le modèle actuel est parfait jusqu'à preuve du contraire.
Non, le modèle est une certitude, mais il n'est certainement pas parfait, puisqu'il est réfutable.
Jusqu'à preuve du contraire, une certitude est une croyance.
Non, c'est vous qui définissez la certitude comme une croyance, or certitude vient du mot savoir, donc pas de croire. C'est vous qui proposez une nouvelle interprétation du mot, c'est à vous d'en apporter la preuve.
D'où l'intérêt d'amener une approche probabiliste qui inclut les marges du domaine étudié car la prise en compte de ces marges rend le propos plus objectif à mon sens.
Je ne vois pas en quoi. Le fait d'inclure une marge n'est pas plus objectif que de ne pas en inclure, puisque dans votre système, vous raisonnez dans l'absolu. Or, l'absolu est inatteignable, donc votre jugement sera nécessairement subjectif face à cet absolu. Si moi je n'inclue pas de marge, mais borne mon propos, je serais même plus objectif que vous sur le jugement, mais la subjectivité se retrouvera dans les bornes que je fixe au jugement.
La subjectivité se retrouve toujours quelque part, l'important est de la mettre là où elle pose le moins de problème. A mon sens, conscient de ma faillibilité, je trouve plus juste de la mettre dans les bornes que je fixe à mon jugement, afin d'avoir un jugement objectif à l'intérieur de cette borne, plutôt que dans le jugement lui même.
L'avantage de cette méthode, c'est qu'en mettant mes jugements bornés bout à bout, j'obtiens une succession de jugement objectif, chacun dans un cadre finit, tendant à remplir l'infini, quand vous, vous obtenez une succession de jugements subjectifs dans un seul cadre infini dès le départ.
Vos certitudes sont croyance pour moi et mes certitudes sont croyances pour vous.
Je n'ai pas dit ça. J'ai dit qu'en doutant de tout, l'on n'avait qu'une seule certitude: celle de douter de tout. Cette certitude n'étant pas remise en question dans un modèle de philosophie sceptique comme le votre, il s'agit de quelque chose d'infalsifiable et donc d'un dogme (il ne faut pas confondre dogme et croyance).
De là, je vous posais la question: S'il faut douter de tout, pourquoi ne pas aussi douter du fait qu'il faille douter de tout. De même, si rien n'est sur, comment être sur que rien ne l'est?
C'est un paradoxe que le scepticisme scientifique n'a pas à affronter, d'où ma préférence pour le fait d'avoir des certitudes falsifiables plutôt qu'aucune certitude, sauf une seule qui ne l'est pas.
C'est une évaluation à 0% ou à 100% qui est infaillible.
Non, pourquoi? En estimant une évènement à 100%, je n'estime pas sa probabilité dans l'absolu, j'estime celle-ci à la lumière de ce que je sais. Comme je ne suis pas infaillible moi même, mon jugement ne l'est pas non plus. A contrario, en estimant un évènement dans l'absolu à 99%, vous êtes infaillible et totalement subjectif, car vos propres limites n'entre pas en ligne de compte, vous ne faites que vous ménagez une porte de sorti.
Dans l'absolu, il est impossible d'estimer un évènement de la réalité sans faire entrer l'ensemble de l'univers dans l'équation, comme c'est impossible pour vous, votre jugement est nécéssairement subjectif et comme vous n'estimez pas à 100%, vous êtes infaillible. Si l'évènement n'est pas, votre 1% vous assure d'avoir raison, s'il est, votre 99% aussi, mais dans les deux cas, votre estimation est subjective.
on me sert des sophismes
Où des sophismes? Un exemple serait bienvenu.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)