Florence a écrit : 12 juin 2023, 19:23
nikola a écrit : 12 juin 2023, 18:30
Il me semblait que c’était plutôt le peuple des gens qui ne sont rien qui soutenait Poutine, …
Non. Comme chez nous pour
les électeurs
de l'extrême-droite/gauche, ce ne sont pas
les plus "miséreux" qui soutiennent l'idée d'un régime autoritaire dirigé par un homme fort et providentiel, mais ceux à qui on arrive à faire croire que le peu (ou le beaucoup) qu'ils ont est défendu par ledit homme fort contre "
les autres" qui menacent leurs acquis et volent leurs potentialités.
Et comme chez nous, le mythe
de la grandeur passée du pays est un puissant moteur pour gober cela.
J'ai fait des rencontres très sympathiques pendant mes vacances sur la Côte.
Entre autres, j'ai sympathisé avec une étudiante russe
de Moscou (un hasard où je demandais mon chemin vers un point
de vue dans le quartier est du port
de Nice, que je connais peu). Elle s'y rendait aussi et nous avons conversé en anglais (qu'elle pratiquait vraiment bien) pendant une bonne heure dans la montée (et je me suis fait
de sacrées ampoules sous
les pieds avec mes sandales

). Mais ça valait le coup.
Elle étudie à Budapest dans le cadre du programme Erasmus et prenait ses dernières vacances à Nice (c'était son dernier jour, et pour moi, le premier), avant
de rejoindre ses parents dans la banlieue
de Moscou. Je pense que vu son parcours, elle vient d'une famille disposant
de moyens et d'un certain niveau.
Elle m'a dit que la jeunesse russe ne voulait pas
de cette guerre. Que d'une manière générale, à part "a few",
les jeunes qu'elle connaissait s'en désintéressaient et ne s'informaient pas trop. Elle m'a dit aussi qu'ils aimaient
les Ukrainiens, se sentant assez proches d'eux. Et qu'à part peut-être son grand-père,
les Russes n'avaient pas l'exprit belliqueux envers
les Ukrainiens. Elle m'a dit également que
les jeunes voulaient que cette guerre cesse.
Elle m'a dit qu'elle était en général bien perçue par
les européens qu'elle rencontrait, qu'ils lui posaient beaucoup
de questions comme moi. Et qu'elle était appréciée, et non rejetée du fait
de sa nationalité. Mais qu'elle craignait que la situation actuelle ne provoque des blocages en Europe envers
les Russes, notamment pour
les étudiants en Erasmus, et qu'elle se posait des questions sur son avenir d'études en l'état actuel des choses.
Ce fut un vrai moment d'échanges et
de bonheur.

"Par le saumon qui se meut!.. I want my food!.. Slice me tender"..