Bonjour,
désolé de n'avoir pas pu répondre pb de connexion. Les remarques étant nombreuses ce sera difficile de répondre à tout et de suivre un ordre cohérent.
Pour les affiches, je pensais en 4 mètres * 3 (il faut voir les entrées de villes pour voir le paysage que ça fait). Si on prend le métro aussi 8 par station (sans compter le long des couloirs...).
Comment faire la limite dans une publicité entre ce qui est à destination des enfants par rapport aux adultes ?
C'est simple, il ne faut pas de pub pendant les programmes pour enfants (avant 8 ans un enfant ne fait pas la différence entre le programme et les pub qui elles mêmes reprennent les personnages du dessin animé précédent).
Par exemple, en quoi le fait de voir une publicité pour des jouets devrait être interdit (enfin la pub en question devrait être interdite), alors que moi, en tant qu'adulte, j'ai envie de la voir pour me donner des idées sur le prochain cadeau que je vais faire à un petit ?
L'idée, du fait d'avoir envie de voir une publicité est une manière active. Or la publicité (en particulier la télévision/radio et l'affichage) sont des manières subies de recevoir l'information. A la télé, on subit l'ordre, la durée et même la liste des publicités. Si vous voulez une publicité pour un jouet vous serez obligés de voir ce qui concerne les barres chocolatées, les boissons sucrées (l'obésité touche même les enfants)...
Beaucoup de choses se jouent sur ce sentiment de liberté et de choix. On a en tête qu'on peut choisir entre telle marque ou telle marque d'un objet donc qu'on est libre et que la publicité nous aide dans ce choix et que c'est bien. En fait on remplace une question ouverte "que désirez vous ?" par "que préférez-vous ?". On est tellement occupés à choisir que l'on ne part plus de
son propre désir profond.
Sans mettre une distance entre les informations extérieures et nous on ne peut réfléchir. Or on ne peut plus marcher dans une ville sans voir d'affichages (les 4*3, les arrêts de bus, les bus eux mêmes, certaines voitures, bientôt les taxis... quelques fois même en regardant par terre on a des messages). A chaque fois on nous dit que c'est pour notre bien en particulier les bus, on dit que sinon le ticket serait plus cher. Mais la pub on la paie dans le produit et comme toutes les marques en font ça revient au même.
J'avais entendu (si quelqu'un a la citation exacte) un truc du genre "la plaie du communisme c'était la bureaucratie et la plaie du capitalisme c'est la publicité".
En ce qui concerne la chaise, l'idée est que c'est une expérience où on s'intéresse au ressenti immédiat de la personne et pas à une réflexion construite. Ce n'est peut-être pas en soi du neuromarketing, mais le fait de travailler de cette manière vient sûrement d'une connaissance psychologique qui met en avant que l'émotionnel est plus important que le rationnel dans des décisions comme le vote et/ou l'achat.
En ce qui concerne la journée sans achat, les comparaisons avec le boulanger reviennent avec ce que j'ai dit plus haut. Il y a des besoins, des désirs qui viennent de moi et des désirs "que je ne savais pas que j'avais". La journée sans achat ne va pas changer le monde, mais c'est une occasion de se pencher sur cela. De se poser des questions du pourquoi suis-je obèse ? pourquoi ai-je 36 paires de chaussures ? Pourquoi ai-je changé ma voiture alors que l'ancienne fonctionnait ?
Cette fonction sera in facto désactivable, si elle est mise en oeuvre, via un menu, alors ?
La fonction est comme une télécommande qui se bloque et qui empêcherait de changer de chaîne pendant les pubs. Elle pourra sûrement être désactivée, mais en face les fournisseurs de contenu mettront un procédé interdisant l'accès à leur contenu aux terminaux ayant désactivé l'option...
Pour l'histoire public privé, ça demanderait un fil spécial. C'est quand même à celui qui privatise de prouver que ça va être mieux après. De toute façon, il est illogique de sous traiter une partie assez stratégique d'une entreprise. Quand une entreprise externalise une fonction c'est pour se débarrasser de ce qui n'est pas son coeur d'activité (typiquement le ménage) et faire des économies (un sous-traitant ayant plusieurs clients, il aura des prix plus intéressants sur ses achats). Ici on externalise une fonction en créant une entreprise qui n'aura qu'un seul client et qui va coûter plus cher puisqu'en plus des coûts de fonctionnement, elle prendra sa marge (ce qui est normal pour une entreprise privée).
Pour ceux qui s'intéressent quand même à la politique, sachez qu'après les différentes libéralisations, celle qui va bientôt s'appliquer en France est celle des services où nous allons tous être gaiement mis en concurrence (libre et non faussée) avec tous les pays de l'est. Tout cela va être voté au parlement Français entre maintenant et le 28 décembre (l'été et les fêtes c'est toujours là qu'on fait passer les potions amères). Globalement, la transposition d'une directive européenne peut se faire par petits bouts ou via une loi cadre.
« L’abandon par le gouvernement français d’une loi-cadre de transposition conduit à instiller plusieurs dispositions de nature technique à l’occasion de l’examen de différents projets ou propositions de loi afin de mettre la législation française en conformité avec les prescriptions de la directive. Cette méthode est sans doute moins lisible, tant pour les parlementaires que pour l’opinion publique, mais elle permet, en « technicisant » la transposition, d’éviter l’apparition de polémiques stériles. » (rapport Bizet (ump) du Sénat, juin 2009)
Comme le dit Mélenchon sur son blog
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/1 ... auchemars/ : Les polémiques stériles, c’est ce qu’on appelle le débat démocratique dans d’autres pays.
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