Comment faites-vous une courbe effet-dose si l'eau garde en mémoire la trace du produit? A des concentrations normales, dans le cas de récepteurs qui ne s'habituent pas, l'effet devrait toujours être de 100% et cet effet devrait potentiellement diminuer de manière abrupte, avec un pallier brusque (contrairement à ce qu'on observe dans la majorité des courbes). Si vous regardez les graphiques de l'article de Nature, ils ne sont pas compatibles avec des effet-dose (l'effet redevient périodiquement fort même si la concentration diminue).de_passage a écrit :Concernant la relation effet-dose, mea culpa, je n'ai pas bien saisi. Pourriez vous me réexpliquer et me dire notamment en quoi cela contredit la "mémoire de l'eau" ?
Dans les cas de marquage immunohistochimique dont je vous ai parlé: on commence par incuber les coupes avec un Anticorps (Ac) 1aire dirigé contre une molécule d'intérêt; on rince le trop-plein d'Ac; on incube avec un Ac 2 aire dirigé contre le 1aire; (ajout: on rince une 2e fois). Le rôle de ce 2e Ac est de permettre la reconnaissance visuelle du premier (soit parce qu'il est fluorescent*, soit parce qu'il permet une réaction bien connue du type avidine-biotine), donc de l'emplacement de la molécule d'intérêt. Il est bien connu que si on utilise des concentrations plus faibles d'un des 2 Ac ou des 2, le signal sera plus faible. Si les concentrations sont trop faibles, on ne pourra détecter de signal. J'ai trois questions:
- comment se fait-il que l'on obtient du marquage s'il n'y a pas contact? Si les Ac 1aire et 2aire ne s'accouplent pas (entre eux et aux Ag) physiquement, ils devraient être lavés au rinçage. (D'ailleurs, si on ne met pas préalablement d'Ac 1aire, mais juste le 2 aire, on n'obtient pas de marquage.)**
- comment se fait-il que le marquage apparaisse de manière grandement reproductible aux endroits où sont situées les molécules d'intérêt (ce qu'on peut vérifier en microscopie électronique)? Si l'effet se fait à distance, le marquage ne devrait pas être reproductible.
- comment le signal peut-il devenir plus faible si l'eau retient la "mémoire" des molécules?
* Par exemple, sur cette photo d'une coupe transversale d'embryon de poulet au niveau de la moelle épinière, on a marqué les neurones en vert. Pour se faire, d'abord on a appliqué un Ac souris anti-protéine neuronale HuC/HuD puis un 2e Ac chèvre anti-souris couplé à de la Fluorescine (une molécule qui émet dans le vert lorsque stimulée dans le bleu).
Comment, dans ce cas, se fait-il que ces fameuses ondes soient bloquées par des membranes cellulaires? Sauf à invoquer des hypothèses ad hoc pour repriser l'idée, la capacité de "mémoire" devrait être la même pour les ions simples et ne pas concerner seulement les protéines plus grosses. Et si c'est le cas des ions, comment peut-on mesurer des différences de potentiel entre les deux côtés d'une membrane? La théorie connue est que la répartition des ions est différentes entre les deux côtés. Selon le modèle de Benveniste, une telle répartition est impossible... du moins avec des propriétés EM connues. Evidemment, on peut spéculer: "ces signaux EM sont propagés seulement sur de très très courtes distances", mais, à force de spéculations cette "théorie" n'apportera rien de plus (sinon une inutile sophistication) que ce qui est présentement accepté.1) sont-elles oui ou non le VRAI mécanisme de transmission du signal biochimique (en lieu et place de la transmission "mécanique" du modèle standard, par "reconnaissance de forme / emboitement")
Aussi, s'il n'y a pas emboîtement, cela demande de rejeter les très très nombreuses études qui montrent des récepteurs sur les membranes et non n'importe où dans le tissu: si les effets se font à distance, il n'y a aucun intérêt à ce que les récepteurs se trouvent sur les membranes pour qu'il y ait effet. Là encore, on peut spéculer joyeusement pour adapter les propriétés EM.
Enfin, comment ce signal serait-il "fixé" dans l'eau et ce de manière spécifique... rien n'a été avancé.
Vu les problèmes avec le point 1), rien ne l'indique sérieusement.2) l'eau liquide est-elle capable, sous certaines conditions de "mémoriser" ce signal EM et de se comporter comme si la substance active était là ?
Vous parlez du droit de réponse de Benveniste et al., cosigné entre autres par Davenas et Spira? Vous devriez vous raffraichir la mémoire en regardant le 2e lien que propose Bobiel.De mémoire Broch avait réfutée celle présentée à l'Académie des Sciences en 91 par le Pr Spira, en dénonçant des chiffres faux et impossibles (Spira aussi serait donc un truqueur, by the way)
Ce qui tient du ragot médiatique, c'est l'utilisation et la présentation qu'en fait Benveniste... 10 ans après n'avoir rien reproduit. "Cela ne prouve rien bien sûr"... mais le but n'est pas de prouver mais de suggérer par une présentation partisane et non posée.L'affaire Baltimore n'est pas un "ragot médiatique" lancé sur France Inter par Benveniste
Suggérer, Alain. Vous suggérez que, peut-être, Benveniste avait raison parce que on peut avoir des doutes sur la composition de l'équipe test, en laissant de côté des points plus factuels (comme le fait que jamais auparavant, Benveniste n'avait fait effectuer de test en aveugle).C'est tout ce que je voulais indiquer
Jean-François