truchement a écrit :Cela dit, dans quelle mesure la police est forcée d'agir en fonction des indications qu'on lui donne, même si elles semblent complètement loufoques? Dans les cas de disparitions d'enfants, par exemple, je crois qu'elle suit toutes les pistes, même improbables. Elle agit par acquit de conscience, et non parce qu'elle croit au paranormal, mais il y a sans doute toutes sortes d'illuminés qui tirent une satisfaction de voir que la police les prend au sérieux.
En dehors de certains (rares heureusement) de ses membres qui croient à des sornettes et par conséquent tendent à leur apporter du crédit, la police a des raisons plus ou moins valides pour agir sur la base d'indications de soi-disant "voyants", dont :
- Une personne impliquée à un titre ou à un autre (témoin, proche ayant de forts soupçons, voire un complice) peut se cacher derrière une prétendue "médiumnité" pour éviter d'avoir à expliquer sa connaissance d'un délit ou de justifier des accusations mal étayées.
- Pour autant que les indications données aient une certaine cohérence avec l'enquête en cours, on ne peut pas négliger de les investiguer, au cas où.
- Et enfin, les familles et proches qui ont été approchées par ou ont eu recours à un de ces escrocs insistent souvent auprès de la police pour que les "pistes" fournies soient investiguées, et il est difficile aux autorités de simplement remballer des personnes en grande peine.
Dans tout ça, un examen sérieux montre que jamais un "voyant" ni "médium" n'a réellement contribué à résoudre le moindre cas de de crimes ou enlèvement. D'autre part, le nombre de cas non résolus malgré les glapissements de cette détestable engeance montre bien qu'il n'y a pas davantage de surnaturel que de beurre en branche dans ce domaine.
"As democracy is perfected, the office of President represents, more and more closely, the inner soul of the people. On some great and glorious day, the plain folks of the land will reach their heart's desire at last and the White House will be adorned by a downright moron." - H. L. Mencken