Bonsoir à tous,
Globalement, E. Morales est un syndicaliste qui a baissé son salaire et qui a nationalisé les ressources naturelles de son pays. Avec les recettes que cela crée il a créé une retraite pour les plus pauvres.
Nous on a Zébulon qui a passé sa première soirée au restaurant avec des puissants puis pris des vacances sur un yacht d'un ami milliardaire avant de s'augmenter de 170%. Par la suite il a fait de la redistribution à l'envers en mettant un bouclier fiscal et toute sa carrière aux finances est basée sur la privatisation du bien commun (électricité gaz autoroutes) au profit de quelques uns. Son prochain objectif : diminuer les droits à la retraite.
D'un autre côté, il était maire de Neuilly sur Seine, je ne vois pas à quoi on pouvait s'attendre.
Nos dirigeants ont voulu sauver le système c'est ce qui nous met dans la m..
Les banques ont fait des conneries avec les subprimes
Il a fallu les sauver une fois en leur donnant des billets
Il a fallu les sauver une deuxième fois en faisant des plans de relance (imaginez par exemple qu'on ait pas relancé l'automobile, si une banque a des actions ou des créances de sociétés liées à l'automobile et que la société automobile ferme : au revoir la banque).
En faisant ces plans de relance les états se retrouvent endettés (en tout cas beaucoup plus qu'avant). Et maintenant les banques à peine sauvées viennent faire la leçon aux états.
Dans le
dernier billet de Mélenchon on a une citation d'un économiste orthodoxe à propos du problème de la dette.
Alain Minc a écrit :dans l’histoire cette question s’est toujours tranchée par ces deux moyens : l’hyper-inflation ou la guerre et parfois les deux à la fois.
Au début de la crise des subprimes
Lyndon Larouche avait proposé de faire une faillite organisée des banques (et de remettre à plat les créances subprimes pour aider les emprunteurs et un moratoire sur les saisies), de remplacer le système monétariste (pour aller vite l'argent dette) par un système de crédit productif pour des grands projets au niveau mondial (transport de marchandise par rail ou
maglev de la chine à l'europe en passant par la Russie et allant aussi aux USA via un tunnel sous le détroit de Béring, infrastructures en Afrique, centrales nucléaires de 4ème génération...).
Le choix inverse a été fait : sauver les banques et expulser ceux qui ne pouvaient pas rembourser leur crédit. Maintenant on va nous expliquer qu'en diminuant les salaires jusqu'au bol de riz et en supprimant les retraites on va pouvoir rembourser les dettes des états. C'est absurde car si tous les états baissent tous les salaires, il n'y aura plus de consommation nulle part et donc aucune base pour prélever des impôts. On voit bien que ce n'est pas un raisonnement économique mais une occasion de faire passer des "réformes" sous le prétexte de la crise (diminution du social des salaires, des retraites... et même
surveillance du budget des états par les fonctionnaires européens). Les états ont capitulé devant les banques croyant que ça calmerait les marché, mais ce n'est qu'un répit avant la prochaine attaque. L'économiste Jaques Généreux dénonce "
l’esprit de Munich" des dirigeants européens (extrait audio ou interview entière). Il propose aussi qu'on dise aux banques vous avez demandé du 10% aux grecs car vous pensiez que c'était des obligations risquées et bien c'est vrai c'était risqué et la Grèce ne peut rembourser, désolé au revoir. Et comme on dit, quand vous devez 100 euros vous avez un problème, quand vous devez 1 000 000 000 c'est la banque qui a un problème.
Aujourd'hui (en théorie), seules les banques peuvent emprunter à la banque centrale européenne et pas les états qui eux doivent emprunter aux banques. On peut imaginer le contraire : un pôle bancaire public qui peut accéder à l'argent "créé" pour financer des projets publics de long terme et d'intérêt général et des banques privées qui financent les entreprises privées et les prêts aux particuliers
avec leur argent à elles. Et si elles se trompent et bien
elles font faillite point barre.
Cette crise arrive au mauvais moment car il faudrait faire d'énormes investissements pour parer aux effets du problème climat/énergie et la crise va faire baisser les investissements privés et les exigences des banquiers sur les finances publiques vont faire aussi baisser les investissements publics. Si on tire à fond sur le modèle actuel sans s'imposer de contrainte, c'est l'extérieur qui nous l'imposera, mais
peut-on psychologiquement changer de mode de pensée ?
A+