TranslatingMarie a écrit :Ghost a écrit :Le problème, voyez-vous, ce sont la conscience et l'intelligence. S'il n'existait pas une conscience capable d'être témoin de la réalité de l'univers, celui-ci n'existerait tout simplement pas. Si l'univers devait exister sans conscience ni intelligence pour l'observer, il pourrait tout aussi bien exister les licornes roses à pois verts, de toute manière personne n'en saurait rien.
Bonjour Ghost,
"Personne n'en saurait rien" et "rien n'existerait" sont deux choses très différentes. Si demain matin tous les êtres vivants devaient être exterminés de la surface de la terre, en concluez vous que la terre n'existerait plus? Nous n'en saurions rien, mais il me semble bizarre de supposer que plus rien n'existerait. .
Bonjour Marie,
Le reste ne peut exister que s'il existe ailleurs une conscience pour le constater (que ce soit une conscience universelle extérieure au tout ou d'autres consciences sur d'autres planètes). Tout est lié, si la conscience est, l'univers est, si la conscience n'est pas, l'univers n'est pas. Pour moi cela sonne comme une évidence. A chacun ses intimes convictions.
TranslatingMarie a écrit :
Ghost a écrit : Il n'y a rien qui indique que d'une matière inerte puisse apparaitre la vie et, surtout, la conscience. L'apparition de cette dernière, de la morale (qui conduit à résister à l'élimination des moins aptes) et de l'intelligence sont des signes très forts d'une évolution déterminée.
Je n'en suis pas si sûre. Il n'y a rien qui indique que d'une matière inerte ne puisse pas apparaître la vie et la conscience non plus.
Et pourtant, tout l'indique... à commencer par de simples calculs de probabilité. Le fait que la vie ait apparu est plus un signe déterministe qu'indéterministe. D'autre part, la cause de la vie ne peut être que la vie. Si les conditions initiales existaient pour qu'éventuellement elles vous persuadent que probabilistiquement la vie soit possible, il aura bien fallu, de toute manière, que ces conditions apparaissent. Après tout, "Dieu" (ou la source d'origine) n'est pas plus le fruit de notre ignorance que le hazard.
Il existe des débats interminables à ce sujet (probablement sur ce forum même) et je pense qu'il est inutile de s'attarder sur cet argument.
TranslatingMarie a écrit :
Ghost a écrit :Nous avançons lentement et sûrement vers une connaissance universelle.
C'est très optimiste tout ça. Je ne crois pas que nous puissions jamais atteindre une connaissance universelle, tout simplement parce que les nouvelles connaissances acquises servent à interpréter le monde ce qui génère sans cesse d'autres connaissances. Ne serait-ce que parce qu'il continuerait à naître des gens, cela suffirait à rendre impossible la connaissance universelle à mon avis, car l'on ne pourrait pas connaître ces personnes avant qu'elles naissent.
Un peu bizarre cette façon de raisonner. S'il était possible un jour d'atteindre une connaissance universelle, elle serait là pour être enseignée aux nouvelles personnes qui naissent.
Ceci dit, je n'ai pas écrit que la connaissance universelle absolue puisse un jour être atteinte. J'ai seulement écrit que nous avançons lentement et sûrement vers une connaissance universelle. Il y a à ce propos, en ésotérisme, les deux possibilités, et je serais bien prétentieux d'avancer que l'on puisse se prononcer en absolu à ce niveau. A vrai dire, que l'on rejoigne (notre âme éventuelle) un jour la source (dans un laps de temps si long qu'il serait comparable à une éternité) ou que nous y courrions éternellement après, ça ne change pas grand-chose et ça m'est égal. Dans les révélations modernes que nous pouvons maintenant aisément consulter, il est dit que la source n'est jamais atteinte, ce qui confirme d'ailleurs votre remarque.
Puisque vous aimez lire et que vous maitrisez l'Anglais, peut-être arriveriez-vous à me donner votre avis sur ceci (moi j’ai l'œuvre originale en italien qui me semble beaucoup plus fournie et détaillée, mais ce lien est déjà pas mal) :
http://members.ozemail.com.au/~amilani/try1.html
Mis à part ça, l'optimisme c'est la vie…
TranslatingMarie a écrit :
Ghost a écrit :Bon, ça n'explique toujours pas Dieu et la vie éternelle de l'âme, mais c'est un début. Si une conscience éternelle omnisciente existe (qu'on appelle Dieu), c'est qu'il existe une structure particulière qui est éternelle et qui peut engendrer d'autres consciences tout autant éternelles...
Je ne vois aucune raison de croire qu'une conscience éternelle omnisciente existe.
Bien sûr, les aveugles, eux, n'y voient même rien du tout, pourtant certains sont croyants. Vous connaissez ce dicton classique : « il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir » ? Vous voulez voir ? Et bien donnez-moi vos impressions après lecture du lien que je vous ai donné. Nous verrons ensuite quel type de regard vous avez. Moi j'arrive à voir Dieu même en regardant une tomate...
TranslatingMarie a écrit :
Ghost a écrit :Tout le monde a partiellement raison car chacun observe la réalité à sa manière. Vous excluez le surnaturel, Ok, pourquoi pas, ça n'empêche pas que l'on puisse analyser les notions de liberté et de libre arbitre d'une manière philosophique qui tient compte de la spiritualité.
Ça, ça sonne beaucoup trop postmoderne pour moi. Tout le monde ne peut avoir raison en même temps sur tout. Soit le surnaturel existe, ou bien il n'existe pas. Il n'y a pas des degrés d'existence comme il existe des degrés de sucré, de puanteur, etc. Quelque chose existe, ou bien n'existe pas. Si quelqu'un croit que dieu existe, et un autre que dieu n'existe pas, un des deux a nécessairement tort et l'autre raison. Ils ne peuvent pas avoir tous les deux raison, à moins que dieu puisse exister à moitié.
Pourquoi tenez-vous absolument à voir les choses en noir ou blanc ? Encore une fois, lisez le lien, vous comprendrez que Dieu est une expérience personnelle et que personne ne l'a jamais rencontré : aucun prophète, aucune entité, aucun fantôme, rien, personne, absolument personne n'a jamais vu Dieu à part, éventuellement, en avoir fait l'expérience personnelle. Et pourtant… il est censé exister... Dieu se ressent, c'est tout. A vous d'approfondir cela en faisant les démarches nécessaires qui vous le démontreront (si vous désirez réellement ouvrir les yeux et voir).
TranslatingMarie a écrit :
Ghost a écrit :La liberté c'est être détaché des désirs matériels. Les doctrines orientales enseignent cela parfaitement. A partir du moment où on maitrise les désirs, on est libre.
Je ne dirais pas "être détaché des désirs" mais plutôt lorsqu'on comprend les raisons de nos désirs, nos motivations. Comprendre le pourquoi de nos actions. Si l'on agit d'une façon donnée parce que l'on veut être libre, on agit néanmoins
à cause de quelque chose, et donc, l'on n'est pas vraiment libre, car ce désir d'être libre nous guide.
Oui Marie, ce désir d'être libre nous guide. Vous commencez presque à voir dieu. C'est dans cette direction qu'il faut continuer. Notre libre-arbitre c'est d'avoir le choix du chemin à emprunter pour acquérir notre liberté. Je répète donc encore : Il y a à la fois libre-arbitre et déterminisme.
TranslatingMarie a écrit :
Ghost a écrit :Ainsi, c'est bien parce que l'être humain peut faire des efforts de contrôle par rapport à son conditionnement, qu'il peut être jugé s'il transgresse gravement la loi. Suite à certaines punitions et certains traumatismes le comportement (donc le conditionnement) peut changer. C'est donc la preuve qu'il n'y a pas déterminisme absolu au niveau des décisions de l'être humain, mais plutôt une évolution vers une direction déterminée apportant toujours plus de morale (je rejoins là l'argumentation du premier paragraphe).
Habituellement, le conditionnement n'est-il pas considéré comme une forme de déterminisme? Et je suis d'accord sur le fait que la moralité évolue, mais de là à dire qu'il y a une amélioration de la morale, ce n'est pas aussi évident que ça.
Vous oubliez que j'ai écrit que le conditionnement peut changer. S'il change c'est qu'il y a aussi libre-arbitre. Vous est-il impossible de concilier les deux ?
Heu… quant à l'amélioration de la morale, faut pas trop exagérer, préfèreriez-vous peut-être l'intensité des barbaries d'il y a à peine quelques siècles, voire même quelques décennies? Ce n'est pas pour cela, évidemment, que nous avons atteint une morale parfaite absolue.
Amicalement
Ghost