Moi non, je ne trouve pas ça moins dérangeant, mais je ne suis pas conspiro.richard a écrit :trouves-tu vraiment qu'il est moins dérangeant de penser que ce sont les USA qui seraient les responsables des attentats? cela supposerait un groupe "fasciste" (oui, je sais! mais j'ai mis des guillemets), une organisation para-militaire, qui oriente la politique des US, qui a des complicités à bien des niveaux et une main-mise sur les medias, etc. enfin bref ça suppose une fissure tellement importante dans la plus grande démocratie qu'elle est inimaginable par beaucoup (même moi je n'arrive pas à y croire complètement, c'est dire!).
Pour bien comprendre il faut s'affranchir de sa propre perception de l'affaire. On n'est pas dans le domaine de la réflexion, mais plus dans le domaine de l'inconscient. Le conspiro ne se dit pas que son modèle du monde est perturbé par l'idée d'un complot islamique produisant l'attentat du WTC, de même que le non conspiro ne se dit pas que son modèle du monde n'est pas perturbé par ce même complot. C'est de l'ordre du ressenti et ça pourrait se rapprocher de la dissonance cognitive je pense.
Je prends un exemple:
Pour un croyant, l'idée d'un monde sans Dieu est dérangeante, aussi va-t-il voir Dieu un peu partout.
Pourtant, si l'on y réfléchi, un monde dominé par un être omnipotent qui décide de nos vies peut paraître dérangeante à d'autre personne (les athées en premier lieu, d'autre croyant non déiste peut-être aussi)
Malgré tout cette croyance rassure le croyant parce que son modèle du monde est bâti sur l'idée d'une divinité omnipotente au dessus de lui et il sera souvent prêt à toutes les contorsions intellectuelles pour garder ce modèle du monde, et cela même si on lui mets sous le nez des faits qui disent qu'il se trompe (Moins par foi que parce que ça le rassure d'ailleurs).
C'est un mécanisme qui marche pour à peut près tout les apprentissages et modèles du mondes que l'on se crée. Il est toujours plus facile d'inventer des pirouettes intellectuelles pour conserver un acquis que de réapprendre et parfois, ça va très loin, comme dans le cas de la conspiration ou dans le cas de la croyance religieuse forte.
Evidement, ce n'est pas le seul mécanisme à l'œuvre dans ce cas, là. Pour que la gêne engendré par un fait qui ébranle notre vision du monde engendre une réaction de déni et mène à la conspiration, il faut un tas d'autre facteur contextuel.