DanB a écrit :Si c'est le cas, c'est simplement la prime au risque. Ça semble être un concept qui vous échappe.
Sylvain a écrit :Je sais je suis idiot je devrais en avoir conscience après avoir vu votre impressionnante lumière. Il faut quand même réaliser que les liens entre les gens qui prêtent, les agences de notation et ceux qui détiennent les cds il n'y a pas forcément que des liens sains.
Et puis?
Croyez-vous que la dette de la Grèce soit plus sûre que les marchés ne le croient?
Vous qui ne tolérez pas le risque des actions ordinaire, supportez-vous le risque sur la dette d'un pays en faillite?
Vous aimeriez que la dette soit considérée comme moins risquée?
Et, par la suite, vous vous plaiderez des subprimes? Voyez-vous l'énorme paradoxe?
Sylvain a écrit :
Moi je pense que l'intérêt général est qu'il faut un taux d'intérêt maximal pour les particuliers de 9% (sur les découverts, les crédits à la consommation...).
ici encore, votre solution est de type subprime.
Ensuite, dites-nous d'où vient le 9%?
Finalement, que pensez-vous qu'il va arriver si 9% n'est pas suffisant pour couvrir le risque? Au lieu de prêter, les gens qui le feraient en rétribution d'un taux d'intérêt plus élevé ne le feront plus.
Finalement, ce que vous proposez a deux conséquence :
1-générer de nouveaux subprime
2-limiter l'accès au crédit
Je ne trouve pas l'idée bien géniale!
Sylvain a écrit :De plus sur les crédits à la consommation, je pense que le crédit doit porter sur maximum la moitié de la durée de vie du produit acheté.
Pourquoi la moitié?
Ne redoutez-vous pas un accès au crédit plus difficile?
Ces gens qui n'arrivent pas à payer, vous croyez qu'ils vont être capable de le faire tout d'un coup si on double le montant des paiements?
Et vous ne croyez pas que les gens ont toujours le choix de refuser le crédit mais qu'ils n'en ont généralement pas le courage?
Sylvain a écrit :A partir de ce moment là une banque qui va prêter va faire plus attention que si elle a droit à des 19% dans une période sans inflation.
Non, elles ne prêterons plus à ces gens.
DanB a écrit :Tiens, petit test : si je vous demander de me prêter sur le champ 1000$, sans autre garantie que ma bonne foi, seriez-vous prêt à le faire? Si vous avez le choix entre me prêter alors que je suis au bord de la faillite ou de prêter au gouvernement Canadien (obligations), pour le même taux, à qui prêteriez-vous?
Sylvain a écrit :[pas de réponse]
C'est beau les principes, mais on voit que, finalement, quand vient le temps de les appliquer, c'est autre chose n'est-ce pas? D'où votre absence de réponse à ma question. Cela illustre que vos principes sont utopiques : vous êtes le premier à refuser de les appliquer.
Sylvain a écrit :Je suis pour la création d'un établissement public qui emprunte directement à la banque centrale et prête à taux très faibles à l'état ou aux collectivités locales (le taux d'intérêt pouvant servir à aider les villes en difficulté par exemple). A partir de ce moment là, il n'y a plus d'obligation d'état en vente et donc l'argent privé sera disponible à 100% pour les entreprises ou les particuliers qui trouveront à se financer moins cher ce qui est bon pour la consommation et l'investissement. Les états ayant beaucoup moins d'intérêt à payer, cela aidera à rétablir les comptes d'où baisse d'impôts ou meilleur service pour le même impôt.
Moi, je suis pour la paix dans le monde et l'abolition du cancer. Malheureusement, il y a la réalité.
Si les taux sont bas, l'inflation sera élevée, très élevée et rien ne changera. Il est utopique de croire qu'il suffit d'inventer quelques passes passes pour changer la dynamique économique.
DanB a écrit :Vous, concrètement et compte tenu de tous les gens dans la misère qui ont de la difficulté à avoir des prêts, comment leur venez-vous en aide?
Sylvain a écrit :Les gens qui sont dans la misère n'ont pas besoin de prêts, ils ont besoin de travail.
Ah, voilà encore une belle solution de votre cru. Suffit de le dire au Grecs. Avec de la pensée magique, tout se règle.
Sylvain a écrit :On en revient à la bourse où les actionnaires en demandant une rentabilité de 15% sur les capitaux propres ont écarté plein de projets pourtant rentables.
Évidemment, ce sont les projets les plus rentables qui sont retenus. C'est l'argent des actionnaires et ils sont en droit de décider ce qu'ils veulent faire avec.
Si les projets moins rentables ne sont pas retenus, c'est que ça ne se bouscule pas aux portes pour le faire et parce que c'est une mauvaise utilisation des ressources : c'est favoriser le gaspillage. Avec une vision très restreinte, ça peut avoir l'air plaisant, mais macroéconomiquement, c'est le meilleur moyens d'appauvrir une société et d'en diminuer le niveau de vie. Vous détournez des ressources de façon à les utiliser inefficacement.
Si vous désirez investir dans des projets peu rentables, les opportunités sont grandes. Des gens qui ont de la difficulté à se financer, il y en a en masse. Mais si vous ne tolérer pas le risque des actions courantes, je vois mal comment vous seriez prêt à investir là dedans. Ça revient à la questions à laquelle vous ne voulez pas répondre : entre investir dans une PME dont les chances de survie sont ordinaire ou investir dans des bons du trésor d'un pays solide à rendement équivalent, où investissez-vous?
Si vous préférez le risque, il y a un tout nouveau centre de transformation des viandes près d'ici qui cherche de l'argent : risque assuré, rendement, pas vraiment. Emplois reliés à son maintien. Je peux vous arranger ça si vous désirez y investir. Des projets semblable, il y en a partout, de toute façon. J'imagine que vous êtes depuis longtemps passé de la parole aux actes.
Vous avez des infos ici :
http://www.lavantage.qc.ca/200901223903 ... ation.html
Mais elles ne sont pas fraîches. Le centre a encore besoin d'argent et tout celui qui a déjà été investi, ainsi que les futurs investissements, risquent toujours d'être perdus. Risque élevé et rendement faible presque assuré. Que pouvez-vous demander de mieux?
Ne croyez-vous pas qu'il est peut-être préférable de se tourner vers des projets plus rentables dont la durée de vie risque d'être plus longue? Croyez-vous que détourner l'argent d'un projet qui aurait été plus rentable pour financer celui-ci est une bonne idée?
Vaut il mieux financer un projet peu rentable qui sera abandonné au moindre soubresaut ou bien financer un projet plus solide? Ne devons-nous pas plutôt miser sur les meilleurs chevaux? Que dites-vous à l'autre PME à laquelle vous n'accordez pas de financement mais qui a un projet plus intéressant?
En fait, vous avez préféré ne pas rendre disponible votre argent en vendant vos actions. Vous demandez aux autres des sacrifices que vous n'êtes pas prêt à faire. Encore là, vous nager en plein paradoxe.