Pour se remettre dans le bain avec Young :
http://www.imaginascience.com/actualite ... s=1&id=337
Pour en revenir à "shut up and calculate", j'avoue tout de même que depuis le temps on n'en est pas resté là.
L'analogie de la vague à la surface de l'eau comparée à la vague d'une onde électromagnétique a ses limites.
La plus importante est que l'eau est faite d'une quantité de matière considérable,
alors que le vide est le "support" de l'OEM, ça change totalement la manière d'interpréter le phénomène.
Alors qu'on parvient facilement à imaginer un front d'onde dans une vague large de 1 km, ce n'est plus le cas dans un front d'onde d'un photon unique.
Bein oui, l'imagination a ses limites, si je parle d'un photon unique on peut se demander comment il fait pour avoir un rayon de 300 000 km au bout d'une seconde et n'être présent qu'à un seul endroit : celui où on a décidé de se placer (c'est-à-dire n'importe où sur la périphérie de ces 300 000 km * 2 * Pi.)
Pourtant c'est bien ce que laisse entendre l'expérience de Young.
Mon idée est donc que le champ électromagnétique est un champ qui fait partie de l'espace qui nous entoure, même vide.
Cela peut sembler étrange mais le vide se comporte comme s'il était aussi plein qu'un océan composé d'un métal encore plus rigide que le plus rigide des métaux qu'on connait, et encore plus leger que le plus leger des gaz connus. D'où les paradoxes.
Quand je précise "fait partie de l'espace", je sous-entend que le champ n'est pas créé par la mise en mouvement mais qu'il existe déjà (au point mort) et est ébranlé par la mise en mouvement de la charge électrique, c'est une nuance de taille.
Le champ est ébranlé et c'est lui, dans sa totalité, qui transporte l'énergie unique de cet unique photon.
Il suffit alors qu'un observateur* soit placé sur son chemin pour que ce soit lui et lui seul qui le détecte.
D'autres pourraient dire que le photon se comporte comme s'il explorait instantanément tout l'espace pour pouvoir décider ensuite de son point de chute. C'est une hypothèse qui me semble un peu farfelue parce qu'elle sous-entend qu'il est possible de transporter de l'info plus vite que la vitesse limite. Ce qui va à l'encontre du constat de la causalité : la cause précédant toujours l'effet. A ce sujet, la théorie de la relativité n'est pas invalidée par la MQ, ce qui exclut d'emblée toutes les hypothèses véhiculées par les adorateurs du paranormal.
Et oui, ne leur en déplaise mais la MQ n'abonde pas dans leur sens, la MQ n'autorise pas que les coincidences que ces gens croient constater soient causales. Leur interprétation ne rend pas compte de la réalité, dire que le photon unique de l'expérience de Young passe par les deux fentes à la fois est un abus de langage, c'est l'OEM qui le fait, la preuve en est que le matériel dont est fait l'obstacle où sont incisées les 2 fentes ne fait pas office d'observateur !
Bein oui, il ne faut pas l'oublier dans la bagarre cette feuille à fentes. Quand on envoie des photons un à un en direction de l'écran, la feuille fendue recueille un certain pourcentage de ces bibilles et pourtant les interférences se produisent aussi au delà. Pourquoi ?
Parce que le champ électromagnétique existe aussi au dela de cet obstacle, chaque fente laisse passage à une sollicitation qui ébranle le champ placé derrière les fentes. Arrivée sur l'écran (ou la plaque photographique) chaque point matériel fait office d'observateur où le photon unique va s'enfoncer. A l'écran cela fera une tache, sur la photo cela fera un grain de gelatino-bromure d'argent décomposé que le bain révélateur va fixer.
Voilà, c'est une interprétation perso mais entre toutes c'est la seule qui me satisfasse.
* La notion d'observateur est a utiliser dans le sens où il n'est pas necessaire qu'il soit conscient, n'importe quel objet matériel fait office d'observateur, un électron peut être qualifié du titre d' "observateur".
Cela permet d'éliminer l'hypothèse des amateurs de décohérence due à la conscience (de jeunes filles pubères, entres autres inépties) car alors comment imaginer l'univers avant la venue du 1er être conscient ?
- De nombreux témoignages fossilles attestent qu'il était là avant la naissance du 1er être vivant.
- L'impressionnante quantité d'hydrogène dans l'univers atteste que les cycles de fusions thermonucléaires au sein des étoiles ne sont pas une vue de l'esprit, tous les atomes du tableau de Mendeleiev sont issus de l'hydrogène.
Et jusqu'à nouvel ordre, l'hydrogène n'est pas doté de conscience, que je sache à moins qu'on m'aurait menti. :-)
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]