Gatti a écrit :c'est justement parceque je prends le temps de les evaluer [les témoignages] que j'ai une longueur d'avance sur vous.
Ca, ça m'étonnerais, puisque vous ne procédez à aucune critique des témoignages. Vous ne faites que prendre le témoignage, décréter arbitrairement et sans méthode que vous y croyez et qu'il est fiable et vous en extrapoler n'importe quoi et surtout ce qui ne peut pas être vérifié par un témoignage.
Il y a une constante dans l'étude du témoignage, qui est que l'on ne peut utiliser qu'un témoignage se rapportant à quelque chose que le témoin peut identifier, donc quelque chose de connu de lui.
On ne peut donc pas l'utiliser pour prouver une chose que le témoin n'a pas su identifier, parce que, comme tout être humain, face à l'inconnu on déforme sa perception pour la ramener à du connu.
Donc le témoignage dans le cadre du paranormal ne peut certainement pas faire office de preuve tant ils sont, par définition, sujet à caution et peu fiable.
A moins d'en réunir des centaines et dans un très large panel de situation, avec une très grande diversité des témoins en terme de croyance, culture et position social, et de faire la critique de chacun avant de les utiliser pour faire une étude statistique, le témoignage n'a que très peu de valeur.
Et même avec l'étude statistique, tout ce que ça permet de voir c'est les constantes et les divergences entre les témoins en terme d'interprétation de ce qu'ils ont vu ou ressenti, ce qui permet d'établir un profil type de la manifestation paranormale.
Mais ce profil ne permet en rien d'établir des conclusions sur ce qui la cause, pour ça il est indispensable de passer par une expérience du phénomène.
C'est valable dans toutes les pseudo-science, qui entendent s'appuyer sur des témoignages, que ce soit l'ufologie, les médecines non conventionnelles, l'astrologie.... tout bêtement parce qu'elles entendent étudier une réalité qui n'est pas strictement lié à l'humain, donc, n'entre pas dans le champs des sciences humaines et donc, nécessite des expériences qui testent le phénomène inconnu et non seulement des témoignages, qui ne permettent que de renseigner sur l'histoire et le comportement des témoins et de leur leur entourage et pas sur le phénomène en question, sauf s'il est déjà connu de la science.
Tant que vous n'aurez pas compris ça, Gatti, vous parlerez dans le vide. C'est dommage, parce que même si vous faites n'importe quoi, vous le faites avec conviction et si vous mettiez, ne serait-ce que la moitié de votre entêtement à vous croire le scientifique du siècle et de votre passion pour le paranormal, au service d'une étude rigoureuse, vous pourriez surement être un enquêteur formidable (même si vous ne trouverez peut-être rien.)
Un seul fiable verifié suffirait mais mieux que cela il y en a un gros pourcentage de veridiques qui ne sont jamais verifiés parceque persone ne veux se charge rdu travail .
1) Non, un seul fiable ne suffirait pas, voir plus haut. C'est d'autant plus vrai que vous confondez souvent fiabilité du témoignage et fiabilité du témoin, qui ne sont pas identique et dépendent de l'angle de recherche.
-Un témoignage fiable veut dire témoin fiable.
Fiable voulant dire que son témoignage est valable pour l'étude sans trop de remise en cause des conclusions que l'on peut en tirer, même si le témoin ment, à partir du moment où l'enquêteur le sait et peut en tirer des conclusions. C'est un peu l'équivalent en science humaine du contrôle des conditions d'une expérience. Moins l'expérience est contrôlée, plus douteuses seront ses conclusions. Cela même si l'expérience rate (équivalent du témoignage mensonger) car si les conditions sont sous contrôle, même un échec (ou un mensonge) peut être instructif.
En revanche:
-un témoin fiable n'est pas synonyme de témoignage fiable. Même si le témoin est tout à fait de bonne foi et entend fournir une description la plus précise possible de ce qu'il a vu ou ressenti, il peut être trompé par sa mémoire, par ses émotions, par ses croyances, par sa culture, son état mental du moment ou du moment de l'évènement. Donc prouver qu'un témoin ne ment pas ne suffit pas, il faut maîtriser au maximum ce qui pourrait interférer dans le témoignage ou le biaiser.
2) Comment pouvez vous savoir qu'il y en a des centaines de véridiques si vous ne les avez pas vérifiés?
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)