Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

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Croyez-vous avoir une âme qui survivra à votre mort?

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Oui, mon âme va vivre beaucoup plus longtemps que mon corps mais finira un jour ou l'autre par mourir aussi.
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Jean-Francois
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#101

Message par Jean-Francois » 12 oct. 2009, 22:45

LHG a écrit :C'est ce qu'il me semblait, et je vous remercie pour ces éclaircissements : vous faites la promotion d'une attitude scientifique, mais non sceptique à strictement parler
C'est une attitude philosophique, mais pas un scepticisme "classique".
LHG a écrit :
JF a écrit :C'est quoi le rapport entre l'âme et la pensée? Plus précisément: comment savez-vous que l'âme est responsable des pensées? Vous n'en savez rien à mon avis.
Exact : je n'en sais rien, et ne prétends justement rien en savoir
Pourtant, vous avez écrit:
"l'on n'a toujours aucun moyen de savoir si le cerveau conditionne la pensée ou si c'est l'inverse : l'âme qui userait de procédés biochimiques pour agir sur le corps..."
Ce qui est la suggestion - détournée, fuyante, évasive... mais suggestion tout de même - qu'il existerait un rapport entre l'âme et la pensée.
Mais la seule manière de démontrer la fausseté de cette thèse serait un raisonnement objectif sur un fait qui formellement invaliderait cette possibilité[. Malheureusement, ou heureusement selon les points de vue - personnellement j'aimerais savoir – l'on ne dispose pas d'un tel fait
Je vous ai donné un fait qui joue contre l'idée de l'âme mais vous l'avez écarté sans vraiment le considérer. En fait, je pense que les faits ne jouent pas un grand rôle dans votre "scepticisme".
Je connais partiellement le fonctionnement du cerveau mais j'avoue que ce n'est pas ma spécialité, contrairement à l'esprit. Merci de vous soucier de ma connaissance de l'âme [...] je n'ai nulle part affirmé que l'âme causait la pensée ni même que quelque chose comme l'âme existait, bien au contraire puisque tout ce que j'ai affirmé à propos de l'âme, c'est qu'on ne peut rien affirmer à son sujet !
On trouve beaucoup de phrase à l'effet que vous ne dites rien ou que ce que vous dites n'est pas de vous et que vous ne l'endossez pas forcément... est-ce pour signaler que vous n'avez rien, ou presque rien à dire?
Que les choses soient claires : il ne s'agit nullement de dire que j'adhère à cette thèse mais simplement de démontrer qu'elle n'est pas en soi irrationnelle
Si vous n'y adhérez pas, ce n'est pas vraiment la peine d'en parler. D'autant plus que vous ne répondez pas au fait que je propose, vous faites une analogie qui répond peut-être à des objections qui vous ont été faites ailleurs mais pas à ce que je vous présentais. Votre histoire d'ordinateur (le cerveau)/caméra (les yeux?) défectueux qui serait piloté par un humain (l'âme, dont on ne peut rien dire, surtout pas comment elle piloterait le cerveau) n'explique pas du tout pourquoi le défaut disparaît quand on bouge simplement l'objet un peu (car l'ordinateur/caméra n'est pas si défectueux que ça: il est parfaitement capable de percevoir et reconnaître l'objet, et de le nommer).

Votre analogie, je ne la trouve pas très rationnelle quand transplantée dans la réalité factuelle. (Remarquez, rien n'est vraiment irrationnel si on nie carrément que cette réalité doive jouer un rôle dans la réflexion.)
Que se passe-t-il alors ?
Vous venez de le dire: "tout ce qui y est stocké se volatilise". C'est comme le cerveau autant qu'on puisse le savoir: quand il est physiquement endommagé, tout ce qui est stocké (dans la partie endommagée) se volatilise. Au pire, quand il est totalement endommagé, ben, il n'y a plus personne.
est-ce à dire que l'utilisateur a disparu ou n'a jamais existé ? Non, pas même qu'il est lui-même défaillant.
Est-ce à dire que l'utilisateur a existé? Dans le cas de l'âme, non, pas particulièrement. Comme vous dites: "[c]ette thèse ne prouve rien, et il n'y a aucune raison d'y croire". Il n'est donc pas très rationnel d'y croire (et de faire comme si elle prouvait quelque chose). L'hypothèse reste parfaitement inutile... autant avant qu'après le passage du "rasoir".
Pure spéculation en effet. Ai-je prétendu le contraire ? Je clarifie plus loin la notion d'espace-temps
Clairement, vous n'utilisiez pas "espace-temps" dans le même sens dans le cas de l'âme et celui du clone. À moins que vous vouliez dire que votre âme se trouvait aussi "pas à la même place que vous" mais dans le même univers?
Devant une porte fermée, j'ouvre la porte si j'ai de bonnes raisons de lefaire [...] Le fait que je prenne une décision arbitraire ou probabiliste n'invalide pa l'une des deux thèses : j'ai agit au mieux, mais cela n'implique acunement que je détenais un quelconque savoir sur ce qu'il y avait derrière la porte
Quand vous faites "au mieux" (ce qui est agir en étudiant des probabilités, même si elles ne sont pas chiffrées), vous laissez de côté votre scepticisme "strict" et agissez selon ce que vous savez. À mon avis, quand vous agissez dans la vraie vie votre "scepticisme strict" ne tient pas longtemps.

De plus, je ne suis pas vraiment d'accord avec votre: "[d]isons que le scepticisme strict s'impose dès que les enjeux de la prise de décision deviennent relativement importants, ce qui est typiquement le casde la recherche scientifique, de l'éthique, de la philosophie ou de la politique", au moins dans le cas de la recherche scientifique, l'éthique et la politique (pour la philosophie en général, de nombreux philosophes ne seraient pas d'accord avec vous non plus). Selon ce que vous dites sur l'âme, votre "scepticisme strict" ne permet aucune prise de décision, surtout pas de décision supportées rationnellement. Si vous voulez d'un scepticisme basé sur des éléments tangibles, qui permettent une prise de décision rationnelle, on ne fait pas mieux que le scepticisme scientifique... à mon avis.
Si l'on étudie votre exemple de la porte, on peut y retrouver l'imdécidabilité
Juste pour vous prévenir, je ne suis pas sensible à ce genre d'effets de manche. je suis parfaitement capable de me rendre compte que l"'indécidabilité" n'est pas à prendre en compte ici. Je vous suggère de lire "Imposture intellectuelle" de Sokal et Bricmont ou "Prodiges et Vertiges de l'analogie" de Bouveresse pour vous protégé de l'ivresse que procure l'abus des grands mots détournés de leur sens.
Je pense que vous n'avez pas compris mon histoire d'espace-temps : lorsque je dis que mon clone et moi-même n'occupons pas le même espace-temps, cela veut simplement dire que nous n'occupons pas la même place au même moment. Nous n'occupions pas la même portion d'espace-temps, si vous préférez
À mon avis, il serait préférable que vous reconnaissiez que de dire "espace-temps" ici est passablement futile: vous n'occupez pas le même espace, point. Peut-être avez-vous mal retenu ce que vous avez lu là-dessus? (Du moins, j'espère que votre Kripke l'exprime mieux que vous.)

Je ne vois d'ailleurs pas où vous mène cet exemple de pensée, sinon à affaiblir votre position sur l'âme. Puisque vous semblez d'accord pour dire que votre clone n'est pas vous, c'est que son "âme" n'est pas la vôtre... comment la sienne lui serait venue? Un grand coup de rasoir conceptuel là-dedans et on en revient à: le cerveau produit la pensée.

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Poulpeman
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#102

Message par Poulpeman » 12 oct. 2009, 22:54

Bonjour LHG,
LHG a écrit : Et por moi votre méthode n'est absolument pas sceptique.
C'est pourtant bien un scepticisme.

De mon point de vue, le scepticisme philosophique est difficilement applicable de nos jours, surtout sur les sujets auxquels s'intéresse le scepticisme scientifique.
Il existe bien des sujets sur lesquels nous avons suffisamment de recul pour considérer que nous avons des acquis.
J'estime, entre autres, qu'il est déraisonnable de conserver un doute sur des sujets tels que l'existence du père-noël, des fées ou des farfadets, autant que sur la véracité de l'héliocentrisme ou de la théorie de l'évolution. Ce genre de doute ne permet pas à la science de progresser.

Pour en revenir à l'âme, c'est le même topo : la science explique bien en quoi le cerveau est le siège de l'esprit humain et de ses diverses composantes (aurais-tu des doutes là-dessus ?)
L'âme, quant à elle, n'explique rien de plus. Elle ne constitue qu'une hypothèses encombrante, soutenue par aucun élément tangible qui plus est.
Sur ce genre de sujet, la position exacte du scepticisme scientifique serait donc la suivante : en absence d'élément pertinent et sachant que l'hypothèse l'âme n'apporte aucune explication supplémentaire par rapport aux théories scientifiques, l'existence de l'âme peut être considérée comme très improbable. (résumé par "inexistante faute de preuves")
Trouves-tu que ce soit une position déraisonnable ? Ou non sceptique ?
Au final, je m'oppose exactement de la même manière à ceux qui veulent me convaincre de l'existence de dieu qu'à ceux qui veulent me persuader de son inexistence.
Le scepticisme scientifique ne tente de convaincre personne. Il simplement la promotion de l'information scientifique et de l'esprit critique. Libre aux gens d'adopter ces points de vue ou non.

Et puis nous n'adoptons pas la même approche selon les sujets. Pour Dieu par exemple, on s'en fiche que les gens croient ou non, dans la mesure où ils ne nous bassinent pas avec leurs pseudo-vérités religieuses (dérives potentielles incluses).
Par contre sur des sujets comme la théorie de l'évolution, il est évident que nous tenterons d'expliquer en quoi l'évolution est la meilleure explication dont nous disposons et en quoi les hypothèses alternative sont bidons.
Ici également, je ne trouve pas que ce soit déraisonnable ou non sceptique.

Poulpeman
Si Dieu existait, il faudrait s'en débarrasser. (Michel Bakounine)
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Rotor
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#103

Message par Rotor » 12 oct. 2009, 22:55

Bonsoir, je viens de terminer la lecture de ce fil, je suis ravi qu'il ait été déterré.
J'aime beaucoup votre hypothèse LHG, l'interface organique, ça rejoint certaines choses que je pense, c'est passionnant. Merci de vous être perdu ici :-)
Dernière modification par Rotor le 13 oct. 2009, 06:31, modifié 1 fois.

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LHG
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#104

Message par LHG » 13 oct. 2009, 00:44

@ Jean-François :

J'ai affirmé qu'il y a un rapport entre l'âme et la pensée, ce qui est exact d'un point de vue strictement analytique : quelques soient les définitions qu'on ait pu donner à l'âme, ça a toujours été en lien avec la pensée. Dire quel est ce lien, ni même s'il est réel, ou même si l'âme existe, ça je n'en sais rien. Ce qui est certain, c'est que dire qu'il existe une âme, c'est dire quil y a quelque chose en lien avec la pensée, de purement immatériel, correspondant grosso-modo à mon égoïté. C'est le sens le plus large, après il y a un bon nombre d'interprétations qui tentent de préciser ça à leur manière, et ça n'a pas de sens à mon avis car elles spéculent dans le vide. Qu'il existe quelque chose comme l'âme, a priori ça semble soutenable à condition de s'en tenir à la définition la plus large, en gros ça revient à penser une forme d'égo, de manière très générale. Dire que l'âme n'a aucun fondement matériel, je ne m'y risquerais pas, pas plus que d'affirmer le contraire. Dire qu'elle survit au corps, ça me paraît tout aussi présomptueux que d'affirmer comme une certitude qu'elle s'étient avec lui. Est-ce clair à présent ?
Je vous ai donné un fait qui joue contre l'idée de l'âme mais vous l'avez écarté sans vraiment le considérer. En fait, je pense que les faits ne jouent pas un grand rôle dans votre "scepticisme"
Les faits sont fondamentaux : on ne peut construire aucune connaissance qui ne parte d'un fait. Quel fait m'avez-vous donné ? Pardonnez-moi je ne l'ai pas vu. Par fait j'entends une chose ou un évènement réel, objectif, dont on ne peut douter, dont la vérité demeure universelle.

Vous trouvez que je parle pour ne rien dire ? Je me contente d'avancer des arguments purement méthodologiques sur la question de la connaissance, pour démontrer que l'on ne peut rien dire qui ait valeur de vérité à propos de l'âme. Donc vous pouvez trouver que c'est parler pour ne rien dire, ou considérer la thèse et en débattre. Mais par pitié cessez de ramener tout ce que je dis à l'affirmation ou la négation de l'existence de l'âme alors que justement je nie la possibilité d'une telle énonciation ! Pardonnez-moi mais vous êtes à côté de la plaque et si vous ne voyez pas d'intérêt à cette discussion dites-le franchement mais changez de ton. Merci.

Dites-moi en quoi l'hypothèse, que je n'évoque que pour démontrer la thèse purement épistémique de l'indécidabilité (qui constitue bel et bien le scepticisme dit « classique ») en métaphysique. Depuis Hume (un sceptique, justement), il est difficile d'accepter l'idée que l'on puisse affirmer ou nier des thèses métaphysiques, comme l'existence de dieu ou la nature de l'âme. Donc je ne veux pas entrer dans un débat pour tenter de démontrer l'indémontrable. Mais aucun fait ne vient contredire l'existence de l'âme, c'est tout ce que je dis, et rien ne vient non plus étayer la croyance en son existence (je parle ici de l'âme au sens métaphysique, totalement indépendante du corps et éventuellement immortelle... Encore une fois, pures spéculations complètement indécidables). C'est un donné indécidable, un cas limite. Les définitions données à l'âme sont nombreuses : certaines sont irrationnelles, et on peut en montrer les contradictions ; d'autres sont rationnelles, et à moins que l'on découvre un fait qui démontrerait ou infirmerait l'existence d'une telle âme, on ne peut ni écarter ni valider l'hypothèse. C'est le moindre de la rigueur ! Quel fait je vous prie vient contredire absolument l'hypothèse de l'âme-utilisateur ; esprit-interface_logicielle ; cerveau-interface_matérielle ? Une telle hypothèse ne me semble violer aucun principe physique, et logiquement est correcte. Je ne prétends pas qu'elle recouvre une quelconque réalité : je dis qu'elle n'est pas écartable a priori. J'ai probablement mal compris l'exemple... Vous dites que si l'on présente l'objet de manière à ce que celui-ci ne soit visible que dans le champs visuel gauche, ces personnes sont capables de pointer dans la direction de l'objet mais incapables de le nommer ; si on présente l'objet de manière à ce qu'il soit visible dans les deux champs la personne est capable de nommer l'objet. C'est cela ? Je l'explique de la même manière que vous : rupture de connexion entre les deux hémisphères entrainant la perte de l'information lorsqu'elle doit transiter entre eux. En quoi cela est-il incompatible avec le fait de dire que la machinerie qui traite et transfert cette information n'est qu'une interface interprétée par un utilisateur immatériel ? 0n ne dit rien encore de cet utilisateur, que l'on pourrait appeler âme. 0n ne dit rien de sa nature, car comment connaitre un tel objet immatériel ? Dès-lors qu'on a énoncé cette thèse, on bascule dans le champ métaphysique et on ne peut plus raisonner sans tourner à vide, car de tels objets nous sont inacessibles s'ils existent seulement. Mais la thèse de départ, celle qu'il existe un tel utilisateur, si elle ne peut être démontrée ne peut non plus être réfutée, et en pareil cas le scepticisme « philosophique », ce qu'on définit comme scepticisme depuis plus de deux mille ans et que les philosophes continuent d'appeler scepticisme, malgré les évolutions qu'il a connu, continue de soutenir avec prudence et réalisme que l'on ne peut énoncer comme vrai ni la proposition « l'âme existe » ni la proposition « l'âme n'existe pas » : de telles propositions sont purement subjectives et relèvent de la croyance. Chacun a droit à cette croyance, c'est la liberté de conscience. Mais nul n'a la légitimité pour affirmer l'existence ou l'inexistence d'un objet métaphysique tel que l'âme en la présentant comme un fait certain, établi, universel et absolu. C'est un objet rationnellement indécidable.
Vous venez de le dire: "tout ce qui y est stocké se volatilise". C'est comme le cerveau autant qu'on puisse le savoir: quand il est physiquement endommagé, tout ce qui est stocké (dans la partie endommagée) se volatilise. Au pire, quand il est totalement endommagé, ben, il n'y a plus personne.
1 – je parlais en l'occurrence de RAM, non de mémoire de stockage. Mais ça a peu d'importance.
2 – Si votre disque dur crame et qu'on ne vous voit plus sur ce forum il faudra en déduire qu'il n'y aplus personne, que vous n'existerez plus ? Hypothèse intéressante...
Clairement, vous n'utilisiez pas "espace-temps" dans le même sens dans le cas de l'âme et celui du clone. À moins que vous vouliez dire que votre âme se trouvait aussi "pas à la même place que vous" mais dans le même univers?
J'utilisais espace-temps dans le sens de « espace-temps », comme pour l'autre occurence : le cadre spatial, en incluant bien sur le temps à ce cadre une âme « libérée de l'espace-temps » serait une âme qui ne suit pas les courbures de l'univers spatialisé, les dimensions, en gros, donc elle serait hors de l'univers, ou partout dans l'univers et en tout temps... 0n part loin dans la spéculation à vide là. Je ne cesse de répéter que l'on ne peut rien affirmer de la nature de l'âme ni même de son existence, et vous tentez de m'amener à démontrer ce qui n'est pas démontrable. Mais si je vous mets moi-même au défi de démontrer l'impossibilité de l'existence de l'âme, et je parle bien de son impossibilité et non pas d'affirmer une faible probabilité, je veux de la décidabilité puisque vous en voyez, là j'attends le résultat.

Le scepticisme me permet de gérer parfaitement les décisions : quand ce n'est pas important, je raisonne en probabiliste. Quand c'est important, je raisonne en sceptique, ce qui signifie que j'écarte toutes les données non certaines. Cela me permet de prendre des décisions correctes, et j'estime cela important. C'est avant tout le seul moyen de mener des recherches sans partir dans le délire fantasmagorique.

Ce que vous nommez « scepticisme scientifique », il me semble, n'est rien de plus que l'empirisme tel qu'il a été énoncé. Alors pourquoi vous faire appeler « sceptiques » ? Pourquoi cette citation sur votre bannière : « le doute faute de preuve », lorsque face à quelqu'un qui doute vous plaidez pour prendre des décisions certes pas arbitraires mais probabilistes ?

Je passe sur la formule "votre "scepticisme"", l'utilisation du "votre" et l'usage des guillemets... c'est assez hallucinant qand on considère que le sceptcisme, historiquement et défnitionnellement, correspond à la doctrine que je défends et non la vôtre ! oO
Juste pour vous prévenir, je ne suis pas sensible à ce genre d'effets de manche. je suis parfaitement capable de me rendre compte que l"'indécidabilité" n'est pas à prendre en compte ici. Je vous suggère de lire "Imposture intellectuelle" de Sokal et Bricmont ou "Prodiges et Vertiges de l'analogie" de Bouveresse pour vous protégé de l'ivresse que procure l'abus des grands mots détournés de leur sens.
êtes-vous complètement paranoïaque ? Plus j'avance dans votre message plus je le pense...
Il n'y avait là pas d'effet de manche. Je ne vois pas comment vous pouvez dire que l'indécidabilité n'entre pas en ligne de compte ici alors que c'est justement ce dont je parle depuis le début... Et si « indécidabilité » vous parait un grand mot, je vous conseille de reprendre vos études où vous les aviez laissées. J'espère vraiment pour vous que vous ne disiez cela que pour blesser, comme le reste. Manquez-vous à ce point d'arguments pour vous réfugier derrière l'agressivité ?
Allez, pour vous aider, ça vaut ce que ça vaut : c'est tiré de wikipedia donc ça devrait être à votre niveau :

Code : Tout sélectionner

Une proposition (on dit aussi énoncé) est dite décidable dans une théorie axiomatique, si on peut la démontrer ou démontrer sa négation dans le cadre de cette théorie. Un énoncé mathématique est donc indécidable dans une théorie s'il est impossible de le déduire, ou de déduire sa négation, à partir des axiomes.
Et oui ! C'est de ça dont on parlait !!! Vous croyiez que j'étais venu défendre l'existence de l'âme ? Et non, vous êtes toujours à côté. :/
À mon avis, il serait préférable que vous reconnaissiez que de dire "espace-temps" ici est passablement futile: vous n'occupez pas le même espace, point. Peut-être avez-vous mal retenu ce que vous avez lu là-dessus?
Si on dit « espace-temps » c'est qu'il y a une raison : mon clone peut occuper la même place qe moi à un autre moment que moi sans que cela entre en contradiction avec le fait que nous soyons deux entités distinctes. A l'occasion, avant de parler de méthode scientifique, prenez des cours d'épistémologie. Vous en apprendrez plus sur « mon » Kripke et les autres auteurs majeurs de cette discipline que je pratique et que j'ai étudié durant un certain nombre d'années, et qui accessoirement est à l'origine des dogmes qe vous défendez sans les comprendre.
Je ne vois d'ailleurs pas où vous mène cet exemple de pensée, sinon à affaiblir votre position sur l'âme. Puisque vous semblez d'accord pour dire que votre clone n'est pas vous, c'est que son "âme" n'est pas la vôtre... comment la sienne lui serait venue? Un grand coup de rasoir conceptuel là-dedans et on en revient à: le cerveau produit la pensée.
Bravo, vous n'avez rien compris ! Revenez nous voir !
Cette expérience de pensée illustrait simplement le problème de l'identité, qui est loin d'être tranché. Il n'affaiblit pas la position sur l'âme que vous voulez absolument me faire tenir et qu'encore une fois, je n'ai pas. Je ne sais plus qui avait évoqué cette hypothèse des clone et j'apportais quelques éléments de discussion à cette idée intéressante. J'ai donné des éléments en faveur de l'identité, d'autres contre. Si je suis ici c'est, contrairement à vous, pour discuter, échanger des vues et me renseigner un peu plus sur votre philosophie. Mais si vous accueillez tout le monde comme ça, vous ne ferez pas becoup d'adeptes. Dommage, fanatiques pour fanatiques je vous trouvais à la base toujours plus sympathiques que les religieux. :/

@ Poulpeman :

Merci de votre réponse, autrement plus intéressante.

J'aurais tendance en effet à trouver la position déraisonnable en recherche. Je comprends la démarche, et il est évident qu'on peu difficilement croire au père noël, mais il me semble malgré tout qu'il y a vraiment un saut important que le chercheur ne peut faire sans preuve lorsqu'il veut affirmer quelque chose. La science pourrait dire « Il est extrêmement improbable que le père noël existe » et là j'applaudirais, de même que si elle disait « Il st improbable que dieu existe ». Mais affirmer des choses que l'on n'a pas démontré, c'est peut être plus simple mais ça me heurte d'un point de vue gnoséologique ou méthodologique. D'autant qu'il y a des choses beaucoup moins évidentes que Dieu ou le père noël. L'âme en est une. Que l'esprit soit le siège de l'âme, si vous lisez ma réponse à Jean-françois (en ne tenant pas compte du style, il n'a pas non plus le même ton avec moi que vous ^^''), vous verrez que j'en doute en effet : j'estime les hypothèses que le cerveau engendre la pensée et contienne la personnalité et celles qu'il ne soit qu'une interface utilisée par une entité immatérielle que l'on pourrait appeler âme tout aussi tenables, et aucune n'est contredite pas la science. En gros seule la validation définitive de l'une pourrait invalider l'autre, et je ne pense pas que la science puisse un jour démontrer une telle thèse métaphysique. Donc l'âme, je doute. Je ne me prononcerai pas et chacun croit ce qu'il veut du moment qu'il ne cherche pas à l'imposer aux autres. Ça ne bloque pas la recherche, au contraire : le scepticisme a cet immense avantage qu'en laissant toujours le débat ouvert il pousse à développer la recherche. C'est une ouverture d'esprit par la fermeture à l'irrationnel : en refusant de postuler des choses sans les avoir démontrer, on refuse de fermer les portes qui pourraient mener quelque part. Prenons l'exemple des virus que j'évoquais au message précédent : sans un immense coup de pot la recherche en ce domaine aurait stagné encore des années au moins à cause d'une attitude non strictement sceptique.
Sur ce genre de sujet, la position exacte du scepticisme scientifique serait donc la suivante : en absence d'élément pertinent et sachant que l'hypothèse l'âme n'apporte aucune explication supplémentaire par rapport aux théories scientifiques, l'existence de l'âme peut être considérée comme très improbable. (résumé par "inexistante faute de preuves")
0ui, c'est l'attitude scientifique, mais c'est plus empiriste que sceptique dans le sens ou l'on accepte d'utiliser un outil du type du rasoir, certes très commode mais incorrect du point de vue méthodologique : c'est comme lorsqu'on a des branches qui dépassent dans la rue et qu'on coupe l'arbre... 0ui ça marche, mais ce n'est pas très propre et si on voulait des pommes bah c'est foutu.
Certes en écartant toute hypothèse indémontrée, on obtient de belles théories explicatives et bien carrées, mais si c'est pour ne décrire les choses telles qu'elles seraient si un scientifique avait fait le monde et non telles qu'elles sont, ça devient de l'art, une belle prouesse technique tout au plus, mais pas de la connaissance. Évacuer ce dont on a démontré la fausseté, très bien ; évacuer ce dont on n'a pas démontré la réalité : attention ! Raccourci facile, tentant je l'accorde volontiers, mais épistémiquement invalide et conséquemment dangereux.

Beaucoup de gens ont des raisons de croire à l'âmme, fondées ou non. face à une croyance largement répandue, on ne peut écarter l'hypothèse sans étayer sa réfutation. 0n peut construire des théories assez remarquabls sur les origines psychologiques et socio-culturelles de la croyance et c'est rès intéressant (et un certain nombre de ces thèses s'affrontent déjà entre elles sans qu'on puisse aisément trancher), et l'on peut construire des hypothèses expliquant l'âme elle-même, mis de toute façon l'âme est là, comme construction psycho ou socio-culturelle, ou comme fait métaphysique, et on ne pourra pas faire l'économie d'une explication du phénomène. c'est chiant, je suis d'accord : moi aussi j'aimerais que les choses soient simples. Mais c'est comme ça.

Certes le scepticisme initial est plus complexe à mettre en œuvre et heurte nos habitudes de pensée, mais c'est à mon avis le prix de la rigueur, de la validité de nos hypothèses et de l'humilité (qui ne ferait pas de mal dans le monde contemporain !). En refusant de croire en des choses parce qu'il est plus commode d'y croire (attitude que vous dénoncez pourtant chez les religieux), on s'interdit également de les énoncer aux autres comme des vérités, et les rapports sociaux n'en souffriraient pas à mon avis.
Le scepticisme scientifique ne tente de convaincre personne. Il simplement la promotion de l'information scientifique et de l'esprit critique.
Justement, cet esprit ne me semble pas très critique. Actuellement, beaucoup de scientifiques n'écartent une hypothèse que s'ils ont de bonnes raisons de le faire, mais pas tous hélas, et j'ai très peur de ce qu'il adviendrait si vous les convainquiez tous. 0n risque à mon avis d'être vite envahi par les artefacts puisque à chaque fois qu'on écarte une hypothèse on admet a contrario d'autres thèses. au bout d'un moment ça risque de ne plus ressembler à grand chose avec toutes les vérités qu'on aura évacuées faute de preuve et sur lesquelles on n'investiguera plus alors qu'on pourrait progresser, et toutes les choses fausses qui auront été introduits par les biais ouverts. Encore une fois, il me semble qu'un principe de précaution est nécessaire, une certaiune humilité et une certaine prudence face à l'indécidable.

@ rotor :

Merci beaucoup. Comme je l'ai dit, je ne soutiens pas cette hypothèse. J'ignore si elle est vraie ou non. Elle me semble être une synthèse pas trop mal ficelée des hypothèses les plus défendables concernant l'existence de l'âme, mais si elle n'est pas écartable, je ne pense pas non plus qu'elle soit démontrable... voilà encore un peu de mystère qui subsistera. 0n ne peut pas tout connaitre.
Dernière modification par LHG le 13 oct. 2009, 01:33, modifié 1 fois.
"Je sais que je ne sais rien" - Un gars pas con et qui l'a payé cher

pupille

Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#105

Message par pupille » 13 oct. 2009, 00:54

Rotor a écrit :Bonsoir, je viens de terminer la lecture de ce fil, je suis ravi qu'ait été déterré.
Petit clin d’œil de pupille. :a4: Ne vous en faites pas, c’est le genre d’erreur à la portée de tout le monde, même Einstein.

Plus sérieusement...
Poulpeman a écrit :Il existe bien des sujets sur lesquels nous avons suffisamment de recul pour considérer que nous avons des acquis.
J'estime, entre autres, qu'il est déraisonnable de conserver un doute sur des sujets tels que l'existence du père-noël, des fées ou des farfadets, autant que sur la véracité de l'héliocentrisme ou de la théorie de l'évolution. Ce genre de doute ne permet pas à la science de progresser.
Le surnaturel est-il irréel et superflu? À mon avis oui et il ne faut pas confondre surnaturel et invisibilité des phénomènes naturels. Le surnaturel ne peut d’aucune manière être le sujet d’une observation objective. Dieu, les fées, les anges, les trolls, les farfadets, les lutins et Peter Pan appartiennent à l’imagination humaine et par « divertissement » il en est bien ainsi. Par contre, l’imaginaire humain scrute, explore, interroge le réel visible et invisible parce que invisibilité des phénomènes n’est pas synonyme d’irréel ou de surnaturel. Les bactéries, les virus et les trous noirs furent longtemps des faits réels mais ignorées par la conscience humaine et la science. Microscopes et télescopes ont permis à cette même conscience d’accéder à un « autre monde insoupçonné ». La science est perfectible et croissante.

C’est la conscience qui fait la science. Elle précède la science. La conscience suppose, découvre et questionne le phénomène naturel et la science, avec méthode et expérimentation, confirme, explique et applique. La science est un savoir-faire humain (compris et maîtrisé) et elle se vit au travers notre quotidien à différents échelons; la science du charpentier n’est pas celle du chirurgien. Au sein de la RÉALITÉ il existe du visible et de l’invisible; toute la confusion entre pro-scepticisme et anti-scepticisme vient de là. Les premiers doutent sans preuves physiques et les seconds fantasmes sur l’invisibilité des phénomèmes qu’ils associent faussement à la « métaphysique ». En est-il de même du schisme entre la mécanique quantique et la théorie de la relativité, qui dans l’esprit des humains, demeure rattachée à la métaphysique? Il peut exister deux temps dans le même espace, mais jamais deux espaces dans le même temps. Tout est relatif.

Mais gardons, par prudence, l’esprit ouvert. Si un jour, on découvrait quelques lutins cachés dans une quelconque forêt enchantée, nous n’aurions plus qu’à conclure, qu’une fois encore, nous accédons à un autre monde insoupçonné et qu’en réalité les lutins sont des êtres réels et naturels qui n’ont rien de surnaturel puisqu’ils occuperaient la même planète, le même univers, la même dimension espace-temps. Il ne resterait qu’à retracer les origines naturelles de leurs espèces et leurs conditions d’évolution.

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LHG
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#106

Message par LHG » 13 oct. 2009, 01:31

Je suis assez d'accord avec vous Pupille. L'essentiel est de garder les yeux ouverts, et il ne faut pas confondre le non vu, l'invisible et l'inexistant. Mais je ne suis pas certain de partager votre opinion au sujet de l'origine de la confusion que vous pointez. De ce que j'ai compris il s'agit ici d'une école scientifique empiriste, positiviste et très modérément sceptique d'un point de vue méthodologique ( accepter des thèses négatives sans preuve, mais nonles thèses positives). Généralement, on désigne par scepticisme l'attitude consistant à suspendre son jugement en l'absence de preuve. Je ne pense pas qu'il y ait vraiment confusion sur ces termes, à moins que ce ne soit le cas au Québec ? qu'entend l'homme de la rue par "scepticisme" et que disent les dictionnaires québecois ? Je vis en France et visiblement sur le continent le sens de "scepticisme" n'a pas dévié et continue à désigner la doctrine d'origine. D'où ma surprise en arrivant ici. Il me semble que dans le monde anglo-saxon c'est la même chose. Et les philosophes québecois utilisent également ce sens philosophique. Donc en général il n'y a pas de confusion mais une opposition épistémique radicale entre sceptiques et non-sceptiques pour des raisons assez fondamentales : effectivement le sceptique ne juge pas sans preuve, tandis que le non-sceptique peut accepter par commodité une thèse qui lui parait probable pour alléger le système. ici on a affaireà un non-scepticisme dans la mesure ou l'on accepte des thèses non démontrées por des motifs qui son d'ailleurs assez couramment reconnus en épistémologie contemporaine, donc je comprends tout à fait la démarche, même si e tant que sceptique je n'y adhère pas. je ne pense pas qu'il s'agisse vraiment d'une confusion mais d'un fosséméthodologique. en revanche je pense que la méthode non-sceptique est génératrice des nombreuses confusions, contradictions et illusions du monde conemporain (et des sociétés qui l'ont précédées également d'ailleurs).
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Rotor
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#107

Message par Rotor » 13 oct. 2009, 07:16

pupille a écrit :
Rotor a écrit :Bonsoir, je viens de terminer la lecture de ce fil, je suis ravi qu'ait été déterré.
Petit clin d’œil de pupille. :a4: Ne vous en faites pas, c’est le genre d’erreur à la portée de tout le monde, même Einstein.
J'ai posté depuis un téléphone, je suis de toute évidence et en toute mauvaise foi totalement excusable. :D

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keketmol
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#108

Message par keketmol » 13 oct. 2009, 11:24

Bonjour tout le monde,

Si l’âme se résume à l’ensemble du vécu émotionnel conscient et inconscient formant une personnalité de l’individu ou psyché, produit immatériel du cerveau, alors il est logique qu’elle disparaisse au moment du décès. Tout dépend alors de la définition qu’on lui accorde.

Si nous considérons que l’âme est immortelle, nous devrons considérer, que le corps n’est qu’un outil (une enveloppe physique), et par conséquent admettre l’existence d’un monde parallèle. En avançant cette hypothèse, on évitera pas de se poser la question sur la raison d’être de ce concept supra conscient.

Les seuls moyens de démontrer la seconde hypothèse, sont les témoignages de décorporations (NDE par ex.), la TCI, ou des expériences hypnotiques (reconduction vies antérieures) qui n’ont pas grande valeur scientifique. On est pas sorti de l’auberge.
« Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein

Jean-Francois
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#109

Message par Jean-Francois » 13 oct. 2009, 14:44

LHG a écrit :J'ai affirmé qu'il y a un rapport entre l'âme et la pensée, ce qui est exact d'un point de vue strictement analytique : quelques soient les définitions qu'on ait pu donner à l'âme, ça a toujours été en lien avec la pensée. Dire quel est ce lien, ni même s'il est réel, ou même si l'âme existe, ça je n'en sais rien
C'est assez incroyable le nombre de mots que vous enfilez sur ce dont vous ne savez rien. Vous n'avez pas lu l'excellent conseil de L. Wittgenstein: "Where (or of what) one cannot speak, one must pass over in silence"?

En tout cas, ça m'explique pourquoi le fait que je vous ai proposé a eu tant de difficulté à vous atteindre: vous étiez trop occupé par votre "égoïté" (sic). J'ai pourtant parlé de patients callotomisés (ayant subi des lésions du corps calleux) qui ont des problèmes a articulés des mots. C'est un fait. Mais, vous me montrez que j'avais raison de douter que les faits jouent le moindre rôle dans votre discours car vous élevez la barre de ce que serait un fait à un niveau impossible à atteindre: "Par fait j'entends une chose ou un évènement réel, objectif, dont on ne peut douter, dont la vérité demeure universelle".

Il y a des gens qui doutent de l'héliocentrisme, ce n'est donc pas une "vérité universelle"... donc pas un fait.

Bon, plus loin vous tenez finalement tenu compte de l'exemple:
En quoi cela est-il incompatible avec le fait de dire que la machinerie qui traite et transfert cette information n'est qu'une interface interprétée par un utilisateur immatériel ?
S'il y avait un "utilisateur immatériel", il est inexplicable que celui-ci - qui a accès à l'information visuelle et aux aires de la parole (rien n'est lésé de ces côtés-là) - ne soit pas capable de faire prononcer le mot à "son" corps. Maintenant, si vous expliquez le fait comme moi, vous l'expliquez en termes cérébraux purs sans faire intervenir d'"âme". Mais, si les manifestations de votre "utilisateur immatériel" sont toujours limitées à ce que peut le cerveau (i..e, que l'on a jamais besoin de votre "utilisateur immatériel" dans les explications), il n'est absolument pas nécessaire d'invoquer un tel "utilisateur" (sinon pour parler pour ne rien dire, voire par "esthétisme" pédant).

Bref, si vous n'avez aucune explication (ou aucun fait) nécessitant absolument l'âme, ce concept (l'âme) est logiquement futile: c'est une hypothèse invérifiable et inutile.

Dans les faits neurobiologiques, des principes cellulaires de la genèse des potentiels d'action au fonctionnement de réseaux neuronaux complexes, il n'y a aucune place pour/aucun besoin d'un "utilisateur immatériel". Ça, ce sont des faits... que vous avez parfaitement le droit de nier au profit d'hypothèses parfaitement spéculatives qui n'ont jamais rien donné de tangible mais que vous n'avez pas le droit de rejeter en disant qu'ils n'existent pas. Il n'est pas rationnel de dire qu'il n'existe aucun fait allant à l'encontre de l'idée de l'âme.
Vous trouvez que je parle pour ne rien dire ?
Vi, c'est mon opinion.
Je me contente d'avancer des arguments purement méthodologiques sur la question de la connaissance
Soyez donc plus précis: votre "méthodologie" concerne seulement des exercices de pensée. Il ne s'agit aucunement d'une méthodologie permettant d'ancrer votre réflexion de manière adéquate dans le réel ni même d'y mettre un tipeu d'objectivité.
Donc vous pouvez trouver que c'est parler pour ne rien dire, ou considérer la thèse et en débattre
Ben, ça vous mène où de répéter ad nauseam que vous ne pouvez rien dire ni rien savoir sur l'âme? À rien, sinon à essayer de faire croire que l'hypothèse de l'âme est une hypothèse valable en soi. Sauf que ce n'est pas particulièrement vrai. Si vous pensiez vraiment ne pouvoir rien dire sur l'âme, vous changeriez de sujet pour en prendre un sur lequel vous pouvez dire quelque chose. L'esprit, tiens, puisque vous vous dites spécialiste de la chose...

Votre discours joue sur des ambiguïtés pour prétendre quelque chose sans que vous admettiez prétendre quoi que ce soit. Même si vous le niez, vous défendez la possibilité de l'existence de l'âme. Question rhétorique vous êtes bon patineur, mais vos figures de style tombent à plat à partir du moment ou elles se cognent à la réalité. C'est bien pourquoi votre "scepticisme strict" est parfaitement stérile, à mon avis.
Mais aucun fait ne vient contredire l'existence de l'âme
Empiriquement parlant, c'est parfaitement faux. Une manière plus juste de dire serait qu'aucun fait qui vous satisfasse (en partie parce que vous ne les envisagez pas, puisque vous cherchez à tout faire tenir par le seul discours) ne vient contredire l'existence de l'âme.

Maintenant, il est vrai que, dans l'absolu de la pensée libre de toute attache factuelle, aucun fait ne vient contredire les coquecigrues, les petites fées, les âmes et les amis imaginaires (dont Dieu et ses saints) :lol:
Les définitions données à l'âme sont nombreuses : certaines sont irrationnelles, et on peut en montrer les contradictions ; d'autres sont rationnelles
Vous pouvez me donner une définition rationnelle de l'âme?
Une telle hypothèse ne me semble violer aucun principe physique
La magie ne semble violer aucun principe physique non plus tant qu'elle demeure purement imaginaire. Votre argument est fallacieux, c'est une forme détournée de référence (abusive) à l'autorité (celle de la Physique).

Fallacieux parce que vous l'avancez même si vous admettez que vous n'en savez rien: vous êtes limité par votre ignorance. Il est normal que cela ne vous semble pas violer de "principe physique" puisque vous ne savez pas ce que serait, en termes de principes physiques, l'âme ni comment elle agirait sur le corps (sans compter votre ignorance du fonctionnement du cerveau). Vous essayez de comparer un concept parfaitement abstrait, sans aucun principe explicatif, sans même de définition valable, avec les données de la Physique. Ce n'est pas une manière très honnête de faire. Si vous commenciez par faire l'effort de mettre des principes physiques derrière votre conception de l'âme, là, vous pourriez vérifier si ça n'en viole aucun.
Mais la thèse de départ, celle qu'il existe un tel utilisateur, si elle ne peut être démontrée ne peut non plus être réfutée, et en pareil cas le scepticisme « philosophique », ce qu'on définit comme scepticisme depuis plus de deux mille ans
Deux mille ans de sur place et vous continuez à penser que c'est une manière fertile de voir les choses? :shock: Vous croyez aussi en l'astrologie?

À mon avis, si vous profitez du confort moderne (dont l'utilisation d'un ordinateur) c'est bien parce que des gens se sont fichus des raisonnements "sceptiques stricts". C'est parce qu'il arrive un moment où réfléchir uniquement pour réfléchir ne mène nulle part et qu'il faut confronté sa réflexion au réel.
JF a écrit :ous venez de le dire: "tout ce qui y est stocké se volatilise". C'est comme le cerveau autant qu'on puisse le savoir: quand il est physiquement endommagé, tout ce qui est stocké (dans la partie endommagée) se volatilise. Au pire, quand il est totalement endommagé, ben, il n'y a plus personne.
1 – je parlais en l'occurrence de RAM, non de mémoire de stockage. Mais ça a peu d'importance
Je parlais de ce qui était endommagé. Mais, vous avez raison: si mon ordinateur crame, cela ne veut pas dire que je disparais. Le problème avec votre analogie est que ce n'est que ça: une analogie. Dans la réalité, il n'existe aucune raison de penser* que l'"utilisateur immatériel" existe.

* Autre qu'une longue tradition superstitieuse.
Mais si je vous mets moi-même au défi de démontrer l'impossibilité de l'existence de l'âme, et je parle bien de son impossibilité et non pas d'affirmer une faible probabilité, je veux de la décidabilité puisque vous en voyez, là j'attends le résultat
Mais, je ne dis pas que je peux démontrer l'existence de l'âme. Je dis juste qu'il est parfaitement inutile d'invoquer ce sur quoi on ne peut rien dire (même si on peut ne rien en dire en beaucoup de mots :lol: ). Par contre, ce qui nous différencie c'est que j'adopte une position claire, basée sur ce qui est connu, tout en laissant la place à ce qu'on me détrompe en apportant des faits et des arguments (sérieux) contre ma position.
Le scepticisme me permet de gérer parfaitement les décisions : quand ce n'est pas important, je raisonne en probabiliste. Quand c'est important, je raisonne en sceptique, ce qui signifie que j'écarte toutes les données non certaines
Vous voulez dire que les décisions pratiques ne vous paraissent pas importantes (toutes celles qui peuvent être concernées par la science), alors que les raisonnements philosophiques de fauteuil ("l'âme, sur laquelle je ne peux rien dire, existe-t-elle?") le sont?
Pourquoi cette citation sur votre bannière : « le doute faute de preuve », lorsque face à quelqu'un qui doute vous plaidez pour prendre des décisions certes pas arbitraires mais probabilistes ?
Parce qu'on demande des preuves avant d'admettre. De plus, les Sceptiques sont surtout concernés par les affirmations touchant au paranormal, les affirmations extraordinaires.
c'est assez hallucinant qand on considère que le sceptcisme, historiquement et défnitionnellement, correspond à la doctrine que je défends et non la vôtre ! oO
Allez-vous vous en remettre? Si ça vous "bogue" tant que ça, lisez zététique et zététicien(ne)s au lieu de sceptiques.
Je ne vois pas comment vous pouvez dire que l'indécidabilité n'entre pas en ligne de compte ici alors que c'est justement ce dont je parle depuis le début...
De quelle "théorie axiomatique" et de quel "énoncé mathématique" s'agit-il, depuis le début*? Aucune, aucun, rien à voir avec l'"indécidabilité" donc (qui demande un cadre d'application rigoureux, ce qui n'est pas le cas ici). En sortant la définition de Wikipedia, vous démontrez que j'avais parfaitement raison de douter que votre utilisation du terme "indécidabilité" était judicieuse.

Vous devriez lire les deux ouvrages que j'ai cités, vous tombez en plein dans les travers qu'ils dénoncent.

Jean-François

* Surtout quand il s'agit d'ouvrir une porte :mrgreen:
“Belief is the wound that knowledge heals.” (Ursula Le Guin, The Telling)
("La foi est la blessure que le savoir guérit", Le dit d'Aka)

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LHG
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#110

Message par LHG » 13 oct. 2009, 19:22

C'est assez incroyable le nombre de mots que vous enfilez sur ce dont vous ne savez rien
Ah et bien vous allez m'en dresser une petite liste (pas la peine qu'elle soit exhaustive, je vous rassure), et m'expliquer ces mots que je manie si mal. C'est assez curieux puisque je suis reconnu professionnellement pour ma connaissance de ces concepts que j'emploie ici, mais puisque vous avez un dictionnaire différent, présentez-moi donc vos définitions.
C'est un fait. Mais, vous me montrez que j'avais raison de douter que les faits jouent le moindre rôle dans votre discours car vous élevez la barre de ce que serait un fait à un niveau impossible à atteindre: "Par fait j'entends une chose ou un évènement réel, objectif, dont on ne peut douter, dont la vérité demeure universelle".
Ce niveau « impossible à atteindre » est l'exigence sceptique. Si vous estimez ce niveau impossible à atteindre, et si vous ne voulez pas l'atteindre, étant donné que vous récusez le fondement de la doctrine, commencez par arrêter de vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas. ;)

Que des gens en doutent ne fait pas d'un fait un non-fait. En revanche, qu'il soit possible d'en douter de manière totalement rationnelle anéantit bien votre certitude qui n'est plus qu'une possibilité. C'est la base quoi. Si vous ne comprenez pas ça c'est que vous n'avez pas les capacités pour discuter d'épistémologie. Vous ne maitrisez pas les bases.

Vous citez Wittgenstein, avez-vous lu le tractactus ? Vous citez quelques bouquins prédigérés mais j'ai bien l'impression qu'en fin de compte votre inculture atteint des sommets, d'où probablement votre ton des plus agressifs afin de compenser et camoufler votre manque vertigineux de consistance.
En arrivant sur ce forum, je pensais avoir affaire à des épistémologues qualifiés et je me sentais assez humble puisque bien que philosophe, l'épistémo n'est pas ma spécialité. En vous lisant je suis pris d'hillarité : commen ai-je pu me laisser abuser à ce point ? Jean-François vous êtes un guignol et quoi que vous pensiez vous n'aurez aucune influence sur l'évolution de la méthode scientifique. M voilà rassuré. Retournez donc jouer dans votre bac à sable e laissez je vous prie les professionnels travailler.


D'ailleurs encore une fois vous n'avez rien compris à mon propos et en revenez à vouloir à tout force me faire démontrer l'existence d'une âme, ce qui n'est pas du tout l'objet de mon discours. Je suis philosophe, non théologien (dieu m'en préserve ! ^^). donc oui l'âme est indémontrée et indémontrable, et on n'a pas besoin de la faire intervenir. Mais d'un point de vue purement méthodologique, en tirer la conclusion de l'impossibilité de son existence est une faute. A présent, ou vous contestez ce fait sur des bases fondées épistémologiquement, ou vous cessez de parler pour ne rien dire. Si vous vous obstinez à parler à côté je ne prendréai pas la peine de vous répondre.
Dans les faits neurobiologiques, des principes cellulaires de la genèse des potentiels d'action au fonctionnement de réseaux neuronaux complexes, il n'y a aucune place pour un "utilisateur immatériel". Ça, Ce sont des faits... que vous avez parfaitement le droit de nier au profit d'hypothèses parfaitement spéculatives qui n'ont jamais rien donné de tangible mais que vous n'avez pas le droit de rejeter en disant qu'ils n'existent pas. Il n'est pas rationnel de dire qu'il n'existe aucun fait allant à l'encontre de l'idée de l'âme.
Merci de ne pas inverser les rôles. Ce n'est pas moi qui nie les faits. Que vous n'ayez pas besoin de l'âme pour expliquer le fonctionnement cérébral je ne le nie pas. Cela ne vous donne pas le droit pour autant de conclure à l'impossibilité de son existence. C'est purement formel : vous avez un postulat indémontré. Je n'ai pas besoin de vous pour expliquer vos messages sur ce forum (ma femme a pu les écrire pendant que je dormais) : cela signifie-t-il que vous n'existez pas ? A vous d'en juger. S'il s'agit de dire que le discours scientifique n'a pas à se préoccuper de l'âme, nous sommes d'accord, et cela signifie qu'il ne doit ni affirmer ni infirmer son existence sans preuve. Cela ne concerne pas le scientifique. Laissons-les métaphysiciens spéculer et que chacun reste à sa place. Je ne m'occupe pas d'âme dans mes travaux pour cette raison. Elle est un postulat indémontrable, mais irréfutable également, un point d'interrogation et rien d'autre.
Soyez donc plus précis: votre "méthodologie" concerne seulement des exercices de pensée. Il ne s'agit aucunement d'une méthodologie permettant d'ancrer votre réflexion de manière adéquate dans le réel ni même d'y mettre un tipeu d'objectivité.
« ma » méthodologie est une réflexion épistémologique des plus classiques, qu'apparemment vous ne maitrisez pas. Que faites-vous alors sur un forum dédié à cette discipline ? Je ne me l'explique pas.
Ben, ça vous mène où de répéter ad nauseam que vous ne pouvez rien dire ni rien savoir sur l'âme? À rien, sinon à essayer de faire croire que l'hypothèse de l'âme est une hypothèse valable en soi. Sauf que ce n'est pas particulièrement vrai. Si vous pensiez vraiment ne pouvoir rien dire sur l'âme, vous changeriez de sujet pour en prendre un sur lequel vous pouvez dire quelque chose (à moins que ce ne soit une question purement esthétique
bon, je le répète une dernière fois, sans grand espoir : mon propos est de démontrer que l'hypothèse de l'âme, comme tout autre hypothèse métaphysique, n'est ni affirmable ni réfutable par la science. Et que l'affirmer ou la nier sur des bases scientifiques sont une même erreur d'extrapolation arbitraire, de raccourci biaisé dans la démonstration.

Merci de trouver qu'en disant cela je ne dis rien. C'est juste un débat fondamental en épistémologie, donc dans l'Histoire des sciences, qui n'a pas fini de faire couler beaucoup d'encre et qui est au cœur de ma profession, bien qu'il vous dépasse. Merci de toute la considération que vous avez pour une discipline dont pourtant vous prétendez vous mêler.
Empiriquement parlant, c'est parfaitement faux. Une manière plus juste de dire serait qu'aucun fait qui vous satisfasse (en partie parce que vous ne les envisagez pas, puisque vous cherchez à tout faire tenir par le seul discours) ne vient contredire l'existence de l'âme.
1 – Je suis sceptique. V0US êtes empiriste.
2 – Admettons la valeur du fait empirique, juste pour rire. Quel fait contredit l'existence de l'âme ?
Vous pouvez me donner une définition rationnelle de l'âme?
Non. Comme en gros tous les philosophes depuis cinq siècles, je reconnais que l'âme, si elle existe, ce qui est indémontrable, échappe de toute façon à notre rationalité. C'est pourquoi elle est irréfutable. Si vous obtenez une définition rationnelle de l'âme, alors vous pourrez tenir dessus un raisonnement (on nage en pleine tautologie là oO c'est dingue que vous ayez pu abaisser le débat à ce niveau !) et le valider ou l'invalider. Encore une fois, c'est ce que je dis depuis ma première intervention.
La magie ne semble violer aucun principe physique non plus tant qu'elle demeure purement imaginaire. Votre argument est fallacieux, c'est une forme détournée de (mal appropriée) référence à l'autorité (celle de la Physique).
Quelle malhonnêteté puisque c'est justement vous qui, en bon empiriste, accordez une telle autorité à la physique, autorité que je viens justement contester puisque je vous dit que ce n'est pas parce que la physique n'a pas démontré quelque chose que cette chose ne peut exister (sans affirmer pour autant qu'elle existe, mais je crois que ça vous dépasse). Et puisque vous vous obstiner à vouloir me prouver par A + B que la physique (à laquelle vous accordez bien une autorité illégitime dans le domaine métaphysique) peut invalider l'existence de l'âme, je vous montre que non... vous invoquez alors l'argument d'autorité, beau retournement ! Vous êtes un très mauvais logicien mais un fort bon escrimeur, mes félicitations !
Fallacieux parce que vous l'avancez même si vous admettez que vous n'en savez rien: vous êtes limité par votre ignorance. Il est normal que cela ne vous semble pas violer de "principe physique" puisque vous ne savez pas ce que serait, en termes de principes physiques, l'âme ni comment elle agirait sur le corps (sans compter que votre ignorance du fonctionnement du cerveau). Vous essayez de comparer un concept parfaitement abstrait, sans aucun principe explicatif, sans même de définition valable, avec les données de la Physique. Ce n'est pas une manière très honnête de faire. Si vous faisiez l'effort de mettre des principes physiques derrière votre conception de l'âme, là, vous pourriez vérifier si ça ne viole aucun principe physique.
Le pire c'est qu'au fond vous paraissez d'accord avec ce que je dis. En effet, j'aurais pu moi-même tenir ce dernier discours. Si le concept d'âme ne peut être ni validé ni invalidé c'est effectivement parce qu'il s'agit d'un concept métaphysique, qui ne se ramène pas aux lois empiriques, et il est exact que si on naturalisait le concept on pourrait tenir un discours scientifique dessus. Avez-vous une solution pour naturaliser la métaphysique si oui publiez-le vite : ce sera un best-seller puisqu'à ce jour aucun métaphysicien n'y est parvenu.
Deux mille ans de stérilité et vous continuez à penser que c'est une manière fertile de voir les choses? Vous croyez aussi en l'astrologie?

À mon avis, si vous profitez du confort moderne (dont l'utilisation d'un ordinateur) c'est bien parce que des gens se sont fichus des raisonnements "sceptiques stricts". C'est parce qu'il arrive un moment où réfléchir uniquement pour réfléchir ne mène nulle part et qu'il faut confronté sa réflexion au réel.
2000 ans de stérilité ? Pas vraiment... C'est a réflexion sceptique qui a conduit à rationaliser la science, à en faire ce qu'elle est aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'être déconnecté du réel mais de refuser de s'en déconnecter, déconnexion que vous opérez quant à vous puisque vous voulez démontrer des thèses métaphysiques. Par ailleurs ce courant de pensée a bien sur fortement évolué depuis l'antiquité. Si vous le trouvez si stupide que cela, pourquoi usurpez-vous son nom ? J'ai bien l'impression que vous avez conscience de sa fiabilité et tentez de vous revendiquer de son autorité pour justifier des thèses contraires et non rationnelles.
Je parlais de ce qui était endommagé. Mais, vous avez raison: si mon ordinateur crame, cela ne veut pas dire que je disparais. Le problème avec votre analogie est que ce n'est que ça: une analogie. Dans la réalité, il n'existe aucune raison de penser* que l'"utilisateur immatériel" existe.

* Autre qu'une longue tradition superstitieuse.
Vous répétez cela comme une litanie, mais c'est toujours à côté puisque je n'ai jamais prétendu qu'il y avait des raisons d'y croire, juste qu'il n'y avait pas de raison de ne pas y croire, ce qui signifie que présenter sa non-existence comme un fait démontré, ce qu'il n'est pas, est une faute de rigueur.
Mais, je ne dis pas que je peux démontrer l'existence de l'âme. Je dis juste qu'il est parfaitement inutile d'invoquer ce sur quoi on ne peut rien dire (même si on peut ne rien en dire en beaucoup de mots ).
et c'est bien ce que je dis également. Sauf que c'est vous qui l'invoquez : vous en discutez (ce n'est pas moi qui est ouvert ce sujet) et vous prétendez pouvoir invalider son existence. N'est-ce pas moi au contraire qui vous met en garde de tenir des discours sur de tels concepts non scientifiques ?
Vous voulez dire que les décisions pratiques ne vous paraissent pas importantes (toutes celles qui peuvent être concernées par la science), alors que les raisonnements philosophiques de fauteuil (l'âme sur laquelle je ne peux rien dire existe-t-elle?) le sont?
Non. Je dis exactement le contraire.
Parce qu'on demande des preuves avant d'admettre.

Faux, puisque vous ne demandez pas avant d'invalider, ce qui revient à admettre par négation (principe logique de base). Une attitude sceptique et rationnelle serait de ne pas juger de tels concepts abstraits.
De plus, les Sceptiques sont surtout concernés par les affirmations touchant au paranormal, les affirmations extraordinaires.
donc en plus de faire de la sophistique, vous vous prétendez scientifique alors que vous faites de la métaphysique. Bien, je pense que je vais vous laisser discuter dans le vide à propos de ces choses dont vous ne pouvez rien dire. Je pensais avoir affaire à une école épistémologique, ainsi que le laisse entendre le nom de votre site. Je m'excuse de mon erreur : vous êtes un club de passionnés de paranormal ce qui ne me concerne pas puisque j'estime ces réflexions stériles. Je n'ai en effet rien à dire puisque vous n'êtes pas, contrairement à ce que je pensais, une école philosophique pouvant avoir un impact normatif sur le milieu scientifique.
Allez-vous vous en remettre? Si ça vous "bogue" tant que ça, lisez zététique et zététicien(ne)s au lieu de sceptiques.
C'est ce que je vais faire, bien que ce ne soit pas tout à fait exact non plus. Enfin cela induit déjà moins en erreur et je vous conseille d'en faire autant ce qui évitera de tromper les gens et évitera sans doute des conflits et discussions stériles sur votre forum.
De quelle "théorie axiomatique" et de quel "énoncé mathématique" s'agit-il, depuis le début*? Aucune, aucun, rien à voir avec l'"indécidabilité" donc (qui demande un cadre d'application rigoureux, ce qui n'est pas le cas ici). En sortant la définition de Wikipedia, vous démontrez que j'avais parfaitement raison de douter que votre utilisation du terme "indécidabilité" était judicieuse.
il s'agit de l'axiomatique de la logique, classique je suppose, et de la physique, dont VOUS vous revendiquez depuis le début, et au sein de laquelle le postulat de l'âme tombe sous le coup d'une indécidabilité flagrante.

J'ai parcouru les ouvrages que vous citez et que vous devriez relire. Je vous conseille cependant de lire également des traités plus conséquents dans les domaines de la logique et de l'épistémologie notamment, afin d'éviter de tomber vous-même dans les travers que vous dénoncez.

Bien cordialement.
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Ildefonse
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#111

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 19:29

Je suis en train de m'appercevoir que vous ne parlez de la même chose, mais pas du tout au même niveau.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#112

Message par LHG » 13 oct. 2009, 20:08

Bonjour.

voulez-vous dire que nous ne parlons pas de la même chose du tout, ou, comme je l'ai compris, que nous parlons de la même chose mais pas du tout au me niveau ? si c'est le cas j'en ai en effet l'impression, et j'aimerais que Jean-François s'en rende compte ce qui remettrait la discussion sur les rails ! Il veut absolument me faire démontrer empiriquement des concepts métaphysiques quand mon propos depuis le départ est de récuser la capacité de l'empirisme à le faire. C'est assez fatiguant à vrai dire.
Dernière modification par LHG le 13 oct. 2009, 20:31, modifié 1 fois.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#113

Message par Poulpeman » 13 oct. 2009, 20:29

Bonjour LDH,
LHG a écrit :
Sur ce genre de sujet, la position exacte du scepticisme scientifique serait donc la suivante : en absence d'élément pertinent et sachant que l'hypothèse l'âme n'apporte aucune explication supplémentaire par rapport aux théories scientifiques, l'existence de l'âme peut être considérée comme très improbable. (résumé par "inexistante faute de preuves")
0ui, c'est l'attitude scientifique, mais c'est plus empiriste que sceptique dans le sens ou l'on accepte d'utiliser un outil du type du rasoir, certes très commode mais incorrect du point de vue méthodologique : c'est comme lorsqu'on a des branches qui dépassent dans la rue et qu'on coupe l'arbre... 0ui ça marche, mais ce n'est pas très propre et si on voulait des pommes bah c'est foutu.
Certes en écartant toute hypothèse indémontrée, on obtient de belles théories explicatives et bien carrées, mais si c'est pour ne décrire les choses telles qu'elles seraient si un scientifique avait fait le monde et non telles qu'elles sont, ça devient de l'art, une belle prouesse technique tout au plus, mais pas de la connaissance. Évacuer ce dont on a démontré la fausseté, très bien ; évacuer ce dont on n'a pas démontré la réalité : attention ! Raccourci facile, tentant je l'accorde volontiers, mais épistémiquement invalide et conséquemment dangereux.
J'ai bien peur que tu n'ai pas saisi la position que je décris. L'hypothèse n'est pas évacuée, elle est simplement écartée car n'étant ni explicative, ni démontrée.
De plus, cette position n'est pas fixe : toute nouvelle observation entourant le sujet est prise en compte et peut modifier cette position.
Du coup j'ai du mal à voir en quoi c'est incorrect d'un point de vue méthodologique (même strictement méthodologique).
A quelle genre d'erreur peut-on être confronté en adoptant cette démarche ?

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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#114

Message par LHG » 13 oct. 2009, 20:42

D'accord, mais alors quelle est fondamentalement la différence entre évacuer l'hypothèse et l'écarter ?
Que la position ne soit pas fixée est déjà un garde-fou appréciable, je le concède.
Mais qu'en est-il du discours scientifique qui a écarté l'hypothèse ? Le danger, à mon sens, est qu'il prenne comme présupposé l'inexistence du phénomène pour tirer des conclusions qui dès-lors seront non valides puisque s'appuyant sur des faits non certains.
en logique on récuse tout raisonnement s'appuyant sur non-A lorsque l'impossibilité ontologique de A n'est pas démontrée, et a fortiori lorsqu'elle est indémontrable, car on arrive effectivement à justifiier par ce biais des contradictions et des artefacts.
Plus concrètement, j'ai donné l'exemple des macro-virus que l'on ne détectait pas en raison d'un présupposé négatif ("les virus de grande taille n'existent pas") dus à une pratique non-sceptique. Dans la pratique, lorsqu'on postule que tel ou tel fait n'existe pas, et que l'on utilise cette inexistence dans les prémisses de raisonnement, on élabore des paradigmes qui sans nécessairement le revendiquer s'appuient sur des bases indémontrées, rendant tout l'édifice précaire.

Que vous ne teniez pas compte de l'existence de dieu, par exemple, est une bonne chose puisque l'on a pas à tenir compte d'un objet dont on ne sait rien, et qui probablement n'existe même pas. en revanche, dès-lorsqu'on va s'appuyer sur l'inexistence d'un tel phénomène pour tenter d'élaborer une connaissance, on fait fausse route et on s'égare dans des spéculations détachées du réel et engeendrant des monstres.
Voilà pour le problème méthodologique ou épistémique.

Reste le problème social : l'affirmation "scientifique" de l'inexistence de tel ou tel concept métaphysique a des répercussions politiques qui peuvent s'opposer à la liberté de croyance de la même manière que les paradigmes religieux des siècles passés (et de notre époque également d'ailleurs, notamment en France de manière particulièrement actuelle et s'agravant... voilà pourquoi je suis d'accord pour que les efforts soient concentrés prioritairement contre l'impérialisme religieux, maisle scientisme me gène également). Ne négligeons pas le rôle normatif politiquement de la science dans notre époque. 0r récuser les croyances sur des principes censément rationnels quand leurs prémisses ne sont pas fondé, c'est problématique à la fois épistémologiqement et socialement.

je pense que la science ne devrait pas se méler de métaphysique, pas plus que le prètre ne devrait se méler de science ou de politique, ou le politique de science, etc. Le danger est quand un spéciliste d'un domaine donné tente d'appliquer des outils inadéquats à des concepts qui sortent de son champ disciplinaire pour les démontrer ou démontrer leur impossibilité, tentative vouée à l'échec (il n'y a qu'à voir les tentatives pathétiques des religieux pour démontrer rationnellement l'existence de dieu !) et néfaste lorsque le dit spécialiste s'aveugle dans l'idée qu'il a prouvé l'impossibilité du fait alors qu'il a simplement écarté des preuves de l'existence de ce fait. De manière plus générale, personne ne devrait chercher à appliquer des jugements rationels à des concepts qui sortent du champ du connaissable, et personne ne devrait jamais énoncer de soit-disant vérités au sujet de ce qui n'est pas connaissable, de même qu'on ne devrait jamais prétendre avoir démontré le moindre fait sans s'appuyer sur des prémisses certaines et appliquer un raisonnement formellement valide. c'est une question de riguer et je ne vois pas comment la recherche pourrait se passer de rigueur.

Cela signifieque l'on ne doit jamais inférer non-A à partir de la réfutation d'une preve de A, qu'il faut toujours didtinguer l'affirmation "non-A" de l'affirmation "A n'est pas affirmé", ar les confondre est une erreur formelle, logique, interne. Il y a trois statuuts possibles pour un fait :
- Vrai
- Faux
- Indéterminé

Les bigots assimilent arbitrairement l'indéterminé au vrai ; vous assimilez tout aussi arbitrairement l'indéterminé au faux, ce qui revient au même et a lesmêmes conséquences.
Dernière modification par LHG le 13 oct. 2009, 20:55, modifié 1 fois.
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#115

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 20:53

D'une part la rationalité poussée à l'extrème, qui ne peut s'appliquer au réel; d'autre part le septicisme raisonnable, dont l'usage même ne permet de pas de gérer les absolus.

Pas de consensus possible, pas de dialogue, pas d'intérêt.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#116

Message par LHG » 13 oct. 2009, 20:59

Dommage que vous le preniez ainsi. Mais je pense qu'une formation plus poussée sur les fondements de la méthode scientifique pourrait vous en faire voir l'intérêt et même la nécessité.
Pardonnez-moi : j'ai édité mon pécédent message pendant que vous postiez (fâcheuse habitude de valider trop vite :/), si vous voulez y jeter un oeil.

Il me semble que vous faites une confusion fondamentale en pensant que le scepticisme ne peut penser le réel : il s'interdit au contraire de penser l'irréel et l'Histoire nous a appris la nécessité d'un tel garde-fou. c'est bien votre mode de pensée empirique qui érige des relatifs en absolu et se préoccupe d'irréels. La preuve en est ce site consacré... A des élucubrations métaphysiques, paranormales et ufologiques !
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#117

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 21:13

C'est tout au contraire votre scepticisme philosophique qui en peut penser le réel, d'ailleurs, aujourd'hui, ce n'est pas son rôle j'imagine.

C'est toute la différence avec le septicisme scientifique qui n'a pas d'autres buts que de s'appliquer au réel et non aux absolus.

Ce site est consacré, non aux élucubrations (comme vous dîtes avec raison) mais à la raison. Le créationnisme, l'ufologie, les pseudo-sciences auraient beau jeu de vous assimiler à leur mode de pensée puisque vous ne pourrez les infirmer, en ce sens que pour vous rien n'est infirmable, ni affirmable. Ici, nous nous évertuons à démontrer ce qui est raisonnablement envisageable (et c'est déjà énorme) et ce qui ne l'est pas.

Mais, ce n'est pas grave. Vous êtes le bienvenu quand même. :D
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#118

Message par LHG » 13 oct. 2009, 21:23

Vous êtes le bienvenu quand même.
Merci. Je ne suis pas certain que ce soit un avis partagé par tout le monde ici, mais c'est sympathique.

Le rôle du scepticisme est bel et bien toujours de se cantonner à penser le réel, et il s'oppose donc tout autant à tous ceux qui s'évertuent à parler de choses dont la réalité ne peut être démontrée ni infirmer. C'est la raison pour laquelle les créationnistes et autres néo-bigots, comme leurs ainés par le passé, ne nous aiment pas trop, ce qui est réciproque. ;)
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#119

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 21:34

J'en connais qui se contenterons de votre non-infirmation pour vous prétendre de leur bord.
La crainte des dieux est la fin de la sagesse.

pupille

Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#120

Message par pupille » 13 oct. 2009, 21:55

pupille a écrit :toute la confusion entre pro-scepticisme et anti-scepticisme vient de là. Les premiers doutent sans preuves physiques et les seconds fantasmes sur l’invisibilité des phénomèmes qu’ils associent faussement à la « métaphysique ».
LHG a écrit :Je suis assez d'accord avec vous Pupille. L'essentiel est de garder les yeux ouverts, et il ne faut pas confondre le non vu, l'invisible et l'inexistant. Mais je ne suis pas certain de partager votre opinion au sujet de l'origine de la confusion que vous pointez.
Ici sur ce site, pour ce que j’en comprends, l’attitude sceptique tient pour vrai ce qui a été prouvé par la science. « Faute de preuve, le doute ». Il se dégage bien sûr une odeur de vérité arrêtée, mais c’est le prix à payer pour protéger et sauvegarder certains acquis de la science en les rendant imperméables aux influences pernicieuses et superstitieuses de certains mystiques.». Mais il existe aussi un scepticisme d’origine qui ne rejette pas la recherche (sur l’âme entre autre) et qui continue de s’interroger sur la possible existence d’une âme au sein de la nature. L’Idée d’une âme, plus qu’une notion religieuse, est surtout un concept philosophique cher à l’esprit humain qui se retrouve dans plusieurs, sinon toutes, les cultures primitives ou modernes. Les religions se sont approprié le phénomène. Elles ont séparé l’âme du corps et en ont livré une version dénaturée, surfaite et contrefaite.

L’âme est-elle issue du « matériel »? Est-ce que le biologique en contient une? Sous quelle forme ? « Le scepticisme » permet-il ce questionnement tout en admettant qu’il y a pour l’instant absence de preuves? Sinon il faudra remplacer la devise par celle-ci; « doutons de toute possibilité d’une preuve sur l’âme ». Car si l’âme existe vraiment et qu’on la « découvre » un jour, elle ne pourra qu’être biologique et tributaire des lois physiques. Bref il y a le scepticisme qui « doute, faute de preuve » et celui d’une autre devise; « qui cherche, trouve ». Je vous assure, je ne cherche pas à provoquer les sceptiques convaincus, mais je sonde tout simplement leur degré de réceptivité en regard des nouvelles approches. Il y a ceux qui croient à l’âme, ceux qui n’y croient pas et les autres qui en recherchent le sens et les fondements physiologiques. Replaçons Nietzsche dans ce contexte; affranchir la conscience de toutes préoccupations et préceptes métaphysiques. Je le rappelle, la réalité contient une part de visible et d’invisible. L’invisibilité des phénomènes n’a rien d’insurmontable pour une science digne de ce nom.

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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#121

Message par Ildefonse » 13 oct. 2009, 22:00

Sauf que l'âme n'apporte rien de plus dans l'explication du monde.

Je pressens un peu de vanité surfaite.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#122

Message par LHG » 13 oct. 2009, 22:09

0ui effectivement, le "scepticisme" présenté sur ce site admet pour vrai ce qui est empiriquement prouvé et réfute tout ce qui est faux mais aussi tout ce qui est indémontré, assimilant le non-vu au non-réel, ce qui est une erreur fondamentale du point de vue de la logique.

Le scepticisme traditionnel refuse de s'intéresser aux concepts métaphysiques car ils échappent à toute recherche rationnelle. qu'on naturalise le concept d'âme, et l'on acceptera de creuser la question.

Ce que récuse le scepticisme, c'est la possibilité d'une métaphysique.

lldefonse : si je suppose que je suis une conscience rêvant le monde et que tout est fictif, alors aucun concept scientifique n'apporte rien à mon explication du mondde. doit-on les évacuer, par "commodité" ?

Ce qui m'épate, c'est que l'on puisse ainsi décider en conscience de se passer de la rigueur par commodité ! Si j'estime qu'il est plus simple d'imaginer à quoi peut ressembler le monde plutôt que d'essayer de le connaitre, devrais-je défendre l'application de cette méthode dans les domaines scientifiques, philosophiques, métaphysiques, etc. ?

Que les bigots revendiquentnotre approbation si ça les amuse : cela nous donnera une occasion de leur répondre et de disqualifier un peu plus leurs méthodes. Après tout n'importe qui peut hélas être récupéré pr n'importe qui avec la mauvaise foi la plus extrême... Sarko ne se revendique-t-il pas de blum, Jaurès voire Guy Moquet ? Le Pen nedétourne-t-il pas les discours communises et internationnalistes ? C'est regrettable, mais il n'est pas besoin de leur donner de prises pour qu'ils utilisent ces méthodes. A nous de réagir promptement et efficacement à chaque fois.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#123

Message par Nikopol » 13 oct. 2009, 22:19

pupille a écrit :« Faute de preuve, le doute ». Il se dégage bien sûr une odeur de vérité arrêtée
Qu’entends-tu par vérité arrêtée ? Connais-tu un autre moyen plus efficace pour appréhender la réalité ?
pupille a écrit :L’Idée d’une âme, plus qu’une notion religieuse, est surtout un concept philosophique cher à l’esprit humain qui se retrouve dans plusieurs, sinon toutes, les cultures primitives ou modernes.
Me semble pas que cette notion de l’âme soit réfuté par les sceptiques. C’est une manière simpliste de désigner l’être, pratique dans certain contexte de discussion, mais ce qui fait la différence c’est qu’on fait la part des choses entre une idée abstraite et la réalité. C’est toujours énervant de voir quelqu’un assimiler du concret à quelque chose qui n’est qu’une notion poétique. Quand tu parles de continuer les recherches sur l’âme, tu évoques cette idée abstraite de l’être ou d’une véritable âme transcendantale ?
pupille a écrit :mais je sonde tout simplement leur degré de réceptivité en regard des nouvelles approches.
Ce que tu appelles "approche" s'assimile malheureusement à du brassage de vent. On peut bien chercher autant qu’on veux quelque chose on ne le trouvera jamais si ce quelque chose n’existe pas. C’est pour ça qu’en science pour une raison pratique on s’en tient à l’observation et à l’expérience tout en appliquant le principe de parcimonie, quitte a réviser ses théories en cas de contradiction.
pupille a écrit :Je le rappelle, la réalité contient une part de visible et d’invisible. L’invisibilité des phénomènes n’a rien d’insurmontable pour une science digne de ce nom.
L’âme à laquelle tu fais allusion est plus qu’invisible, elle est, tout comme le père Noël, indétectée (pour ne pas dire indétectable) et donc on ne peut aucunement dire qu’elle existe. Toute théorie à son sujet de ne sera que spéculation subjective et sans aucun intérêt (si ce n’est celui de divertir les plus rêveurs).

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#124

Message par Denis » 13 oct. 2009, 22:33


Salut LHG,

Vous dites :
Il y a trois statuuts possibles pour un fait :
- Vrai
- Faux
- Indéterminé
Ne confondez-vous pas le fait lui-même et l'opinion qu'on s'en fait (le "on" restant à déterminer) ?

Aussi (surtout), je trouve que votre classement à trois teintes (blanc, noir, gris) manque cruellement de continu.

Que faites vous des propositions qui sont presque démontrées ?

Dans votre classement à trois teintes, considérez vous que les propositions "presque démontrées vraies" et celles qui sont "presque démontrées fausses" sont du même gris moyen ?

:) Denis
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#125

Message par LHG » 13 oct. 2009, 23:05

Salut Denis.

Effectivement vous pointez un abus de langage de ma part. Je ne voulais pas parler du fait mais de la proposition, le dit du fait.

en logique classique on raisonne ainsi avec ces trois statuts. il existe également la logique floue qui prend en compte toutes les nuances du vrai au faux (ou inversement). L'important est qu' on a depuis longtemps abandonné le binaire vrai-faux qui est ici en jeu, t qu'hélas certains s'y accrochent encore. Une proposition non vraie n'est pas nécessairement une proposition fausse, dans tous les cas.

La logique floue semble prometteuse, mais souffre de gros problèmes empêchant sa mise en oeuvre dans tous les domaines. ainsi il semble impossible d'affecter un degré de validité autre que celui d'une fourchette 0<X<100 à un énoncé métaphysique. Quoiqu'il en soit non-0 n'est pas 100 et non-100 n'est pas 0, tant que l'on ne l'a pas démontré.
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