Dash a écrit : 25 août 2022, 21:37L’absolu
de ce qu’est quoi que ce soit est par définition inatteignable, inaccessible!
Je suis très proche des avis que tu as exprimés ci-dessus. Toutefois, sur ce point j'aurais carrément osé le qualificatif d'inexistant. Aucune propriété n'est absolue comme tu le signales d'ailleurs dans tes précédents messages.
Une propriété c'est une relation entre un objet observé et un observateur ou, très souvent aussi, une classe d'observateurs caractérisée par leur grille commune
de lecture. Dans notre cas, les propriétés demandent, pour être reproductibles,
de laisser des traces stables à notre échelle d'observation via des grandeurs dites macroscopique (valides pour tous les être vivants ou presque vivants (je pense aux virus) y compris les plus petits comme des bactéries par exemple).
Toute propriété, même celles à
de très petites échelles (1), demande à être enregistrée par un appareil
de mesure, donc irréversiblement
stockée sous la forme d'un état macoscopique (échelle macroscopique, ou au moins mésoscopique, nécessaire pour garantir la stabilité
de la propriété enregistrée vis à vis
de lectures successives et d'aggressions
de l'environnement)
Les difficultés
de richard à accepter d'attribuer un caractère non absolu aux grandeurs physiques caractérisant (notre interaction avec) le réel, un point
de vue relatif à l'observateur donc (relationnel serait mieux) expliquent qu'il aille jusqu'à préférer :
- admettre que le son puisse rattraper un avion volant à vitesse supersonique (2)
- ou encore supposer qu'à l'intersection entre deux droites, il y a deux points d'intersection
- un point d'intersection entre ces deux droites appartenant à la première droite
- plus un point d'intersection, distinct du premier, mais appartenant, lui, à la deuxième droite.
- ou encore que l'invariance galiléenne des équations du mouvement n'implique pas l'additivité de la composition des vitesses.
Le déni
de réalité aux fins
de protéger une conviction philosophique se heurtant à l'épreuve
de réalité (qu'on devrait plutôt appeler épreuve
de confrontation à la réalité afin
de ne pas gommer son caractère d'interaction) est quelque chose qui peut être très fort. Toutefois, concernant richard, on atteint des sommets psychologiques vertigineux (que je préfère ne pas qualifier).
Ce type
de déni (pas à ce point là tout
de même) est parfois (peut-être souvent ?) relié à une erreur initiale assortie d'un investissement important dans cette mauvaise direction. Si le temps avant d'avoir le courage
de faire machine arrière est trop long, il peut-être trop douloureux
de reconnaître cette erreur. Dans ce cas, le mécanisme
de déni (inconscient ou conscient pour ne pas perdre la face ou le pouvoir) permet
de s'enfermer dans l'illusion (ou, selon le cas, d'y enfermer, en conscience, ceux qu'on y a entrainés) plutôt que d'affronter la douleur
de (ou les difficultés politiques à surmonter pour) trouver une issue
de secours (un plan B permettant
de sauver la face à ses propres yeux ou aux yeux
de ceux que l'on a entrainés dans son erreur).
(1) On est capable d'atteindre, dans certains cas d'observation, le niveau
de l'attomètre = 10^-18 m = taille du quark = 1 millième
de la taille d'un noyau atomique = un 100 millionième
de la taille d'un atome d'hydrogène, cf.
la sensibilité de LIGO, détecteur d'ondes gravitationnelles.
(2) Bref, richard aurait besoin que le son soit capable
de rattraper l'avion volant à vitesse supersonique car la lumière, elle, rattrappe tout objet en mouvement inertiel. En effet, pour parvenir à se cacher ses erreurs, richard a besoin
de croire qu'ondes lumineuses et ondes sonores respectent la même loi d'invariance. Victime d'un résidu d'attachement à la rationalité, ce bêta
de son qui refuse
de rattraper l'avion, l'oblige à faire un violent effort
de fermeture des yeux un peu énergivore pour parvenir à ne pas en voir la contradiction.