thewild a écrit : 17 juil. 2024, 14:42Il existe nombre d'expériences
de pensée assez célèbre qui le montrent portant. Elles bordent des points importants qui ne peuvent être ignorés.
Les IA actuelles ne peuvent que simuler la conscience. Mais si on laisse
de côté l'aspect technologique, sur un plan théorique rien n'interdit qu'à partir d'un certain niveau
de complexité, la simulation devienne équivalente à ce qu'elle est sensée imiter. En d'autres termes, on peut penser qu'une IA suffisamment complexe ne simulerait plus: elle serait consciente.
Évidemment, ça choquerait ceux qui s'imaginent que la conscience doit automatiquement être associée au vivant, à l'humain en particulier, et à des entités surnaturelles (ex., "dieux").
On n'en est pas là parce que l'aspect technologique n'est pas négligeable. Par exemple, une des caractéristiques fondamentales du cerveau est sa plasticité; cet ensemble
de phénomènes qui font que le cerveau se transforme constamment est ce qui fait qu'on apprend, qu'on adapte nos réactions, etc. C'est une des bases fondamentales
de toute l'activité cérébrale donc, forcément,
de celle des réseaux permettant la conscience*. Par contraste, les systèmes électroniques sont plus "figés". En quelque sorte, ils compensent la qualité plastique du cerveau par la quantité
de calculs dont ils sont capables. Maintenant, il est possible d'entrainer une forme
de capacité d'apprentissage aux programmes... est-ce que cela pourra devenir suffisant?
Jean-François
* C'est une des raisons pour lesquelles je suis très sceptique
de l'idée transhumaniste du transfert la conscience
de quelqu'un sur un support électronique. À moins d'inclure d'une manière ou d'une autre une forme
de "plasticité", cela "figerait" la conscience: elle ne se modifierait plus.