...est bonne!Feel O'Zof a écrit :ou encore le désir irrationnel d'être rationnel.
Christian
...est bonne!Feel O'Zof a écrit :ou encore le désir irrationnel d'être rationnel.
Oui, bien sûr, tu peux trouver toutes les nuances que tu veux. Dans une rue très sombre il te faudra beaucoup de lumière et dans une rue moyennement éclairée il t'en faudra juste un peu. Dans tous les cas, amener beaucoup de lumière résout tout. C'est cela l'Amour universel mais, comme il s'exprime en nous à des différents degrés, parfois une parcelle de cet Amour suffi pour amener suffisamment de lumière. Je pense que tu saisis cette métaphore assez classique.Feel O'Zof a écrit :Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne pense pas que l'amour soit une bonne base pour imposer une morale. Par exemple, si je n'attaque pas la vieille dame, ce n'est pas nécessairement parce que je l'aime - peut-être que je la déteste. Ça peut oui être basé sur un désir intime, mais pas nécessairement l'amour. Ce peut simplement être un désir de vivre dans un monde juste, un désir d'avoir une bonne opinion de soi-même, ou encore le désir irrationnel d'être rationnel..Ghost a écrit :Ce n'est pas la compréhension rationnelle d'une morale qui va t'empêcher de détrousser une mémé dans le noir et, éventuellement, lui casser un bras, c'est ton désir intime.
Oui, c'est comme tu veux. C'est probablement le désir de l'émotion qui pousse à agir d'une manière déterminée, mais, désir ou émotion, ce n'est pas bien important, ce qui importe c'est notre conditionnement.Feel O'Zof a écrit : Je pense qu'il y a une nuance qu'il faut faire entre une émotion (dont l'amour), un désir et une inclination. Ce sont trois formes d'«irrationalités» mais ce ne sont tout de même des choses différentes. Donc quand tu dis :Je suis en désaccord, peut-être simplement parce que je n'ai pas la même définition que toi de "émotion". Je dirais plutôt que l'on obéis «toujours et systématiquement» à un désir..Ghost a écrit :C'est parce que tu ne comprends pas que quoi que tu fasses et quoi que tu décides, tu obéis TOUJOURS ET SYSTéMATIQUEMENT à une émotion.
[...]
à la finalité c'est ton état émotionnel qui fera pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Non, la raison est trop subjective, alors qu'il suffit d'observer le comportement de ceux qui ressentent pour définir ce qui est moral. Les sports et les arts se sont améliorés grâce à ceux qui ressentent et qui ont apportés instinctivement des meilleurs coups et des meilleures techniques.Feel O'Zof a écrit : Je pense qu'une éthique fondée sur la raison serait plus efficace qu'une morale fondée sur l'émotivité, autant aux niveaux de :...
Si l'Amour fait souffrir ce n'est plus de l'Amour pour les autres mais de l'Amour pour soi. L'Amour doit être altruiste, gratuit et ne rien demander en retour.Ptoufle a écrit :Salut DenisPeut-être en tendance générale, mais pas localement :L'amour et le bonheur sont donc positivement corrélés
L'amour peut faire énormément souffrir. S'il n'est pas rendu, en cas de disparition de l'être aimé, de déception, etc.
Euh... Non!Ghost a écrit :La raison est bien trop subjective et limitée.
Oui bon, les termes qui veulent dire trop de choses à la fois j'essaye de me tenir loin de ça. Mais je comprends ce que tu veux dire. Pour respecter une éthique il faut préalablement avoir en soi une forme de bienveillance envers ceux couverts par notre code d'éthique personnel.C'est une manière de penser très "zozotte", mais qui apporte une bonne réponse au concept de morale. Dans l'amour universel il y a tout par définition: tolérance, justice, respect, altruisme et charité (un espèce d'ordre croissant des vertus qu'apporte cet amour). Toutes les autres qualités ou vertus que tu me citent sont dérivées de ce seul sentiment.
Hum... mais si A distribue de l'argent aux pauvres de manière intuitive tandis que B fusille des enfants de manière intuitive, il me faut avoir un outil pour déterminer laquelle de ces deux intuitions est éthiquement correcte. Je peux aussi me fier à ma propre intuition mais qui me dit qu'elle vaut plus que celle de A et celle de B? Je peux me référer à une morale donnée, issue d'une religion par exemple, mais ses bases sont aussi sinon plus douteuses que ne l'est mon intuition personnelle. Donc finalement, je n'aurais d'autre choix que d'utiliser la raison pour définir ce qui est bien et ce qui est mal.A la finalité on est d'accord, il s'agit bel et bien de rationnaliser la morale pour l'enseigner, mais, pour la rationnaliser, il faut observer ceux qui agissent de manière intuitive.
Le problème c'est que le sentiment de bonheur est subjectif et n'est pas forcément équivalent à morale. On peut très bien baigner dans le bonheur après avoir dévalisé une banque avec une bande de pots. Bien que ce ne soit qu'un bonheur court et éphémère, beaucoup doivent passer par cette expérience pour en prendre conscience. Il en va de même pour tous les actes tombant dans une norme immorale commune.Sylvain a écrit :...En partant sur ce sujet, il y a donc une interrogation à la fois sur ce qui est important et on voit que ça a un lien avec le bonheur. Le lien entre les deux peut être proposé en suivant le petit exercice ici :
http://mm2france.org/index.php?option=c ... &Itemid=56
Feel O'Zof a écrit :Euh... Non!Ghost a écrit :La raison est bien trop subjective et limitée.![]()
La raison est «universelle». Quiconque se sert de la raison à partir des mêmes données arrivera aux mêmes conclusions. Peu importe mon bagage culturel 1+1 égale toujours 2..
Non Feel, là tu as du mal à suivre. N'oublie pas qu'on parle d'amour universel. Les actes qui ne sont pas conformes à cet amour (altruisme, tolérance, respect, justice) ne sont pas moraux.Feel O'Zof a écrit :Hum... mais si A distribue de l'argent aux pauvres de manière intuitive tandis que B fusille des enfants de manière intuitive, il me faut avoir un outil pour déterminer laquelle de ces deux intuitions est éthiquement correcte. Je peux aussi me fier à ma propre intuition mais qui me dit qu'elle vaut plus que celle de A et celle de B? Je peux me référer à une morale donnée, issue d'une religion par exemple, mais ses bases sont aussi sinon plus douteuses que ne l'est mon intuition personnelle. Donc finalement, je n'aurais d'autre choix que d'utiliser la raison pour définir ce qui est bien et ce qui est mal...A la finalité on est d'accord, il s'agit bel et bien de rationnaliser la morale pour l'enseigner, mais, pour la rationnaliser, il faut observer ceux qui agissent de manière intuitive.
C'est que surtout, au début, avant d'aimer universellement, on évite de faire ce qu'on ne veut pas subir.Feel O'Zof a écrit : Mon raisonnement sera :
- tel comportement engendre de la souffrance,
- pour avoir déjà ressenti de la souffrance, je sais que c'est désagréable,
- donc je dois éviter un comportement qui engendre de la souffrance....
La souffrance ne doit pas être empêchée car sinon il n'y a plus d'évolution spirituelle possible. On apprend à ne plus toucher le feu lorsqu'on se brûle. Jésus est censé être venu sur terre pour donner l'exemple et éventuellement accélérer le processus évolutif.Feel O'Zof a écrit : C'est là que sortent les «Oui mais rien n'oblige à ne pas causer de souffrance». Et non! Rien nous y oblige. Je n'ai d'ailleurs jamais vu aucun dieu descendre sur Terre pour empêcher une injustice ou une souffrance. Donc la morale religieuse ne vaut pas plus que l'éthique laïque à ce niveau.....
Au niveau de l'Amour on ne peut forcer personne. Chacun apprend et évolue avec l'expérience. Je te répète qu'une éthique rationnelle doit effectivement être enseignée, mais qu'elle doit se baser sur l'observation de ceux qui ressentent et démontrent par leurs actes être empreint de cet Amour.Feel O'Zof a écrit : Je t'accorde qu'à la base, c'est l'amour de nos proches qui nous poussent à respecter leurs besoins. Je t'accorde aussi qu'un être qui aimerait équitablement tout être qui se meut au sein de l'univers, respecterait donc équitablement les besoins de chacun (cela serait toutefois impossible dans les cas où les besoins de deux êtres entreraient en conflit). Mais je trouve qu'il serait plus facile et efficace d'enseigner une éthique rationnelle à tous, que de forcer tous les gens à s'aimer les uns et les autres d'un amour inconditionnel......
Tu réfléchis trop et tu commences à tout mélanger. La bienveillance c'est sauver autrui. A mon avis, celui qui est menacé de mort te supplie d'être emputé pour ne pas mourir.Feel O'Zof a écrit : Par ailleurs, la bienveillance envers autrui n'est pas toujours bénéfique pour autrui. Si on est à la guerre et que je dois t'amputer la jambe pour éviter que ça s'infecte et que tu meurs, je serai obligé de te faire mal un peu. Il me faudra fait fit de tes cris de souffrance et de tes protestations mais ça me permettra de te sauver la vie. Une trop grande empathie m'aurait nuit. ..
Ben oui, ses sacrifices sortent du concept "Amour universel" (tolérance, respect, justice etc...). Tu vois comme c'est facile de s'y retrouver?Feel O'Zof a écrit : Le prêtre aztèque qui sacrifiait des gens pour nourrir Huitzilopocthli croyait bien faire. Il percevait son geste comme nécessaire au bon fonctionnement de l'univers (aujourd'hui on dirait : «Comme étant quelque chose de naturel») alors qu'en réalité il ne créait que morts et souffrances inutiles...
Non! La raison n'est rien sans l'empathie et la bienveillance (celle sincère, pas celle calculée. Et, devine comment s'appelle une empathie sincère? et ben... de l'Amour!Feel O'Zof a écrit : Je pense donc qu'on doit développer prioritairement nos connaissances et notre raison avant de cultiver notre empathie et notre bienveillance, si l'on veut véritablement faire le bien autour de nous (c'est-à-dire, accroître le bonheur et réduire la souffrance dans l'univers).
Cette phrase me semble le résumé de toute thèse Platonicienne, Déiste et même consumériste. C'est pour cela que je préfère quitter ce monde d'idées avec un ciel parfait, un Bien ou un Mal, mais revenir sur terre où je me contente du bon et du mauvais.Seule une morale de type absolue (Amour universel) garantit le bonheur, mais, comme tout absolu, elle est impossible à atteindre. C'est cela la quête infinie et éternelle de l'âme.
Salut Sylvain,Sylvain a écrit :Bonjour Ghost,
C'est la réponse que je redoute car cela oblige à détailler.
Dans l'exemple de la banque, tu pars du point de vue du délinquant relationnel vers le délinquant tout court. C'est donc hors de toute loi ce que je n'ai pas détaillé, mais il me semblait clair que si une loi est un cadre, un contrat pour vivre en société, la morale consiste au minimum à respecter ce contrat..
Je ne comprends pas pourquoi tu t'es focalisé sur la morale absolue en tant que but absolu à atteindre alors que je t'ai précisé dans ma réponse ceci: "il n'y a aucun bonheur, ni sérénité, ni félicité à atteindre, le bonheur n'est qu'une succession éternelle de moments plus ou moins longs d'équilibre."Sylvain a écrit : ...En poursuivant un but absolu, on est absolument sûr de ne jamais l’atteindre, donc à part si on trouve son bonheur dans la frustration, on ne peut pas devenir heureux.
A+
C'est simple, d'un côté il y a l'idéal que nous avons rationnellement déterminé: l'Amour universel, de l'autre il y a le stade auquel on se trouve par rapport à cet absolu. Si tu veux être heureux il faut savoir se contenter d'une position intermédiaire et trouver un équilibre entre ce que tu trouves moral et ce que tu trouves immoral. Cependant, chaque position intermédiaire ne peut durer à l'infini, ton bonheur intermédiaire s'estompe, une crise s'installe et tu passes à un stade supérieur sur l'échelle de la morale absolue, et ainsi de suite ad aeternam...Sylvain a écrit :Continuons, mais ne m'en veut pas si je fatigue un peu.
"il n'y a aucun bonheur, ni sérénité, ni félicité à atteindre, le bonheur n'est qu'une succession éternelle de moments plus ou moins longs d'équilibre."
En fait je ne comprends pas du tout cette phrase, ni en quoi elle influence ta vie au quotidien.
Peux-tu m'en dire plus à ce sujet ?
Ben justement, c'est pour cette raison que c'est zozo, car un tel système s'insère surtout dans un principe de vie éternelle (bien que ce soit applicable également en une seule vie, mais c'est sur une éternité que le concept est vraiment fort).Sylvain a écrit :Ok,
je ne sais pas si c'est zozo, moi ce qui m'inquiète ce sont les mots "infini", "absolue", "ad aeternam", "universel" dans un seul paragraphe.
A+
Sylvain a écrit :Moi par contre je vais abandodonner,
mais si c'est ça : http://www.myspace.com/adagioofficial, je comprends que ça donne plus envie de bouger que de dormir.+
Pas mal, j'aime bien cette citation. En résumé il faut savoir apprécier la vie.Sylvain a écrit : Une dernière pour la route dont je n'ai pas l'auteur : Ne cherche pas le chemin du bonheur, car le bonheur C'EST le chemin.
A+
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