça suggère que tout ne va pas si bien que ça. Il y a peut-être une forme d'illusion dans les améliorations économiques que, en tant que spectateurs éloignés, on juge mal.


https://www.bfmtv.com/international/ame ... 70122.html
Le président ultralibéral argentin Javier Milei a obtenu un éclatant vote de confiance pour poursuivre ses réformes, et salué un "point de bascule" pour l'Argentine, après son large succès aux législatives de mi-mandat ce dimanche 26 octobre, avec un peu plus de 40% des voix au niveau national.
Le résultat, qui dément bien des sondages, est un immense soulagement pour l'exécutif, alors que l'incertitude liée au scrutin avait placé l'économie argentine, et sa monnaie, le peso, sous une intense pression depuis deux mois. Déclenchant la promesse d'une aide massive de son allié américain Donald Trump, jusqu'à 40 milliards de dollars.


Le président ultralibéral argentin Javier Milei a obtenu un éclatant vote de confiance pour poursuivre ses réformes, et salué un "point de bascule" pour l'Argentine, après son large succès aux législatives de mi-mandat ce dimanche 26 octobre, avec un peu plus de 40% des voix au niveau national.

...

https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20 ... -mi-mandat
Le président argentin avait estimé qu'obtenir un tiers des sièges, dans un Parlement où aucune des chambres n'a de majorité absolue, serait un « bon chiffre », un seuil qui lui permettrait en particulier d'imposer ses vétos présidentiels aux parlementaires. Selon des projections exprimées dimanche soir par Javier Milei lui-même, mais non confirmées par l'autorité électorale, son bloc de députés passerait de 37 jusqu'ici à 101 (sur 257 députés), et les sénateurs de six à 20, sur 72 sénateurs au total

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#3229

Message par ABC » 28 oct. 2025, 14:35

Ci-joint un post faisant référence aux études (déjà évoquées dans ce fil) menées par Total sur l'effet de la consommation d'énergies fossiles sur le réchauffement climatique. Ce post rappelle que ce problème a été détecté et bien compris par Total (ainsi que d'autres groupes pétroliers) dès 1960 (1).

Je trouve ce post très intéressant. Il est de nature à convaincre les plus climato-sceptiques en raison de la source dont il provient (Total. Vous n'écouterez plus leurs alertes de 1960 à 1971 sur le réchauffement climatique par hasard).
En 1968, le rapport d’un institut scientifique mandaté par l’industrie pétrolière dit (2): "Si la production de combustibles fossiles se poursuit, des changements significatifs de température sont presque certains d’ici l’an 2000, avec des effets climatiques notables. Il ne fait aucun doute que les dégâts pour l’environnement pourraient être sévères."
Autrement dit, dès la fin des années 1960, l’industrie pétrolière sait. Et Total fait partie du lot...
... En 1971, la revue interne de l’entreprise, un numéro spécial sur l’environnement dont l’éditorial est signé par le PDG tire la sonnette d’alarme :

"La combustion du charbon, du pétrole et du gaz libère des « quantités énormes de gaz carbonique » dans l’atmosphère, entraînant une hausse mesurable de sa concentration. Une augmentation de la température moyenne est à craindre, avec des conséquences catastrophiques : fonte des calottes glaciaires, élévation du niveau des mers, perturbations planétaires."

Pendant les 17 années suivantes, le mot “climat” ne réapparaîtra plus jamais dans les publications internes de Total (3).
Total a été pionnier dans la recherche sur les effets des énergies fossiles sur le climat.
Les 3 crimes derrière le géant du pétrole Français.

(1) Au passage, l'effet de serre a été identifié en 1824 par Joseph Fourier. Le rôle déterminant du CO2 et de la vapeur d'eau dans cet effet de serre a été identifié par Claude Pouillet en 1838. Enfin, une estimation de l'impact d'un doublement de la quantité de CO2 dans l'atomosphère (passage de 280 à 560 parties par millions) a été estimé à 5°(un ordre de grandeur pas si éloigné des estimations atuelles) par Svante Arrhénius fin 19ème...
...mais à l'époque Arrhénius, bien qu'ayant identifié le rôle de l'activité industrielle dans les émissions anthropiques de CO2 et leur effet de réchauffement climatique, croyait que cet effet anthropique allait nous être favorable (notamment aux cultures).

(2) Je n'ai pas encore réussi à recouper cette citation évoquée dans la vidéo par une autre source.

(3) 200 Mds d'Euros de CA annuel. 70 Mds de dividendes versés dans les 10 dernières années, soit un rendement considérable (3.5% par an).
Dernière modification par ABC le 28 oct. 2025, 18:55, modifié 1 fois.

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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#3230

Message par Inso » 28 oct. 2025, 17:33

ABC a écrit : 28 oct. 2025, 14:35 Ci-joint un post faisant référence aux études (déjà évoquées dans ce fil) menées par Total sur l'effet de la consommation d'énergies fossiles sur le réchauffement climatique. Ce post rappelle que ce problème a été détecté et bien compris par Total (ainsi que d'autres groupes pétroliers) dès 1960
Eh oui, situation bien connue (voir ce post de Christian, ce post mien ou ce post de Richard).

Ce qui est intéressant, c'est de remarquer que ces puissances pétrolières, qui étaient les premiers acteurs mondiaux à le constater ont systématiquement et en toute connaissance de cause tout fait pour camoufler le problème avec la bénédiction (à minima passive) des gouvernements. Puis ils ont tout fait (et toujours en connaissance de cause) pour nier le problème et le faire nier par le plus de monde possible. Avec succès.
Depuis les années 80 jusqu'à ce jour, ce sont les puissances pétrolières qui financent l'essentiel des groupes et think tanks disséminant (efficacement) les désinformations sur le sujet et finançant les "scientifiques" climato-dénialistes.
Ce sont ces mêmes puissances pétrolières qui financent abondamment les campagnes des politiques opposé aux réglementations environnementales.
Voir la base de donnée de DeSmog, très bien mise à jour et que j'ai souvent utilisée et citée sur ce forum (exemple 1, exemple 2)

Ce sujet a déjà été pas mal expliqué par les écologistes, les médias et organisations environnementales, avec un succès très limité (du fait des grosses différences de financement et donc de diffusion mais aussi du désintérêt des grands médias et gouvernements et du rôle des algorithmes des réseaux sociaux favorisant le dénialisme). Et depuis 20 ans, cela n'a guère convaincu les climato-sceptiques, bien davantage abreuvés des mensonges des dénialistes et autres rassuristes*.
Les "Big Oil" ont des moyens énormes, le soutien de la plupart des gouvernants et les médias et organisations environnementales n'ont aucune chance face à ces moyens (médias, politiques, réseaux sociaux...).

Et cela ne va guère changer. Par exemple, quand il y a une catastrophe environnementale, il est très difficile de faire condamner les responsables (au plus l'industrie - pas les personnes - paie suite à un "accord"). Mais quand des jeunes protestent au sujet de la crise climatique, on les envoie en prison.

* Les livres de dénialistes comme Christian Gérondeau, François Gervais ou Judith Curry (tous financés plus ou moins opaquement par les pétroliers) caracolent en tête des ventes. Est-ce normal ? Hélas oui dans un système ou les profits immédiats et la valeur ajoutée comptent bien davantage que la survie de la planète.
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Re: Pourrons-nous relever le défi du réchauffement de la planète ?

#3231

Message par ABC » 28 oct. 2025, 19:04

Les 3 crimes derrière le géant du pétrole Français. Bref, les pétroliers nous ont caché le réchauffement climatique induit par la consommation d'énergies fossiles afin de pouvoir continuer à développer sans entraves cette activité. Leur activité a ainsi créée une valeur ajoutée fictive (1) en tout cas une valeur ajoutée réelle très nettement inférieure à la valeur ajoutée mesurée financièrement (voir même peut-être une valeur ajoutée réelle négative). En effet, cette valeur ajoutée était calculée sur la base de prix et coûts ne tenant aucun compte (par des taxes, quotas et règlements appropriés) de la valeur retranchée relative aux dommages induits en termes de réchauffement climatique (et de tous ses effets induits) (2).

Maintenant, où en serions nous économiquement en France sans le pétrole ?? Comment l'impact sur le pouvoir d'achat d'un abandon du pétrole dès 1960 aurait-il été perçu ??? "Difficile" de se convaincre que l'impact sur le pouvoir d'achat aurait été attribué à cette cause là et encore moins que cet impact aurait été accueilli avec enthousiasme en raison de la légitimité de sa cause...

...Oui mais voilà, maintenant, on ne peut plus continuer dans cette direction car nous devons préserver notre avenir. Il nous faut donc adapter nos attentes et priorités à ce nouveau contexte et accepter les conséquences et renoncements contraignants d'un tel changement...

...sans oublier les autres contraintes : le pouvoir d'achat ainsi que la compétition économique et la compétition commerciale mondiale (donc la nécessité de préserver notre performance économique) et les tensions géopolitiques (dont il faut se protéger par un financement de notre effort de défense à la hauteur appropriée). Il faut donc améliorer l'efficacité de nos organisations (tant industrielles que publiques) et booster innovations et transformations technologiques, industrielles et d'infrastructure (sans trop nous tromper), afin de réduire au maximum les renoncements à consentir pour relever ces 3 défis.

(1) Il ne suffit pas de maximiser la valeur ajoutée d'une activité pour maximiser le service rendu en créant cette valeur ajoutée...
...il faut que cette valeur ajoutée soit réelle, cad qu'elle mesure correctement la somme des services rendus en regard de nos besoins réels moins la valeur réelle des consommations et destructions requises ou nuisances induites par cette activité en regard de leurs conséquences directes ou indirectes.

Cela nécessite que la valeur que nous attribuons aux biens et services produits (via le prix que nous sommes prêts à les acheter) comme à ceux détruits ou consommés lors du processus de production mesure correctement leur aptitude à répondre à nos besoins réels actuels tant individuels que collectifs. La correction de l'écart entre intérêt individuel et intérêt collectif passe, quant à elle, par des taxes, des quotas et des règlements demandant toutefois une adhésion préalable à leur mise en place malgré leur impact conséquent en termes de pouvoir d'achat.

(2) Certains s'offusquent du fait que l'on puisse se tromper ou se faire manipuler, considérant qu'il s'agit là d'une faute impardonnable. Une réaction plus utile me semble être, quand on connaît (ou croit, avec un bon niveau de confiance) une affirmation que l'on pense utile, de partager là ou les sources (que l'on pense) dignes de confiance permettant d'en prendre connaissance et de se convaincre de la validité de l'affirmation en question.

D'une façon générale, pour être efficace dans la diffusion d'une information que l'on croit correcte et importante, il me semble utile d'éviter de culpabiliser ou dénigrer ceux qui ne sont pas (ou pas encore) du même avis...
...Bon, en même temps, dans le feu d'une discussion, on peut parfois se prendre les pieds dans le tapis en oubliant d'appliquer cette règle.

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