Je crois qu'en fait, la complexité n'a pas le choix d'augmenter. Elle ne pourrait pas diminuer. Petite démonstration, avec une illustration tout à fait d'occasion pour le mois de février.

Supposons que c'est ma chaise, et que je ne veux pas tremper dans l'eau. Cependant, je ne veux pas non plus faire trop de déplacements. Donc à chaque fois que l'eau s'approche trop, je recule de quelques pas. Cette situation 1 symbolise ce qu'on observerait si l'évolution était guidée par une main intelligente (une "téléologie"). Dans ce paradigme, à chaque fois que le système change, la population évolue pour échapper aux pressions sélectives.
Mais on sait que ça ne marche pas comme ça. La pression sélective peut agir dans un sens pendant quelques générations, puis ensuite dans l'autre. C'est un mouvement aléatoire. Je reviens donc à mon illustration de la plage. Cependant cette fois il n'y a pas de marée. Les vagues avancent à une distance aléatoire. Si je suis ma règle d'action, je ne veux pas trop bouger ma chaise. Donc tant que la vague n'arrive pas, je ne bouge pas. Si jamais une vague arrive trop près, je recule de quelques pas. Éventuellement, j'aurai reculé ma chaise tout comme s'il y avait une marée et ce même si dans ce cas la "pression sélective" (les vagues) est aléatoire.
(Pour plus de cohérence, imaginons une population de vancanciers qui déplacent leur chaise plus ou moins aléatoirement et sont éliminés dès qu'ils touchent à l'eau.)
On se retrouve donc avec une situation où l'évolution est contingente, mais où elle n'a quand même pas le choix de se produire.
Le philosophe de la biologie Daniel McShea s'est intéressé à l'augmentation de la complexité. Vous pouvez lire un de ses article, qui décrit un exemple similaire à celui de la plage, sur sa page de l'université de Duke.