Salut Athena,
Je suis pas mal d'accord avec ce que tu viens d'écrire. Disons, à 90~95%.
Quand je discute, j'ai l'habitude de soulever surtout les points de désaccord. Ne m'en veux pas. Dis-toi que je suis d'accord sur pratiquement tout le reste.
Tu dis :
Pour ma part, les croyances et le scepticisme ont leur place parce que sinon tout serait acquis et ça tournerait en rond...
Qui prétend que tout est acquis ? Bien peu de gens. Mais si tu en cherches, tu auras beaucoup plus de chances d'en trouver parmi les croyants que parmi les sceptiques.
Bien sûr, il y a des acquis (ex. l'héliocentrisme, l'évolution des espèces,
ça) mais tu trouveras peu de sceptiques prétendant qu'il n'y a plus rien à connaître.
Historiquement, il y a toujours eu plein de nouvelles choses à connaître. Il serait bien étonnant que ce soit précisément aujourd'hui que celà cesse d'être vrai.
Tu dis aussi :
Il y a un équilibre qui n'est pas au point. C'est noir ou blanc. Mais toute personne ayant fait de la peinture sait qui il y plusieurs nuances de gris entre le blanc et le noir...
Pas seulement les peintres. Les statisticiens-probabilistes aussi.
J'ai dit que je traiterais surtout des désaccord. Ici je fais exception. On est en accord fort sur les vertus des opinions pondérées.
Il est quand même légitime d'avoir de gros bouts noirs et blancs. Plein de propositions sont objectivement vraies et plein d'autres sont objectivement fausses.
Mais nos cartes mentales du réel (que chacun se bricole avec ses moyens du bord, chats compris) sont encore truffées de zones grises.
Je pense qu'une des caractéristiques des sceptiques (par rapport aux ésotéristes), c'est d'essayer de cartographier les zones grises
à partir du connu, et en étant le plus logique~rigoureux possible. Les croyants ont plutôt tendance à faire le chemin inverse : cartographier les zones grises
à partir de l'inconnu, et sans grands soucis de logique, ni de rigueur. Ils y vont plutôt à grands coups d'associations molles entre des idées floues. J'admets qu'il est difficile de faire autrement quand on part de l'inconnu plutôt que du connu.
Tu dis aussi :
Nul n'est porteur de l'ultime vérité en entier. Mais chacun a sa parcelle de vérité.
D'accord pour la première phrase. Moins pour la seconde qui passe proche de suggérer que toutes les opinions se valent.
Ton expression
"sa vérité" est peau-de-bananée. Elle distingue mal
"opinion" et
"vérité". Si quelqu'un cartographie blanc ce qui, en réalité, est noir (ou l'inverse), il se trompe tout simplement.
Comment interprètes-tu ton
"sa vérité" dans un cas pareil ? Signifie-t-il
"son opinion" ou
"la vérité" ? Elle est là, la peau-de-banane.
Athena a écrit :La majorité des gens ne jurent que par la science. Comme si les decouvertes que nous faisons aujourd'hui ne seront pas démenti 1 an plus tard. Nous ne le savons pas.
Faut pas trop généraliser. Beaucoup d'acquis sont là pour rester. J'imagine mal une manchette de première page disant :
« On s'est trompé ! On pensait que le Soleil était environ 390 fois plus loin que la Lune mais on sait maintenant que c'est le contraire. »
Peux-tu me donner un exemple d'un machin qui est aujourd'hui considéré comme étant
scientifiquement démontré vrai et pour lequel il y a plus qu'une chance sur un zillion que ça soit démontré faux dans un avenir prochain ?
Moi, je n'en connais pas et je pense même qu'il n'y en a jamais eu.
À propos des gouvernements, tu dis :
Les sujets qui les préoccupent sont l'économie la santé et les pensions de retraite (...) ils excluent totalement l'éducation, l'environnement, les services de financement (prêt et bourse)
Ton expression
"exclusion totale" est caricaturale. Trop
"noir ou blanc".
Référence.
Bien sûr, ce que tu veux dire c'est qu'il serait souhaitable de découper autrement le gâteau des dépenses. C'est un beau sujet de débat mais j'hésite à m'y lancer.
Ça n'a pas grand chose à voir avec les
thèmes canoniques du forum.
Cordialement,

Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.