Bonsoir,
C'est marrant, les critiques portent toujours sur la datation. C'est facile, la plupart des gens n'ont aucune idée des principes de datation qui sont complexes. Sa reste de la science pure. Bref, pour mettre le doute dans la tête de madame Michu, on dit, où lala c'est pas fiable, ma bonne dame !
Ce qu'il faut savoir, c'est lorsque la datation C14 a été réalisé, elle l'a été sur un bout des échantillons du suaire, mais aussi en même temps sur d'autres échantillons de tissus, dont la datation était assuré par ailleurs (historiquement, ou par le contexte de découverte), et datant pour un, si ma mémoire est bonne, d'avant notre ère, et d'un autre du moyen age. l'idée était d'avoir des échantillons témoins
Résultat : la méthode du C14 à fonctionné parfaitement, attribuant la bonne fourchette de date aux échantillons connues. Sachant bien sûr que les labos n'avait pas connaissance de la nature des autres échantillons.
Oui, cela date, comme source, mais vu la fiabilité reconnue, je vois pas pourquoi ils devraient la refaire à chaque fois qu'un farfelu sort une étude biaisée.
Par contre, je remarque qu'il y a moins foule pour critiqué les autres éléments.
Apparition subite du suaire au moyenne age dans une obscure église de province financièrement en difficultée.
Dénonciation de la supercherie par l'évèque de Troyes de l'époque (confirmé par une bulle papale)
L'image disproportionnée, correspondant aux critères artistiques de l'époque
Image qui n'est pas un négatif photographique comme souvant cité par les tenants de l'authenticité, mais un simple négatif de relief !
Analyse des colorants faites par un tenant de l'authenticité ! et confirmant l'usage de colorants utilisés à l'époque médièvale (notemment les pseudo taches de sang !)
Je cite à partir de wikipédia :
Pour les tenants d'une œuvre commise par un faussaire, ce fut la première hypothèse envisagée. Elle a été avancée dès le XIVe siècle dans le Mémoire de Pierre d'Arcis qui parle de "pannus [...] artificiose depictus" : "un morceau de tissu ingénieusement peint". En 1978 les études scientifiques entreprises par le STURP cherchèrent plus d'éléments permettant de confirmer ou non la validité de cette explication. Leurs conclusions excluent l'œuvre d'un peintre.
L'un des membres du STURP , Walter Mac Crone, un spécialiste international du microscope à lumière polarisée[67], arriva à une conclusion en opposition avec le reste de l'équipe. Il examina 32 échantillons prélevés sur le linceul. L’étude des particules au microscope à lumière polarisée (principalement) lui a permis de tirer les conclusions suivantes : il s'agit selon lui d'une peinture constituée de pigments d'ocre rouge et de vermillon et les prétendues taches de sang sont composées des mêmes substances enrobées dans un composé à base de collagène. Ses découvertes sur le suaire furent publiées dans The Microscope, le journal de son institut....
Et pour finir, sachez qu'il existe plusieurs copies convainquantes du suaire, faites avec diverses méthodes. pour une image impossible à reproduire, c'est le comble.
En voici une, appartenant à l'église :
Pas mal, la repro !
Sinon, à Besançon au moyen age, il y avait un autre suaire avec "l'image du crist". (Mince il était bien emballé, surtout si on rajoute celui de Cadouin et de Compiègne, + quelques autres en Espagne et au portugal !)
Hélas, ce suaire fut saisi et détruit à la révolution "avec la forme en bois qui servait à rafraichir l'image de tant en tant" d'après le rapport de Police.
Bref : Non franchement, aujourd'hui pour défendre la thèse abracadabrantesque
du faussaire médiéval, génie inconnu, de l'authentique et insigne suaire du Christ, il faut vraiment avoir la foi et ne pas lire les publications scientifiques.
Cordialement,
Philippe