Jean-Francois a écrit : 02 août 2022, 15:49Utiliser "sélection" est pas mal minimiser l'ampleur
de la disparition du vivant. Surtout parce que ça laisse croire que les êtres vivants qui survivent sont mieux adaptés aux différentes formes
de pollution humaine, ce qui est loin d'être le cas dans l'ensemble.
De toute façon, peu importe les types
de « sélection~adaptation », que ce soit au sens strict ou au sens plus large et flou, dans tous les cas, certains êtres vivants (
humains comme animaux, etc.) sont mieux disposés, outillés (
biologiquement, physiologiquement et psychologiquement) et/ou en meilleure posture (
argent, réseau, pouvoir, etc.) pour faire face à tout ce qui s’en vient. Donc, d’une façon ou d’une autre, il y aura une certaine forme
de « sélection », même si ici le mot ne réfère pas à
la sélection naturelle au sens scientifique~darwinien du terme.
Jean-Francois a écrit : 02 août 2022, 15:49[…]
La sélection naturelle, dans un contexte en lien avec l'évolution, n'est pas une simple histoire
de "perte génétique" mais
la sélection (justement)
de la base génétique sous-jacente à des traits qui permettent
de résister à l'agent stressant.
Yep! Mais perso, du moment qu’on précise
de quoi l’on parle, ça ne m’étonne pas qu’on puisse effectuer des réflexions analogues à
la notion
de « sélection » dans les cas où tels ou tels événements puissent discriminer certains individus selon des « traits » qui ne sont pas strictement génétiques. Prenons le cas, P., Ex., d’un individu multimillionnaire qui pourra, nécessairement, faire face plus facilement à telle ou telle contrainte… ...nonobstant son patrimoine génétique, son patrimoine financier se transmet, lui aussi, à ses descendants… …qui auront donc, eux aussi, plus
de « facilité » à faire face à certaines contraintes. Il y a donc bel et bien transmission d’un « avantage » même s’il n’est pas génétique.
Et en parlant d’agent stressant, probablement que certaines populations (
donc, de façon générale et pas uniquement due aux différences entre chaque individu), plus habituées aux conflits et à
la misère, seront mieux en mesure
de supporter les tribulations à venir que plusieurs (
de façon générale) occidentaux qui vivent « dans
la ouate » depuis tjrs et qui expérimente dépression, anxiété et crise à
la moindre tribulation. Encore ici, les plus aptes seront probablement plus susceptibles
de survivre et se reproduire que l’inverse.
Jean-Francois a écrit : 02 août 2022, 15:49C'est pourquoi essayer
de défendre que les survivants d'une explosion atomique ont été sélectionnés est abusif: c'est sûr que seuls les survivants peuvent éventuellement se reproduire mais leurs enfants n'auront pas acquis
la capacité
de survivre aux bombes atomiques
D’accord pour ton exemple extrême, mais au-delà
de la génétique et des traits strictement biologiques, nous pourrions évoquer l’incidence
de l’éducation et des « cultures » (
au sens large). Donc, en temps
de conflits~grande tribulations, les individus et/ou les groupes possédant plus
de résilience,
de « force psychologique » et autres « aptitude avantageuse », transmises par conditionnement (
éducation~culture) plus que par
la génétique, auront forcément plus
de chance
de survie tout en pouvant transmettre, par tradition (
conditionnement), leurs « avantages » à leurs enfants. C’est d’ailleurs déjà le cas en temps normal puisque nous évoquons souvent l’incidence
de l’éducation,
de la famille et du milieu
de vie comme « acquis » ayant incidence
VS « l’inné » (
patrimoine génétique).
Bref, il n’y a pas que ce qui est génétique qui se transmet entre générations : traditions, éducations, cultures, mode
de vie, réseaux, patrimoine familial, etc.
Bref, pour faire hyper simple, advenant une terrible catastrophe « post apocalyptique à
la Mad Max », j’imagine que ces femmes, nonobstant toute caractéristique biologique …
…habituées
de parcourir plusieurs km à pied pour aller chercher
de l’eau et pouvant trimbaler toute sorte
de contenants sur leur tête — tout en conservant le moral et
la bonne humeur — auront bcp plus
de facilité à survivre que bon nombre des occidentaux que nous sommes qui sombreront sans doute dans une profonde dépression et n’auront même plus l’envie
de vivre.