Lambert85 a écrit : 29 juin 2024, 16:11L’union soviétoque était une communauté de nations, la fin de celle-ci entrainait sa dislocation. La Russie a réussi à refaire une pseudo-fédération avec une partie des anciennes républiques soviétiques mais certaines n’en ont pas voulu. 4 anciennes républiques ont accepté de céder les armes nucléaires soviétiques qui étaient sur leur sol à la Russie contre la promesse de respecter leur indépendance, cosigné par les 3 autres puissances nucléaires. L’Ukraine avait même accepté que la Russie garde sa base navale de Sébastopol. Jroche serait donc prêt à céder les pays baltes ou la Géorgie à la Russie pour avoir la paix à n’importe quel prix !
spin-up a écrit : 29 juin 2024, 14:24La question c'est de savoir comment et pourquoi un lobbyiste payé par les oligarques Russes pour maintenir des politiciens pro-Poutine au pouvoir en Ukraine est devenu directeur de campagne de Donald Trump en 2016.
nikola a écrit : 29 juin 2024, 13:44De remettre en cause la démocratie imparfaite ukrainienne ou la dictature mafieuse russe ?
Je ne connais pas
le dessous des cartes du
conflit Russo-Ukrainien, malgré sa très grande importance...
...et je n'ai aucune idée sur la façon de recueillir des infos factuelles, fiables et impartiales sur ce sujet. C'est difficile dans ce type de conflit, surtout à l'heure où information, mais aussi désinformation et fake news, se répandent comme des trainées de poudre (sans qu'il soit facile de démêler
le vrai du faux).
2 collègues de travail, connaissant en apparence bien
le sujet, m'ont affirmé que la décision de Poutin d'entrer en guerre avec l'Ukraine avait été motivée par sa crainte de perdre la maîtrise de son accès à la mer d'AZOV et la maîtrise du détroit de Kertch et non par une volonté d'expansion visant à reconquérir/recoloniser les territoires perdus de "la grande Russie".
Poutin aurait eu des craintes que la Crimée et
le Donbass lui soient repris par l'Ukraine avec
le soutien de l'OTAN et de l'Europe (1). Ces craintes auraient été motivées par des mouvements de troupes et de chars Ukrainiens se rapprochant de la zone frontalière avec la Crimée et
le Donbas et par un rapprochement entre l'Ukraine et l'Europe contraire à un accord antérieur (tacite ?) de maintien de neutralité de l'Ukraine (un accord pour que l'Ukraine reste une zone neutre, une zone tampon entre Russie et Europe, une zone qui ne soit ni russe ni européenne).
Bref, selon ces 2 personnes, les USA et l'Europe auraient du et pu anticiper
le risque de conflit Russo-Ukrainien et porteraient même une part de responsabilité dans son déclenchement. Que doit-on penser de cette affirmation ? Est-elle correcte, partiellement correcte ou est-ce une habile désinformation en provenance des services secrets Russes ? Plus précisément :
1/ Y aurait-il eu volonté de l'OTAN et de l'Europe de reprendre la Crimée et
le Donbass à la Russie et d'augmenter la facilité d'accès de l'UKraine à la mer d'AZOV ou, au contraire, seulement volonté d'éviter une prise totale de contrô
le de la mer d'AZOV par la Russie et méprise de la Russie sur nos intentions ?
2/ Y aurait il eu violation d'un accord (tacite ?) entre la Russie et
le groupe Europe-USA de conserver un caractère neutre au territoire Ukrainien (ni Russe ni Européen) ?
Bref, quel est la
part de responsabilité des européens (part active ou seulement manque d'information et/ou d'anticipation) dans ce conflit ?
(1) Ce document de septembre 2021,
LA MER D’AZOV : FRONT MARITIME DES TENSIONS RUSSO-UKRAINIENNES n°241 GÉOPOLITIQUE DES OCÉANS, montre en tout cas qu'au moins une partie de l'information est correcte. L'enjeu du conflit semble bien, pour une large part, être motivé par
le souhait de la Russie de garantir l'accès, pour un certain nombre de ses ports, à la mer d'Azov et à la mer noire via
le détroit de Kertch.
En 1995, l’Ukraine renouvelle la tentative, incluant la question du statut du détroit de Kertch dans les négociations. En 1997, un accord de « partenariat et d’amitié » est finalement signé entre les deux pays au sujet de la gestion la mer d’Azov.
En 2014, l’Ukraine est le théâtre d’un changement de régime suivi d’une grave instabilité politique dans ses régions orientales et en Crimée. La péninsule de Crimée est annexée par la Russie qui s’assure ainsi, entre autres, le contrôle de la très stratégique base navale de Sébastopol.
Le 15 mai 2018 est inauguré le pont de Crimée, qui enjambe l’étroit détroit de Kertch sur 19 kilomètres. Cet ouvrage symbolique ...envenime les relations entre les 2 pays en assurant de facto le contrôle par la Russie du détroit de Kertch, et donc de l’accès à la mer d’Azov. Le 25 novembre 2018, 3 navires de la marine ukrainienne tentent de passer sous le pont pour rejoindre la mer d’Azov. La Russie les accusant d'entrer illégalement dans ses eaux territoriales, arrête les navires et capture leur équipage. Cette crise provoque une nouvelle escalade des tensions.
La mer d’Azov est un point de tension véritablement actif du conflit russo-ukrainien, au même titre que
le Donbass. La volonté des belligérants de contrôler ses eaux s’explique par plusieurs facteurs.
- Le facteur commercial. Pour leurs exportations, ces villes ukrainiennes de Marioupol et Berdiansk doivent désormais compter sur le réseau ferré et le port d’Odessa. Le coût en est 8 fois plus important que la voie maritime directe.
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- Militairement, l’annexion de la Crimée avait privé l’Ukraine de 70 à 80 % de sa flotte stationnée dans les ports de la péninsule.
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- L’Ukraine n’a donc pas de moyens sérieux pour contester sa perte de contrôle sur la mer d’Azov et son accès. La mer d'Azov était la zone de pêche la plus productive de l'Union soviétique – les ressources en hydrocarbures et en gaz, qui permettraient à Kiev d’assurer sa souveraineté énergétique, et les ressources minières – diamants et émeraudes – sur ses côtes septentrionales.
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- La dégradation de la situation économique et commerciale dans le Sud-Est ukrainien, provoquée par la perte de contrôle sur la mer d’Azov et ses ressources, peut aussi aggraver l’instabilité dans la région. Cela pourrait permettre aux séparatistes du Donbass et à la Russie de prendre possession de nouveaux territoires et, in fine, de relier la Crimée par un corridor terrestre. Le contrôle total de la mer d’Azov aiderait aussi la Russie dans de potentiels projets d’expansion.