unptitgab a écrit : 11 mars 2022, 17:40
Le pire c'est que deux jours avant l'invasion mon oncle et ma tante avait un couple franco ukrainien chez eux et l'un comme l'autre ne croyaient pas que cela pourrait se passer compte tenu du lien particulier qui uni
les russes et
les ukrainiens.
Le siège des villes et
les bombardements aveugles laissent des traces. À moins d'avoir une gestion
de l'après-guerre comme celle
de l'Europe
de l'Ouest après 1945, j'ai bien peur que ce lien particulier soit très fragilisé, voir rompu.
Lambert85 a écrit : 11 mars 2022, 18:04
C'est pour ça que Poutine envoie des tchétchènes, des syriens, des mongols ou des mercenaires fascistes
de Wagner ! Eux n'ont pas
de scrupules contre
les ukrainiens...
C'est vrai. ceci dit, ça ne semble pas trop déranger
les soldats russes
de pilonner
les villes. Mais je ne connais pas le niveau d'information au sein
de l'armée russe
(ni le niveau de coercition).
Ce qui est encore plus inquiétant est la possible intervention
de l'armée biélorusse. Un front supplémentaire pourra être un point
de bascule pour la résistance
de l'armée ukrainienne et il serait possible
de voir la ligne
de front s’effondrer dans la partie est. Toute la partie à l'est du Dniepr et la partir sud jusqu'à la Moldavie serait sous contrôle militaire russe. Et si la Transnistrie intervient militairement, ça va également compliquer la situation.
En attendant, voir Poutine faire appel à plein
de forces militaires pour une simple "opération spéciale militaire" montre assez bien l'échec
de la campagne prévue.
D'ailleurs, il parait que Poutine est très fâché et que
ça barde au FSB.
Je parlais il y a quelques jours sur
ce post des changements majeurs provoqués par cette crise au niveau
de l'Europe. La déclaration
de Versailles des 10 et 11 mars continue dans ce sens :
Les dirigeants de l'UE ont annoncé leur intention de se réarmer collectivement et de devenir autonomes en matière de nourriture, d'énergie et de matériel militaire dans une déclaration de Versailles qui a décrit la guerre de la Russie comme "un changement tectonique dans l'histoire européenne".
source 1, source 2
L’Europe
de la défense semble être sur
les rails.
La question
de l'indépendance énergétique, alimentaire, technologique et militaire est sérieusement posée.
Le désengagement
de l'énergie et des matières premières russe est lancé et il y aura coordination européenne pour la gestion du gaz.
Et
les européens discutent aussi d'une mutualisation des coûts du conflit dans
les domaines militaires ou énergétiques.
La souveraineté
de l'Europe est devenue une notion forte.
L'Europe a plus avancé en 15 jours que pendant
les 20 dernières années.
Et,
de façon surprenante, on entend très peu tous
les partis anti-européens, souverainistes ou nationalistes sur le sujet. A se demander s'ils n'étaient pas à la botte
de Poutine
