Richard a écrit :vaut-il mieux maltraiter ses enfants ou non
Je me rend compte qu'un des noeuds du problème que pose A.M serait la définition même de la maltraitance. Où se situe la mince frontière ?
Florence (dont je salue la clarté de son intervention) et certainement beaucoup d'autres personnes différencient la maltraitance de chatiments corporels dits "tolérables" dans le cadre d'une éducation d'enfant. Il est certain que les conséquences ne seront pas les mêmes suivant l'intensité.
Florence a écrit :définir clairement ce qu'est un enfant battu et ne pas mélanger une giffle/fessée occasionnelle (relativement) justifiée
Comme je l'ai évoqué précédemment :
Imaginez vous en phase d'apprentissage d'une multitude de tâche complexes dans le cadre de votre tout premier job.
Accepteriez-vous un chatiment corporel infligé par votre patron lors de "faux pas" (de votre point de vue c'est de la découverte par l'expérience et de son point de vue ce sera une faute), alors qu'il vous a prévenu plusieurs fois ?
De son point de vue, il y a des choses qui ne sont pas tolérables qui justifient son chatiment. De votre point de vue... je vous laisse imaginer. Imaginez ensuite que vous ayez la sensibilité décuplée d'un enfant, ainsi que l'absence du développement cérébral nécéssaire à la compréhension totale du chatiment...
Mon exemple est un peu caricatural, mais j'y vois une métaphore assez éloquente et pas si éloignée que ça du réel.
Pourquoi tolérer un geste violent/désagréable sur nos propres enfants, alors qu'on ne les tolère pas sur nous ? Où disparaît notre empathie ?
On peut évidemment trouver des arguments qui vont en faveur du geste violent, comme celui qui affirme que l'on retrouve ce genre de gestes et comportements violents dans différentes espèces animales.
Florence a écrit :favoriser la fausse corrélation entre "enfants frappés" et "enfants violents", dont j'attends toujours qu'on me fournisse des éléments de preuves d'un standard scientifique acceptable, sont des tactiques parfaitement malhonnêtes
Vous accusez à demi-mots en écrivant cela une personne qui se démène pour que cesse toute forme de violence envers les enfants, c'est un peu troublant voire irrespectueux, mais je pense que vous saurez exprimer différemment ce que j'ai peut être très mal interprété.
Votre "soif" d'éléments de preuves d'un standard scientifique m'apparaît vous faire occulter totalement l'expérience du patient qui consulte un professionnel motivé et qui transmet son vécu, c'est également incompréhensible pour moi.
L'expérience de ces gens professionnels qui écoutent pour ensuite détailler et comprendre la mécanique de la souffrance d'autres personnes est
ABSOLUMENT valable, et il me semble que vous sous-entendez que cela ne serait pas le cas faute de preuves scientifiques tangibles.
Je serais totalement daccord avec vous pour affirmer qu'il faut rester alerte pour détécter le charlatanisme, mais ne tirons pas à boulets rouges sur cette personne sans avoir lu une grande partie de son oeuvre et de son travail, voila ce qui me dérange le plus quand je lis certains commentaires.
Après observation je constate que ma position est beaucoup moins radicale que beaucoup ici, j'en suis le premier étonné.
Ps pour Florence : Si j'affirme gratuitement que les femmes sont majoritairement et injustement moins bien rémunérées que les hommes affectés à une tâche similaire, me croirez-vous ou bien vous faudra-t-il une étude scientifique tangibles pour oser daigner donner du crédit à cette affirmation horriblement gratuite et fondée sur l'observation quotidienne ?