eric a écrit :Dans l'histoire de l'islam, remarquez qu'à chaque fois qu'il y a eu des califes ou chefs musulmans très attachés à la religion (comme les 4 premiers califes, Haroun al-rachid ou Saladin) l'islam a prospéré. Quand les califes ou chefs musulmans étaient plus intéressés par leur harem, leur pouvoir ou leur fortune, le monde musulman a régressé (c'est d'ailleurs beaucoup le cas aujourd'hui). C'est flagrant dans l'histoire de l'islam.
C'est très subjectif comme point de vue. On peut aussi voir ça comme ça:
Les 4 premiers Califes étaient très attaché à la religion, parce qu'ils tenaient d'elle seule leur pouvoir. Et la conquête, je l'ai déjà dit, à bénéficier d'un contexte exceptionnellement favorable (affaiblissement des deux grands empires de l'est qui ne pouvait plus défendre l'essentiel des territoire conquis par les musulman)
Quand aux autres, j'attends des preuves et des exemples du fait qu'ils étaient très attachés à la religion, plus qu'à leur harem.
Saladin n'est qu'un épisode au sein de la longue régression de la culture urbaine arabe, de plus, il n'a pas fait progresser l'Islam, puisqu'il n'a fait qu'obtenir et réunifier une partie du califat complètement disloqué depuis plusieurs décennies à cause de luttes internes. Le contexte lui était favorable et ça n'avait rien à voir avec une quelconque piété.
Ses successeurs (les 4 premiers califes) étaient ses plus proches Compagnons et il les a formés lui-même. C'est lorsque tous ses Compagnons sont morts que les conquêtes se sont ralenties voire ont stagné.
Vous réécrivez l'histoire réellement comme ça vous arrange. les conquêtes se sont arrêtés parce que les musulmans n'ont pas pu aller plus loin, faute de moyens et de capacité militaire. L'empire était déjà immense et il n'était plus possible d'avancer face à des ennemis aux armées plus puissantes et mieux armées. Il n'a d'ailleurs pas fallu attendre longtemps avant que les premières dissensions apparaissent au sein d'un territoire trop vaste pour être efficacement contrôlé.
La plupart de ces hommes n'ont fait qu'agrandir des royaumes, pays ou nations qui étaient déjà très puissants, il ne sont pas partis de rien (à part dans une certaine mesure Gengis Khan).
De plus, ces hommes ont eu un rôle principalement politico-militaire, ils n'ont été à l'origine d'aucune grande religion, pensée ou philosophie nouvelle, d'aucun livre qui est resté aussi influent des siècles plus tard.
Ba Mao si vous préférez, auteur d'un livre encore influent aujourd'hui, à l'origine du communisme Chinois et de son idéologie (qui est différente de l'idéologie communiste) et qui est parti de peu.
De plus, citer Lamartine n'est pas franchement une référence, et vous oubliez un peu vite les réalité du personnage.
Mahomet a n'a pas fondé sa religion ex-nihilo, mais à très profondément plagié la religion juive, au point de relier les arabe à une tribu d'Israël. L'élaboration des spécificités musulmanes ne c'est effectué qu'au bout d'un temps et ce n'était que des adaptations de pratiques juives le plus souvent. L'Islam est, pour une grande part, une habile adaptation simplifié de la religion juive, à son origine, une sorte de religion juive pour les nuls, ce qui explique sa notoriété rapide. A la fois envers les élites, côtoyant déjà le monothéisme chrétien et juif, dont il existait des communauté en Arabie, ou le zoroastrisme, puisque beaucoup de routes marchandes de l'arabie passait par l'empire perse. Et envers les classes plus basses aussi, qui y trouvait une religion plus simple et pas au mains des élites religieuses de la ville.
Je ne lui dénie pas un talent politique fort, je l'ai déjà dit, et une bonne connaissance militaire, mais il n'a, au final, que su profiter d'une série de situations favorables, au même titre que tout les "grands hommes" que j'ai cité. C'est indéniablement un grand chef de guerre et un habile politicien, mais il ne faut pas lui attribuer des mérites au dessus de ses qualités. Auguste a su inventé un régime monarchique de toute pièce en partant de peu de chose dans un empire où l'idée de roi pouvait pousser au meurtre et pourtant, il était païen. Son génie politique n'était pas pire que celui de Mahomet.
S'il était né un siècle plus tôt, l'Islam ne serait peut-être jamais sorti d'Arabie, voir même n'aurait peut-être jamais vu le jour.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)