richard a écrit : 02 juil. 2024, 11:51
...Nous avons parlé jusqu’ici du rôle que les croyances jouent dans les sciences, et c’est essentiel d’en avoir conscience. Cela dit, il est important de souligner que les sciences ont mis au point des outils puissants pour lutter contre les préjugés en développant le système le plus fiable qui soit pour produire des connaissances. Mais ce système n’est pas parfait. Il peut échouer, ce qui rend la plupart des résultats scientifiques à la fois fiables et provisoires. De plus, les scientifiques même travaillent parfois avec des croyances, conscientes ou inconscientes. Et il y a dans notre société des forces qui n’acceptent pas l’idée que les sciences sont les sources les plus fiables sur des sujets tels que le changement climatique et sa nature anthropique. Ce dernier point complique la discussion. Si nous nous plaçons sur un plan purement historique et épistémologique, nous arrivons inévitablement à la conclusion que la science ne peut pas être exempte de croyances. Mais si l’on affirme cela dans un contexte politique, il est facile pour les négationnistes climatiques et pour d’autres fondamentalistes de s’emparer de cette affirmation et de l’exploiter à leurs propres fins. C’est le dilemme auquel les épistémologues historiques comme moi doivent faire face aujourd’hui.
Croyance ou connaissance ?
...Je distinguerais deux types de croyances. Le premier est banal: c’est la confiance que chaque scientifique accorde aux résultats des autres. Comme on ne peut pas reproduire toutes les expériences dont on lit le compte rendu, on s’appuie sur la croyance que la méthodologie et les données de nos confrères et consoeurs sont correctes. Cette confiance, sans laquelle la science ne pourrait pas fonctionner, doit être distinguée des croyances religieuses, culturelles, politiques et sociales. Cette deuxième catégorie a également joué un rôle dans l’histoire des sciences, avec des effets à la fois positifs et négatifs.
Ce qui réduit singulièrement le champ des digressions et précise sans ambiguïté dans quel champ
de réflexion on se situe. Les croyances existent, indéniablement, la science s'efforce
de les mettre à distance. La science n'est pas une forme
de croyance, elle a développé des outils, contraignants, qui lui permettent
de s'en détacher sans pour autant revendiquer le zéro dérive, et d'opter pour un contrat
de confiance, comme il est stipulé dans la deuxième citation.
Ce qui rend l'intervention
de Tapator définitivement caduque. Quoique l'époque n'est pas très encourageante pour la science avec une progression des croyances
de la seconde catégorie et un net recul
de l'esprit critique.
https://lecourrier.ch/2020/03/08/scienc ... d-dilemme/
Et...
viewtopic.php?t=17259&start=50#p646966
Plutôt que
de vérifier les informations et les passer au crible, les médias se copient les uns sur les autres comme ne manque pas
de le rappeler Jean-Marc Jancovici. Quitte à multiplier les erreurs, les reproduire et à les répandre. Quant à faire leur autocritique, on peut toujours rêver...